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Revue de presse de Santé tropicale

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Mutilations sexuelles féminines : intensifier la sensibilisation à tous les niveaux

Sidwaya | Burkina Faso | 27/02/2017 | Lire l'article original

Les mutilations sexuelles féminines recouvrent toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou toute autre lésion des organes génitaux féminins qui sont pratiquées pour des raisons non médicales. Dans de nombreux endroits, les mutilations sexuelles féminines sont pratiquées par le personnel médical, du fait de la croyance erronée selon laquelle l’intervention est moins dangereuse lorsqu’elle est médicalisée. Preuve qu’en plus des "vieilles" dans les villages, les "intellectuels" doivent aussi être sensibilisés.

Les mutilations sexuelles féminines sont internationalement considérées comme une violation des droits des jeunes filles et des femmes. Elles sont le reflet d’une inégalité profondément enracinée entre les sexes et constituent une forme extrême de discrimination à l’égard des femmes. Elles sont presque toujours pratiquées sur des mineures et constituent une violation des droits de l’enfant. Ces pratiques violent également les droits à la santé, à la sécurité et à l’intégrité physique, le droit d’être à l’abri de la torture et de traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que le droit à la vie lorsqu’elles ont des conséquences mortelles. Malgré cet état des faits, plusieurs cas d’excision sont enregistrés chaque année. C’est pourquoi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé bon d’intensifier la sensibilisation aussi bien auprès des exciseuses "villageoises" que des agents de santé. « L’OMS engage vivement les professionnels de santé à ne pas se livrer à de telles pratiques », ont lancé les premiers responsables de l’OMS.

Types d’excision

Les mutilations sexuelles féminines se classent en 4 catégories :

  • Type 1- la clitoridectomie : ablation partielle ou totale du clitoris (petite partie sensible et érectile des organes génitaux féminins) et plus rarement, seulement du prépuce (repli de peau qui entoure le clitoris) ;
  • Type 2 - l’excision : ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres (replis internes de la vulve), avec ou sans excision des grandes lèvres (replis cutanés externes de la vulve) ;
  • Type 3 - l’infibulation : rétrécissement de l’orifice vaginal par recouvrement, réalisé en sectionnant et en repositionnant les petites lèvres ou les grandes lèvres, parfois par suture avec ou sans ablation du clitoris (clitoridectomie) ;
  • Type 4 - les autres interventions: toutes les autres interventions néfastes au niveau des organes génitaux féminins à des fins non médicales, par exemple, piquer, percer, inciser, racler et cautériser les organes génitaux.

La désinfibulation fait référence à la pratique consistant à sectionner la cicatrice vaginale chez une femme qui a subi une infibulation, ce qui est souvent nécessaire pour remédier aux complications sanitaires et à la souffrance ainsi que pour permettre les rapports sexuels ou faciliter l’accouchement.

Aucun bienfait pour la santé, seulement des dangers

Les mutilations sexuelles féminines ne présentent aucun avantage pour la santé et sont préjudiciables à bien des égards, aux jeunes filles et aux femmes. Elles comportent l’ablation de tissus génitaux normaux et sains ou endommagent ces tissus et entravent le fonctionnement naturel de l’organisme féminin. D’une manière générale, plus l’intervention est importante, plus les risques augmentent. Les complications immédiates peuvent être douleur violente, choc, hémorragie, tétanos ou septicémie (infection bactérienne), rétention d’urine, ulcération génitale et lésion des tissus génitaux adjacents. Les conséquences immédiates sont notamment la douleur violente, les saignements excessifs (hémorragie), le gonflement des tissus génitaux, la fièvre, les infections telles que le tétanos, les problèmes urinaires, de cicatrisation de la blessure, de lésions des tissus génitaux adjacents, un état de choc et au pire des cas, des décès. A long terme, les victimes d’excision sont exposées à des conséquences pas des moindres. Il s’agit de règles douloureuses, de difficultés d’écoulement du sang menstruel, de douleurs pendant les rapports sexuels, de diminution du plaisir sexuel, d’un risque accru de complications lors de l’accouchement (accouchement difficile, hémorragie, césarienne, nécessité de réanimer le nourrisson, etc.) et de décès des nouveau-nés.

Les mutilations sexuelles sont pour la plupart pratiquées sur des jeunes filles entre l’enfance et l’adolescence et à l’occasion, sur des femmes adultes. Plus de 3 millions de jeunes filles par an sont menacées par ces pratiques, selon l’OMS. Plus de 200 millions de jeunes filles et de femmes sont victimes de mutilations sexuelles pratiquées dans 30 pays africains et du Moyen Orient où ces pratiques sont concentrées. Cette pratique est la plus commune dans l’Ouest, l’Est et le Nord-Est de l’Afrique, dans certains pays d’Asie et au Moyen-Orient, ainsi que dans certaines communautés d’immigrants en Amérique du Nord et en Europe. C’est donc un problème mondial, fait remarquer l’organisation mondiale de la santé.

Facteurs culturels et sociaux

Les raisons pour lesquelles les mutilations sexuelles féminines sont pratiquées varient d’une région à l’autre et au fil du temps, et divers facteurs socioculturels au sein des familles et des communautés sont en cause. Les raisons les plus fréquemment citées sont la pression sociale qui incite à se conformer à ce que font ou ont toujours fait les autres, ainsi que le besoin de reconnaissance sociale et la crainte du rejet par la communauté.

Dans certaines communautés, les mutilations sexuelles féminines représentent une pratique quasi universelle, qui est très rarement contestée. En plus, il y a certaines croyances qui soutiennent que l’excision assure la virginité prénuptiale et la fidélité conjugale. « Faux ! », rétorquent les spécialistes de la santé. Dans d’autres communautés, les mutilations sexuelles féminines sont associées à des idéaux culturels de féminité et de modestie, selon lesquels les jeunes filles sont « propres » et « belles » après l’ablation de parties de leur anatomie considérées « malpropres », « non féminines ou masculines ». Bien qu’aucun texte religieux ne prescrive cette intervention, les praticiens pensent souvent qu’elle a un fondement religieux. Les autorités religieuses adoptent des positions variables à l’égard des mutilations sexuelles féminines : certaines les préconisent, d’autres les considèrent comme étrangères à la religion et d’autres encore contribuent à leur élimination. Les structures locales du pouvoir et de l’autorité, tels que les dirigeants communautaires, les chefs religieux, les circonciseurs et même certains agents de santé peuvent contribuer à conforter cette pratique.

Face à tous préjugés avancés pour violenter les jeunes filles, l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté en 2008 une résolution (WHA61.16) sur l’élimination des mutilations sexuelles féminines soulignant qu’une action concertée est nécessaire dans les secteurs tels que l’éducation, les finances, la justice et les affaires féminines. Les efforts de l’OMS en vue d’éliminer les mutilations sexuelles féminines mettent l’accent sur le renforcement les systèmes de santé en élaborant des supports de formation, des outils et des lignes directrices à l’intention des professionnels de la santé pour les aider à prendre en charge et à conseiller les femmes qui ont subi ces pratiques.

Elle travaille également à établir des données factuelles en obtenant des connaissances sur les causes et les conséquences, y compris les raisons pour lesquelles des professionnels de santé procèdent à ces pratiques, savoir comment les éliminer et comment soigner celles qui ont subi des mutilations sexuelles.

Gaspard BAYALA
Source : OMS

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