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Revue de presse de Santé tropicale

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Accident vasculaire cérébral : « Au moins 10 cas sont quotidiennement enregistrés à Ouaga »

L'Observateur | Burkina Faso | 22/11/2016 | Lire l'article original

Une dizaine de cas d’Accidents Vasculaires Cérébraux (AVC) est quotidiennement enregistrée à Ouaga. Un mal imprévisible qui s’attaque aux personnes adultes ou âgées de 55 à 60 ans, provoquant une mort brutale ou faisant place, dans le meilleur des cas, à des séquelles de divers ordres. C’est un problème de santé publique qui est pris à bras-le-corps dans le monde ; en témoigne l’adoption de la date du 29 octobre comme Journée mondiale de lutte contre les AVC.

A l’occasion de cette célébration d’ailleurs, l’Association pour la promotion de la Santé au Burkina (APS Burkina) a organisé au plan national une campagne de dépistage gratuit des facteurs de risques. Avec le concours du PCO de cette activité, le Dr Laboudi Lompo, par ailleurs neurologue à l’hôpital de Tengandogo, Carnet de santé voudrait, dans ce numéro, attirer davantage l’attention des populations sur cette maladie sournoise.

L’Accident Vasculaire Cérébral (AVC), à ne pas confondre avec une crise cardiaque (qui se produit quand il y a une obstruction des artères coronaires) ou un arrêt cardiaque (quand le cœur cesse de battre), est un trouble de la circulation sanguine dans le cerveau. Il existe 2 formes d’AVC. La première et la plus courante (80% des cas) est l’AVC ischémique ou infarctus cérébral. Il survient lorsqu’un caillot de sang bouche une artère à l’intérieur du cerveau, entraînant une privation et un apport de nutriments. La deuxième est l’AVC hémorragique qui concerne 20% des cas et qui survient lorsqu’une artère éclate à l’intérieur du cerveau ou au niveau des méninges (enveloppes qui entourent le cerveau) provoquant un épanchement de sang.

Selon les statistiques, l’AVC représente dans le monde la troisième cause de mortalité, la deuxième cause de perte des capacités intellectuelles chez l’adulte ou de la personne âgée, et la première cause de handicap acquis de l’adulte. La maladie est responsable d’une forte mortalité dont 87% se situent dans les pays en voie de développement. Selon le Dr Laboudi Lompo, au Burkina Faso, il n’y a pas de chiffres précis sur les AVC ; toutefois, des données hospitalières font état d’une dizaine de cas enregistrés quotidiennement dans la ville de Ouaga. A l’en croire, plus de 75% des lits d’hospitalisation dans les services de Neurologie sont occupés par des malades d’AVC. Les personnes âgées de 55-60 ans sont les plus exposées alors que dans les pays développés, il touche plus les septuagénaires (autour de 75 ans).

Quels sont les signes d’alerte ?

Selon notre Neurologue, c’est lorsque de façon soudaine, un peu comme un coup de tonnerre dans un ciel serein, on a un engourdissement, une faiblesse ou une paralysie soit de la moitié du visage, soit des membres ou de toute la moitié du corps. Il peut aussi arriver que de façon brutale on éprouve des difficultés à parler, soit par blocage de la parole avec impossibilité d’émettre le moindre son ou bien les mots qui sortent sont déformés ou hors contexte. Il peut également y avoir l’apparition d’une baisse de la vision au niveau des deux yeux ou au niveau d’un demi-champ visuel. D’autres signes peuvent être l’apparition de troubles de l’équilibre ou de la coordination des membres « un peu comme quelqu’un qui, sans avoir bu de l’alcool, se met à tituber » et l’apparition brutale d’un mal de tête sévère inhabituel.

A ces formes mineures, s’ajoutent celles gravissimes comme la survenue d’un coma ou d’une mort brutale.

Face à une personne qui présente un ou plusieurs de ces différents signes, a prescrit le docteur, il n’y a pas 36 façons de faire, il n’y a qu’une seule chose à faire : c’est de la conduire immédiatement dans une structure sanitaire, idéalement dans un centre qui dispose d’un service d’urgence et d’une unité de radiologie pour faire un scanner cérébral. C’est cet examen qui va permettre de poser le diagnostic et d’orienter une prise en charge. Aujourd’hui, ajoute-t-il, la médecine dispose d’un traitement efficace contre l’AVC ischémique et tout malade qui en bénéficie ne risque plus un handicap, le coma ou la mort. Mais bémol, le délai d’administration de ce médicament est de seulement 4h30mn, à compter de l’apparition des premiers signes. D’où l’urgence.

Non, ce n’est pas une maladie de riches

Certaines personnes seraient plus à risque d’AVC que d’autres. Ce sont notamment celles qui présentent les facteurs de risque. Ces signes, au nombre de 10, sont un ensemble de conditions qui, si elles sont présentes aujourd’hui vont prédisposer à la survenue d’AVC dans un temps plus ou moins lointain. Ce sont, par ordre d’importance, l’hypertension artérielle, le tabagisme (actif ou passif), l’obésité, la sédentarité, le régime alimentaire déséquilibré, l’usage abusif de l’alcool, le diabète sucré, le taux de mauvais cholestérol élevé dans le sang, le stress et la dépression, les maladies cardiaques qui sont pourvoyeuses de caillots de sang.

D’autres facteurs, non moins importants, sont la drépanocytose, les migraines, l’usage de la contraception hormonale dans certaines situations (femme obèse, hypertendue, migraineuse ou qui fume), l’hérédité et l’âge.

Toutefois, le Dr Lompo a démenti une certaine croyance selon laquelle l’AVC serait une maladie de riches. « Les victimes se recrutent dans toutes les couches socioprofessionnelles. Par exemple, le stress concerne tout le monde, le mauvais régime alimentaire aussi car, ce ne sont pas seulement les personnes riches qui mangent gras ou qui ne mangent pas de fruits et légumes ». Pour notre médecin, on peut prévenir une telle maladie et pour cela il faut commencer par prévenir les facteurs de risques , en contrôlant régulièrement la tension artérielle; en ayant un régime alimentaire équilibré (manger moins salé, moins de graisse animale, consommer beaucoup de céréales, des fruits et légumes, du poisson au moins 2 fois par semaine) ; pratiquer une activité physique régulière (au moins 30 mn de marche 2 fois par semaine) ; perdre du poids si on est obèse, arrêter de fumer si on le fait ; éviter la consommation excessive d’alcool (ne pas dépasser 4 verres par jour en ce qui concerne les femmes et 5 verres pour les hommes) ; gérer le stress en s’offrant par exemple du repos, un loisir ou en faisant de la relaxation.

En cas d’hypertension ou de diabète, conseille le Dr Lompo, il faut consulter et suivre scrupuleusement les prescriptions médicales.

Sous la coordination de Alima Séogo Koanda

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