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Revue de presse de Santé tropicale

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Mutilations génitales féminines : plaidoyer en faveur de l’adoption d’une loi de répression

L'essor | Mali | 10/02/2017 | Lire l'article original

En attendant, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Me Mamadou Ismaël Konaté, prévoit la mise en place d’un fonds pour la prise en charge des victimes et la création d’une brigade contre les violences basées sur le genre. Les mutilations génitales féminines/excision font partie des formes de violences basées sur le genre. Si de multiples efforts ont été consentis dans notre pays pour que cette pratique cesse, cependant il n’existe pas encore une loi pour la réprimer. Le Mali, à l’instar des autres pays de la communauté internationale, a ainsi célébré hier au CICB la 14e édition de la journée internationale de lutte contre les mutilations génitales féminines/éxcisions (MGF/E).

La cérémonie était placée sous le parrainage du président de l’Assemblée nationale, Issiaka Sidibé qui avait à ses côtés la Première dame, l’épouse du chef de l’Etat, Mme Kéita Aminata Maïga. C’était en présence du ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Sangaré Oumou Ba, du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Me Mamadou Ismaël Konaté et celui des Affaires religieuses et du Culte, Thierno Omar Hass Diallo. Etaient également présents la directrice du Programme national de lutte contre l’excision, Guindo Yacine Gakou, et le représentant des partenaires techniques et financiers, Fran Equiza.

Cette 14e édition est célébrée au niveau national sur le thème national : « Une loi contre les Violences Basées sur le Genre (VBG), un facteur de protection des droits humains ». Le thème international est : « Etablir un lien solide et interactif entre l’Afrique et le reste du monde afin d’accélérer l’élimination des MGF d’ici à l’an 2030 ». Selon l’enquête démographique et de santé au Mali réalisée en 2013, 91% des femmes en âge de procréer et 69% des filles de 0 à 14 ans ont été victimes de mutilations génitales féminines. Au regard de ces taux de prévalence dont les multiples conséquences affectent la santé sexuelle et reproductive de la fille et de la femme, le département de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, à travers le Programme National de Lutte contre l’Excision (PNLE) et en collaboration avec l’ensemble des partenaires techniques et financiers, a mis l’accent sur la communication pour le changement de comportement social et la prise en charge des victimes. Ce qui a contribué, a expliqué la directrice du PNLE, Dr. Guindo Yacine Gakou, au renforcement du dialogue communautaire, de la synergie d’actions, des engagements individuels et collectifs contre les violences basées sur le genre en général. Elle dira aussi que l’objectif de cette journée est de renforcer les actions déjà amorcées pour l’harmonisation des instruments juridiques internationaux et régionaux ratifiés par notre pays. Enfin, la directrice du PNLE estime qu’il faut renforcer la sensibilisation afin qu’une loi puisse voir le jour très prochainement.

Dans son discours, le ministre de la Femme de l’Enfant et de la Famille a noté que le thème de cette édition est une reconnaissance de tant d’années d’efforts et de sacrifices pour la promotion et la protection contre toutes formes de violences en lien avec le genre, singulièrement les MGF/E dont les auteurs et leurs complices ne sont ni dissuadés, ni punis par une loi dans notre pays. C’est aussi une invite aux plus hautes autorités et à l’ensemble des forces vives de la nation à accepter d’aller encore plus loin en adoptant une loi contre cette pratique au Mali.

Mme Sangaré Oumou Ba s’est dit convaincue que le renforcement de l’engagement et la mobilisation des personnalités, en l’occurrence le président de l’Assemblée nationale, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, celui des Affaires religieuses et du Culte, contribueraient à donner un nouveau souffle au processus dynamique pour l’adoption d’une loi contre les violences basées sur le genre en vue de mieux protéger et promouvoir les droits humains fondamentaux, notamment ceux de la femme et de l’enfant. Toute chose qui permettra, dit elle, à notre pays d’être en phase avec la résolution A/RES/67/146 de l’assemblée générale des Nations unies sur l’intensification de l’action mondiale visant à éliminer les MGF et les objectifs de développement durable sur l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et filles.

Quant au représentant des partenaires techniques et financiers, il a, pour sa part, salué le dynamisme et les efforts du Mali pour son adhésion aux différents instruments régionaux et internationaux qui protègent les enfants et les femmes. Fran Equiza a toutefois déploré l’absence d’une loi interdisant les violences basées sur le genre. Une telle loi permettrait aux juges d’honorer les engagements internationaux du Mali. Tout en rassurant les défenseurs des droits des femmes et des enfants à mettre hors d’état de nuire toute personne qui porterait atteinte à leurs droits, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Me Mamadou Ismaël Konaté, a reconnu qu’il faut renforcer le dispositif pénal. Il a aussi annoncé la mise en place d’un fonds pour la prise en charge des victimes et la création d’une brigade contre les violences basées sur le genre.

La journée du 6 février a été instituée par la Communauté internationale en 2003 avec l’appui du Comité inter africain de lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes à la santé de la femme et de l’enfant (CIAF), des Institutions des Nations unies, des organisations de défense des Droits humains, notamment, celles de la femme et de l’enfant. Elle a pour but de renforcer la dynamique aux plans international, régional et national en vue d’intensifier l’action mondiale pour l’élimination des mutilations génitales féminines.

Anne-Marie KEITA

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