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L'Express | Maurice | 31/05/2017 | Lire l'article original
La grippe H1N1 a fait une nouvelle victime. Shashi Pursun, 38 ans, a succombé à ce virus le mardi 30 mai 2017. Ce deuxième cas a été confirmé par le ministère de la Santé. Néanmoins, cette autorité affirme que Maurice n’est pas dans une situation pandémique. « Il existe deux cas où le virus peut s’avérer mortel. Par exemple, quand le système immunitaire de la personne n’est pas résistant.
Cela se manifeste notamment chez les personnes âgées entre autres. Deuxièmement, cela peut être fatal quand une personne dispose d’autres complications de santé. Dans le cas du pandit Pursun, il souffrait de ‘multiple organ failure’ antérieurement », nous a confirmé une source au ministère de la Santé. La victime était dialysée et avait des problèmes pulmonaires. Il avait également de la pneumonie, affirme notre interlocuteur.
De janvier à mai 2017, 34 cas de virus H1N1 ont été recensés par les autorités. Six patients parmi ce taux ont été placés en isolement dans cinq hôpitaux de l’île. Les 28 autres sont déjà été soignés, selon le ministère de la Santé.
Suite à ce deuxième cas, les questions fusent. Y a-t-il des risques de contamination ? Les autorités sont-elles parées à toute éventualité ? « C’est un virus très contagieux. Nous lançons un appel aux autorités afin que les mesures de sécurité qui s’imposent soient prises dans les plus brefs délais », martèlent les voisins de la victime. Après les funérailles de Gorahbhay Ruhowally, la tension était palpable dans la localité. Les voisins discutaient entre eux et s’insurgeaient contre le fait que depuis que les autorités ont eu vent de ce cas, personne n’est venue s’enquérir de la situation à Pailles.
La famille de la victime n’est elle-même pas rassurée. Certains proches affirment que peu avant son décès, le quinquagénaire avait saigné abondamment. Sans compter que beaucoup de monde a assisté à ses funérailles. « Il y avait des personnes âgées et même des enfants. Ne risquent-ils pas d’être contaminés aussi ? Et qu’en est-il de ceux qui doivent habiter dans la maison de la victime ? », s’interrogent-ils. À savoir que les inspecteurs de la Santé étaient présents lors de la cérémonie funèbre.
Le gendre de la victime tient toutefois à affirmer qu’il n’y a pas eu de négligence de la part du personnel de l’hôpital en ce qui concerne la prise en charge de son beau-père. « Li finn gagn tou bann tretman néséser », a-t-il déclaré. Mais tout de même, il reste perplexe. « C’était quelqu’un de très actif et en bonne santé. Il n’a jamais été gravement malade. Enn kou, li finn tonbé. » Il ajoute qu’il attend d’avoir toutes les informations nécessaires sur ce cas avant de se prononcer davantage.
Les antécédents à Maurice
La grippe H1N1 a fait son apparition dans l’île en 2009. Dix-neuf cas avaient été recensés, mais le ministère pré- voyait que 40 % de la population serait atteint. Le virus avait refait son apparition en juillet 2010. Trois personnes avaient trouvé la mort. Au début de l’épidémie, Maya Hanoomanjee avait déclaré qu’il n’y avait aucun cas avéré à Maurice. Elle s’était vite ravisée, avouant que le virus était bien présent à Maurice. Par la suite, c’était l’omerta autour des cas recensés.
D’ailleurs à un certain moment, en 2010, le ministère avait décidé de ne plus communiquer. Il avait fallu attendre le 30 juillet 2010 pour que le directeur par intérim des services sanitaires annonce que 140 cas avaient été recensés entre janvier et juillet 2010.
Une autre vague de cette grippe est arrivée en 2013. Le 23 septembre, un employé de la Mauritius Duty Free Paradise avait succombé au virus. Un peu plus d’un mois après, un Rodriguais avait rendu l’âme aussi. Encore une fois, le ministère de la Santé avait gardé le silence sur l’épidémie et les chiffres. En septembre de la même année, deux salles spéciales avaient été mises en place pour accueillir ces patients contagieux à l’hôpital Dr A.G Jeetoo, à Port-Louis.
Par Yasin Denmamode, Shelly Carpayen, Sunil Oodunt
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