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Revue de presse de Santé tropicale

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Dr Marc Roché : « Le dentiste ne doit pas devenir prisonnier des nouvelles technologies »

L'Express | Maurice | 16/04/2017 | Lire l'article original

Depuis dimanche, la Société Odontologique de Paris (SOP) organise sa 16e Journée de chirurgie dentaire à Maurice. Son président, Marc Roché, évoque le rôle que doit avoir le dentiste face aux nouvelles technologies et les limites qu’il doit s’imposer.

A quand remonte l’organisation de vos journées à Maurice ?

C’est une tradition ancienne. Il y a une trentaine d’années, la SOP organisait ses journées aux Antilles françaises, plus précisément en Martinique et en Guadeloupe. Cela nous permettait d’avoir contact avec des praticiens français d’outre-mer. C’était une façon de se rapprocher, de tisser des liens et de souder les équipes. Par la suite, on a fait des voyages plus itinérants. Comme la langue française s’est implantée à Maurice très tôt, il y a eu des contacts entre le président de la SOP d’alors, Meyer Fitoussi, et celui de la Mauritius Dental Association (MDA) de l’époque, Muneer Sultangoss. C’était en 1991. Et depuis, les contacts ont continué. Notre premier congrès à Maurice était en 1993. Au départ, le congrès se tenait chaque deux ans. Il s’étalait sur quatre jours avec des thèmes pluridisciplinaires basiques. Il était monté en fonction des demandes et des besoins formulés par la MDA. Comme la SOP a bâti sa réputation sur ses congrès qui réunissaient plus d’un millier de membres à Paris, nous avons proposé le même format à la MDA et nous continuons. L’association présidée actuellement par Ragini Sonah-Jaria, qui a pour vice-président Alain Chung Fat, nous a demandé de calquer notre programme sur ce que nous faisions à Paris, c’est-à-dire deux jours d’exposés théoriques et une demi-journée de travaux pratiques. C’est ce que nous avons fait. Et pour coller aux évolutions rapides des connaissances et des techniques, notre congrès est devenu un événement annuel. La MDA est membre de la SOP. Les dentistes mauriciens ont accès à un journal que nous publions huit fois l’an et à une revue scientifique qui paraît quatre fois l’an. Ils peuvent également consulter notre site et grâce à un login, visionner les Replay, c’est-à-dire toutes les conférences que nous organisons et enregistrons depuis dix ans. Ils savent ce que nous faisons à trois semaines-un mois de décalage près et ont la possibilité de choisir à partir de ces conférences enregistrées les thèmes d’actualité ainsi que les techniques les plus poussées que nous développons. En France, la SOP est pionnière dans la formation continue, bien avant qu’elle ne soit une obligation. Nous sommes contents d’avoir pu transmettre ce virus de formation continue au cours de nos échanges avec les différents ministres de la Santé mauriciens, que nous avons rencontrés au fil des ans. C’est une excellente chose que la formation continue soit désormais obligatoire et contrôlée à Maurice aussi. De notre côté, ces congrès à Maurice ont permis à nos confrères français, belges et suisses de découvrir Maurice et de se lier d’amitié avec des praticiens mauriciens.

Quels sont les derniers développements en matière de dentisterie ?

Avant toute chose, il est important de dire que la SOP en est à son cinquantième anniversaire. On fait le point sur le passé pour conserver les bonnes pratiques en tenant compte des besoins du patient. Aussi pour voir ce qui est dans l’intérêt de notre pratique et ce qui doit être abordé avec plus de prudence. En matière de nouvelles techniques, il y a l’arrivée du numérique comme dans tous les domaines. Le numérique, c’est d’abord les statistiques. Les membres de la SOP ne font plus rien sans s’appuyer sur des preuves. Pour cela, nous avons besoins d’études scientifiques, de statistiques et de recommandations de sociétés scientifiques d’autorités reconnues. Nous nous appuyons dessus pour décider de ce qu’il y a à faire. Ensuite, comme nouvelles techniques, il y a la conception et la fabrication assistée par ordinateur. Les empreintes sont aujourd’hui optiques. Une caméra filme et reproduit sur ordinateur. Cela élimine la nécessité du moulage. On peut travailler sur un modèle virtuel et dans l’heure qui suit, on a une pièce que l’on peut monter sur une dent. L’adhésion a également été modifiée. Les produits dont nous disposons aujourd’hui collent merveilleusement bien. On ne parle plus de filling mais de matières adhésives. On ne parle plus de prothèses. On colle dans des conditions très particulières.

Et du côté des implants ?

Les recherches sur les implants remontent à 1966. Les premières publications à ce sujet sont sorties en 1986 et aujourd’hui, nous sommes en 2017. Les implants ont modifié beaucoup de choses mais aujourd’hui, nous sommes sur les retours des révolutions. L’implant ne résout pas tous les problèmes. Il y a un groupe d’activités dont la responsabilité est de gérer les problèmes implantaires.

Vous avez évoqué la prudence à avoir. Vis-à-vis de quoi ?

Il nous faut être prudent sur l’investissement. S’il faut investir, c’est dans la formation continue. Le dentiste ne doit pas devenir prisonnier des nouvelles technologies. Il faut savoir l’utilité des choses. Le laser, par exemple, coûte entre 40 000 et 70 000 euros. C’est de la dentisterie de haut vol. Or, il n’y a pas encore d’études scientifiques menées à ce propos. Donc, il faut bien regarder les bénéfices et les risques d’investir dans un équipement aussi onéreux. Nous sommes une société de dentistes bien formés, qui doivent donner des soins adaptés aux besoins des patients. Il ne faut pas oublier que cela doit venir de la demande et des besoins du patient.

L’impression aujourd’hui est que l’odontologie est devenue un business lucratif ?

Nous sommes au contact de l’humain. Il ne faut pas oublier que le premier demandeur est le patient. Le corps humain est devenu un tableau d’affichage aujourd’hui. Les gens sont couverts de tatouages, de piercing, y compris sur la langue, alors que la bouche est une voie d’entrée infectieuse et que cela peut poser problème aux gencives et aux dents. Le hic est que le patient est client. La femme de 50 ans et l’homme du même âge ne veulent plus vieillir. Ils sont demandeurs de toutes les dernières techniques, y compris en dentisterie. Le rôle du dentiste est de leur faire comprendre que tout le monde a un capital dentaire à préserver et qu’il faut être vigilant à l’entretien de la bouche avant toute chose. Le naturel est mieux que tout ce qui est rajouté. Les gens sentant un mal-être pensent trouver une solution avec toutes les nouveautés.

Tous les dentistes ne disent pas aux patients que ces évolutions technologiques coûteuses comme les implants, les facettes etc. sont temporaires et qu’il faudra les remplacer. Pourquoi ?

Nous devons obtenir le consentement éclairé du patient. Le lien entre le patient et son praticien doit être basé sur la confiance. Nous devons lui donner tous les éléments. Si on est au courant des statistiques, il faut le lui dire. Il a le droit de savoir par exemple qu’une couronne va durer en moyenne huit ans et qu’après, il faudra la remplacer, qu’un bridge a une durée de vie moyenne de 10 ans et qu’il faudra remplacer une ou deux pièces dans ledit bridge etc. Nous sommes obligés de le lui dire.

Il y a des dentistes étrangers qui viennent faire des interventions à Maurice en promettant des merveilles et puis qui s’en vont. Et c’est aux dentistes mauriciens de gérer le travail effectué par la suite. Est-ce normal ?

En tant que dentiste, il faut insister auprès du patient sur l’importance du traitement effectué et de son suivi. C’est trop facile d’avoir des types qui arrivent, qui posent des traitements et s’en vont. Ce ne sont pas des dentistes mais des flibustiers qui font du détournement par Internet. Le dentiste est un praticien impliqué dans le tissu social de sa communauté et cela, le patient doit le comprendre. Le dentiste doit soigner tout le monde et adapter son exercice aux demandes diverses. C’est ça le vrai métier du dentiste.

Le dentiste a-t-il le droit de refuser une demande s’il voit que celle-ci n’est pas adaptée aux besoins du patient ?

Absolument. Je considère que ce n’est pas une indication que de se dire que si on ne fait pas ce que le patient demande, il ira voir ailleurs et que notre confrère fera le travail moins bien que nous. Le praticien doit savoir dire non quand il voit que la demande est inadaptée à son patient. Et ce dernier doit respecter son refus.

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