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Revue de presse de Santé tropicale

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Comment comprendre et prévenir les AVC dans notre contexte actuel ?

Camer.be | Cameroun | 29/12/2016 | Lire l'article original

Il y a moins de 20 ans, les AVC étaient quasiment inconnus du grand public au Cameroun. Aujourd'hui, les AVC sont devenus un véritable problème de Santé Publique car tuent plus que les Accidents de la circulation routière et représentent désormais au Cameroun la 2ème cause de mortalité après les pathologies infectieuses et la principale cause d' handicap neurologique à long terme.

Aussi, les prévisions épidémiologiques très alarmistes indiquent qu'en Afrique, le fardeau des maladies vasculaires notamment cérébrales va augmenter et éventuellement apporter la contribution la plus importante à l'aggravation de la mortalité sur le continent africain. Selon l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), tous les ans, près de 15 millions de personnes dans le monde sont victimes d'un AVC et près de 5 millions en meurent. 10% de la mortalité mondiale, toute cause confondue, est attribuée aux AVC. Au Cameroun, il survient un AVC toutes les 5 heures avec un taux de mortalité de 25 % à un mois et de 60 % à 5 ans.

Il en découle que le nombre de morts subites liées aux AVC ne se comptent plus alors qu' une prévention efficace basée sur la connaissance des facteurs de risque et un dépistage précoce associé à une rapidité de prise en charge basée sur la connaissance des signes annonciateurs devraient permettre de sauver la vie de beaucoup de Camerounais.

Qu'est-ce qu'un AVC ?

Selon le Dictionnaire de l’Encyclopédie Médicale, l’AVC encore appelé Accident Vasculaire Cérébral ou Attaque Cérébrale se définit comme une défaillance de la circulation sanguine au niveau d'une région plus ou moins importante du cerveau. Ce qui a pour conséquence la mort des cellules nerveuses qui sont de ce fait privées d’oxygène et d'autres éléments nutritifs essentiels à leur survie. Mais le Dr Armand NGHEMKAP préfère le définir comme un orage qui éclate dans un ciel serein et qui constitue par sa gravité une Extrême Urgence Médicale Vitale car plus le délai de prise en charge est bref, moins les séquelles sont importantes du fait que chaque minute est précieuse pour éviter des séquelles.

Les différents types d'AVC

On distingue en général 2 grands types d'AVC : Les AVC hémorragiques qui sont moins fréquentes (20% des AVC) mais les plus graves et les AVC ischémiques qui sont les plus fréquents (80% des AVC) et heureusement les moins graves. Les AVC hémorragiques sont en général liés à la rupture d'un vaisseau sanguin au niveau du cerveau alors que les AVC ischémiques sont provoqués par l’obstruction ou la thrombose d'une artère cérébrale.

Le Cas des AIT

Il existe également un sous-type d'AVC ischémique appelé mini-AVC ou AIT qui résulte de la perte brutale d'une fonction cérébrale durant moins de 2 heures et qui est liée à une embolie ou à une thrombose vasculaire cérébrale transitoire. En fait, le caillot qui l'obstruait s'est résorbé naturellement et spontanément sans laisser de séquelle. Dans ce cas, les signes annonciateurs de l'AVC disparaissent en moins de 2 heures et on parle dans ce cas de mini-attaque ou mini-AVC.

Ces AIT sont en eux-mêmes des signaux d'alarme à prendre au sérieux car peuvent être suivis d'un AVC plus grave au cours des 48 heures suivantes. Il est capital de consulter un Médecin le plus tôt possible afin de faire des examens médicaux dans le but de limiter au maximum le risque de récidive d'AVC et non se rendre chez un tradi-praticien, sorcier et autre charlatan de la médecine ayant pignon sur rue comme certains le font malheureusement.

Les Facteurs de risque

L'HTA est le facteur de risque dominant au Cameroun car est en cause dans plus de 80 % des cas d'AVC diagnostiqués au Cameroun. Toutefois, l' HTA est malheureusement très souvent méconnue et trop souvent découvert au décours de sa complication majeure et principale qui est l'AVC du fait d'une absence de dépistage précoce. Les chiffres records de découverte d'une HTA sont enregistrés dans les populations camerounaises avec des TA systoliques retrouvées à près de 30.

Or, le seul contrôle de l'HTA permet de réduire son risque d'AVC de plus de 50 %. Le Diabète, l'Hypercholestérolémie, le Tabagisme, l'obésité, la Sédentarité, l'Alcoolisme chronique, le stress, les Troubles du rythme cardiaque de type ACFA, les malformations artério-veineuses de type ANEVRYSME CEREBRAL sont des facteurs de risque qu'il faut connaître et savoir dépister précocément.

Les Signes annonciateurs

Si l'AVC est très souvent brutal et soudain, il existe toutefois des signes annonciateurs qui permettent de prévenir les secours et d'éviter les conséquences parfois irréversibles de cette pathologie. La faiblesse ou la paralysie même modérée d'une partie du corps comme la paralysie du visage, l 'inertie d'un membre ou même la paralysie partielle ou totale d'un hémicorps, les troubles de la parole, les troubles de la vision, les troubles de l'équilibre, des maux de tête d'apparition brutale et inhabituelle comme un « coup de tonnerre dans un ciel serein », sont des signes annonciateurs qui doivent immédiatement alerter la victime et l' amener à prévenir les secours ou à se rendre rapidement dans un service des Urgences afin d'éliminer l'éventualité d'un AVC gravissime débutant.

Les Evacuations sanitaires

En matière d'AVC, l'évacuation sanitaire n'est pas la solution de première intention car la prise en charge médicale d'un AVC doit être extrêmement urgente et doit se faire, pour garder toutes les chances de récupération complète ou du moins avec le minimum de séquelles possibles, dans les 3 heures après l'apparition des premiers signes d'alerte. Aucune Evacuation Sanitaire ne peut avoir lieu dans ce delai et très souvent les patients évacués arrivent ici en Europe où j'exerce avec de graves séquelles pour lesquelles la communauté médicale, quelles que soient ses compétences et son plateau technique, est totalement démunie.

C'est essentiellement pour ces raisons que je pense que pour une meilleure prise en charge des AVC au Cameroun, au lieu de recourir à des évacuations sanitaires qui ne peuvent être organisées dans les 3 heures requises pour une meilleure prise en charge médicale, des solutions plus économiques existent. En dehors de la sensibilisation des masses populaires au dépistage précoce des facteurs de risque et la vulgarisation de la reconnaissance des signes d'alerte, les pouvoirs publics devraient adopter une politique de modernisation des infrastructures médicales et de développement des plateaux techniques de haut niveau en matière de diagnostic et de prise en charge thérapeutique des AVC au Cameroun.

Prévenir vaut mieux que guérir

En matière d'AVC, l'adage « Prévenir vaut mieux que guérir » trouve toute sa signification. Aussi, le commun des mortels doit surtout savoir que les personnes qui ont une saine hygiène de vie réduisent de plus de 80 % leur risque d'être victime d'un AVC. C'est pour cette raison que dans le cadre de la lutte contre les AVC au Cameroun et afin de réduire drastiquement le risque de survenue d'un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) chez les Camerounais, il m'a semblé nécessaire d'édicter 10 commandements qui sont :

  • Avoir une bonne hygiène alimentaire avec une alimentation saine et équilibrée en glucides, protéines et lipides car l'alimentation a une influence sur plusieurs facteurs de risque d'AVC. Cette alimentation doit être surtout pauvre en sel, riche en potassium et en magnésium et doit également être riche en fruits et légumes. Ce qui permet de diminuer le risque de survenue d'une HTA, d'un Diabète, d'une Hypercholestérolémie, et d'une Obésité. Une tasse de café quotidienne est également conseillée car elle réduit de 20 % le risque de survenue d'un AVC ;
  • Avoir une activité physique régulière et quotidienne afin de lutter contre la sédentarité et ses conséquences qui sont la surcharge pondérale et l'obésité ;
  • Surveiller régulièrement sa Tension artérielle. Ce qui permet de dépister précocement une HTA silencieuse ;
  • Contrôler régulièrement son taux de glycémie dans le but de dépister très rapidement un Diabète sous-jacent ;
  • Surveiller son taux de cholestérol afin de dépister précocement une Dyslipidémie sous-jacente ;
  • Surveiller régulièrement son poids dans l'optique de détecter précocement une surcharge pondérale ;
  • Eviter de fumer ;
  • Eviter de consommer de l'alcool sans modération ;
  • Eviter les situations de stress ;
  • Consulter au moins une fois par an son Médecin, si on a des antécédents familiaux de maladie cardiaque, afin de dépister une maladie cardio-vasculaire sous-jacente et ignorée.

En conclusion

Les AVC sont désormais un véritable problème de Santé Publique au Cameroun car les prévisions épidémiologiques très alarmistes indiquent qu’au Cameroun, le fardeau des AVC va augmenter et éventuellement apporter la contribution la plus importante à l'aggravation de la mortalité qui est déjà bien conséquente. Toutefois, une prévention efficace par le dépistage précoce des facteurs de risque cardio-vasculaire, notamment de l’HTA, est nécessaire pour une prise en charge adéquate. Aussi, en l'absence d'une politique de Santé Publique adéquate, le Cameroun demeurera confronté à une épidémie de maladies cardio-vasculaires au premier rang desquels les AVC représentent une cause majeure de mortalité.

Quoiqu'il en soit, le Camerounais étant en toute logique désormais maître de son destin et de sa santé, nul n'est sensé ignorer les facteurs de risque d'un AVC, leur prévention, leur dépistage précoce ainsi que l'importance d'une prise en charge urgente dès l'apparition des premiers signes annonciateurs d'AVC car, comme chacun a pu le constater à la lecture attentive de cet article, « EN MATIERE D'AVC AU CAMEROUN, PREVENIR VAUT MIEUX QUE GUERIR ! »

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