« L’actualité sur la prise en charge de l’asthme » a été développée pendant au moins une heure de temps par le Pr Aka Danguy, pneumologue au Chu de Cocody. C’était à l’occasion d’une rencontre à laquelle ont pris part des prescripteurs, professeurs d’université et membres des sociétés savantes, à l’hôtel Tiama, au Plateau. Elle a indiqué que l’asthme existe depuis les années 460-356 avant Jésus Christ. Et est la cause de nombreux décès chaque année. Sur 180 000 décès par an, un sur 250 est dû à l’asthme.

A l’horizon 2025, ce sont 400 millions de personnes qui mourront d’asthme dans le monde. En Europe, on a au moins trois millions d’asthmatiques. En Afrique, sa prévalence varie de 4 à 22%. Le Pr de médecine a expliqué qu’une étude réalisée par le Pr Koffi et ses collaborateurs a démontré qu’en l’espace de trois ans, la prévalence de l’asthme avait varié en Côte d’Ivoire. Elle est passée de 18% en 1998 à 22,98 % en 2001 à Abidjan à cause de notre environnement qui est pollué. Sur toute l’étendue du pays, la prévalence de cette pathologie a varié, en trois ans, à cause de l’environnement. C’est un problème de santé publique qui touche aussi bien l’enfant que l’adulte.

L’asthme est défini, selon le Gina 2002, comme une maladie inflammatoire et chronique des voies respiratoires qui fait intervenir de nombreuses cellules et des médiateurs chimiques qui vont aboutir à une hyper réactivité bronchique. Cette hyper réactivité bronchique associée à une obstruction bronchique va donner les symptômes de l’asthme. Cette obstruction est caractérisée par un broncho espace, un œdème inflammatoire et une hypersécrétion bronchique.

Hippocrate avait essayé de définir l’asthme par un germe respiratoire survenant par accès. Au XIXe siècle, il est considéré comme une modification de l’intervention de l’espace tonique des muscles de récession. Le poumon est l’appareil qui entretient le plus de contact avec le monde extérieur, a affirmé Pr Aka Danguy.

Au nombre des médicaments utilisés pour soigner l’asthme, figurent d’autres pour les maladies du cœur, le diabète et le VIH. Le laboratoire indien Cipla qui revendique la réduction des coûts des antirétroviraux (ARV) est désormais installé à Abidjan, selon Dr Naseredine Sahraoui, le responsable Zone Afrique. « Avant, l’utilisation des antirétroviraux nécessitait au moins 12 500 dollars Us, soit environ 6 millions 250 mille Fcfa. Grâce au laboratoire indien Cipla, spécialisé dans le générique, le traitement des ARV est devenu plus accessible aux malades des pays en développement en passant à 350 dollars us soit environ 200 mille Fcfa l’année », a-t-il déclaré.

Gaurav Solanki, directeur de la Zone Afrique noire de Cipla Ltd, a, quant à lui, montré que l’Afrique intéresse son groupe pharmaceutique. A l’en croire, sa structure va ouvrir très prochainement une usine de fabrication de médicaments en Côte d’Ivoire, après celles d’Afrique du Sud et de l’Ouganda.

Cissé Mamadou

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