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Madagascar tribune | Madagascar | 13/02/2017 | Lire l'article original
Même dans la capitale, la ville voire le Grand-Tanà, agglomération la mieux équipée en infrastructures de santé par rapport au reste du pays, la majorité des femmes accouchent encore à domicile. D’après les chiffres de l’INSTAT Madagascar (Institut national de la statistique) plus de 58,6% des femmes enceintes dans la Commune Urbaine d’Antananarivo accouchent encore à domicile.
Information recueillie à partir de la déclaration de naissances faite auprès des mairies d’arrondissement. Ces femmes qui accouchent à domicile sont conscientes des risques encourues mais faute de moyens, elles préfèrent cette solution. Tout ou au moins une grande partie des actes et des médicaments sont payants à l’hôpital selon ces femmes : du coton jusqu’aux médicaments en passant par les pansements et l’ambulance. La précarité de la vie sociale et économique de la majorité pousse beaucoup des femmes enceintes à ne fréquenter les structures de santé qu’en cas d’extrême nécessité.
Dans la capitale, à peine le quart des femmes enceintes accouchent dans des centres de formation sanitaire publique et le reste, une minorité de moins de 15% dans les cliniques privées. Celles qui accouchent dans les structures de santé dans la plupart des cas, bénéficient d’une assurance santé de la part de leurs employeurs ou de ceux de leurs conjoints. Si dans la capitale, la grande majorité des femmes accouchent encore à domicile, qu’en est-il du reste du pays alors ? Ceci explique aisément qu’il y ait 10 femmes malgaches qui meurent par jour en accouchant.
Yvan Andriamanga
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