Impossible de démêler le vrai du faux. Une liste signée par un technicien en pharmacie du secteur public témoigne du contraire. Et pourtant, une source du ministère de la Santé affirme qu’il n’y a aucun problème de pénurie de médicaments dans les hôpitaux. Selon nos recoupements, le manque de médicaments et le retard dans le renouvellement des stocks sont dus au fait que les employés des pharmacies ont vu leurs heures supplémentaires réduites. « Ils font un go-slow à tous les niveaux et le système est bloqué », explique un médecin.

La situation devient de plus en plus alarmante, poursuit un autre médecin. Plus d’une vingtaine de médicaments sont actuellement indisponibles, déplore-t-il. Ce qui commence à poser problème dans les dispensaires et les hôpitaux. D’autant plus qu’il n’existe pas de substitut pour ces médicaments-là, fait-il valoir.

« Prenez l’exemple des préparations pour se gargariser, la cortisone ou les antihistaminiques. Il n’y a aucun produit que nous pouvons prescrire à leur place », lâche le médecin. Dans ces cas-là, précise-t-il, ils n’ont pas d’autre choix que de demander aux patients de repasser.

Que font les médecins dans les cas les plus urgents ? Ils demandent aux patients de se procurer des médicaments dans les pharmacies privées. « Mais comme ce n’est pas réglementaire, on le fait de manière informelle », fait-il ressortir. Interrogé, Vinesh Sewsurn, président de la Medical Health Officers Association, avance que la situation est sous contrôle. Il soutient que les médicaments existent sous différentes formes d’administration. « Par exemple, il y a les médicaments contre le vomissement qui existent en suppositoire ou en injection. Il n’y a pas de pénurie des deux formes en même temps. », fait-il savoir.

Sollicitée, une source officielle du ministère affirme qu’il n’y a pas de pénurie de médicaments dans les hôpitaux en ce moment. Ce, malgré l’existence de cette liste.

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