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Sidwaya | Burkina Faso | 17/07/2017 | Lire l'article original
La 2e cohorte des étudiants formés en épidémiologie d’invention, a effectué sa sortie, le vendredi 14 juillet 2017 à Ouagadougou. Constitués de 28 stagiaires venus de huit pays de la sous-région ouest-africaine, les lauréats ont reçu, deux ans durant, des enseignements au système de surveillance des maladies.
Les systèmes de surveillance des maladies du Burkina Faso, du Togo, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Mali, du Niger et de la Guinée, viennent d’être renforcés par de nouvelles compétences dans le domaine. En effet, les stagiaires de la deuxième cohorte baptisée : « Promotion Pr Mamadou Sawadogo » formés à l’Université Ouaga 1 Pr Joseph-Ki-Zerbo en épidémiologie d’intervention, ont reçu leur diplôme de fin de formation, le vendredi 14 juillet 2017 dans la capitale burkinabè. Après deux ans de cours théorique et pratique, ces médecins sont désormais opérationnels pour intervenir dans des situations d’épidémie dans leurs pays respectifs. « Nous sommes heureux parce que c’est un jour mémorable pour nous après deux ans de dur labeur. Désormais, nous sommes appelés à intervenir devant des situations d’épidémie de terrain, c’est-à-dire, décrire la distribution d’un phénomène de santé ou une maladie dans le temps et dans l’espace, présenter aussi les caractéristiques des malades ou ceux qui sont affectés afin que des décisions soient prises au haut niveau pour mettre fin à l’épidémie », a laissé entendre le représentant des lauréats, Dr Hamadi Simon Pierre Assane. A l’écouter, la formation qu’ils ont reçue les rend directement opérationnels dans la mesure où « nous avons vécu des situations réelles d’épidémie notamment au Niger, au Togo, durant lesquelles nous avons pu apporter des réponses efficaces ». Pour le secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, chargé de la recherche scientifique et de l’innovation, Urbain Ibrahimi Couldiati, la sortie de la présente cohorte vient à point nommé, au regard de la recrudescence de certaines épidémies comme la méningite et le choléra, mais aussi des maladies émergentes. Cette situation, a-t-il expliqué, est due à l’insuffisance des capacités des pays de la sous-région à faire face en termes de dispositif, de ressources et de compétences.
Consolider les systèmes de santé
« C’est pourquoi, la CEDEAO a décidé de fédérer les efforts des différents Etats-membres pour former la ressource humaine. En matière de surveillance, nous gagnons beaucoup à travailler en synergie parce qu’un seul Etat ne peut pas faire face à la situation », a soutenu Urbain Ibrahimi Couldiati, précisant que la présente formation rentre dans cette dynamique. Dans la même lancée, le directeur général de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS), Dr Xavier Crespin, a souligné que sa structure travaille à appuyer les Etats-membres dans la consolidation des systèmes de santé à travers le renforcement des capacités des acteurs. C’est ainsi, a fait savoir Dr Xavier Crespin, que l’OOAS a soutenu la formation de cette promotion dans le cadre de son projet régional de renforcement des capacités de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest. « Cette formation est la preuve que nous allons continuer à accompagner la région dans ce sens. A cet effet, nous allons mobiliser des financements au niveau de nos partenaires pour avoir plus de ressources et appuyer les Etats », a confié le DG de l’organisation. Le représentant régional du Centers for disease control and prevention (CDC/Atlanta), l’un des partenaires de la formation, Dr McKenzie André, a renchéri en soulignant que l’objectif est de former des spécialistes en masse. Pour la directrice de la faculté de médecine à l’UO I, le Pr Claudine Lougué de soutenir que la formation est une porte ouverte dans la marche vers le développement car « seul l’homme doit être au centre de tout développement ». Du reste, M. Crespin a dit être convaincu que la région saura tirer le meilleur profit des nouvelles compétences notamment avec l’opérationnalisation prochaine du centre de contrôle et de surveillance des maladies épidémiologiques.
Joseph HARO
Mouniratou TANKOANO
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