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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Cameroon tribune | Cameroun | 12/09/2017 | Lire l'article original
Les autorités de la République démocratique du Congo ont pris la juste mesure de l’épidémie de choléra qui ressurgit dans leur pays. La réapparition du choléra est d’autant plus angoissante que cette épidémie sévit dans 20 des 26 provinces du pays et a déjà fait 528 victimes.
Le risque de propagation est si hallucinant que 1500 cas supplémentaires sont identifiés chaque semaine depuis le mois de juillet dernier. Déjà élevé au plan national, le risque de propagation demeure préoccupant dans la région du Grand Kasaï où les conditions sanitaires et sécuritaires constituent des menaces dans la lutte contre l’épidémie, dans un contexte national marqué par 24000 cas présumés de choléra ainsi que des difficultés d’assainissement des eaux et le pénible accès à l’eau potable.
De même, l’épidémie se propage en dehors des régions de l’est du pays où elle est endémique pour gagner les grands centres urbains de l’ouest notamment Madumbu-ville, Goma, Manono, Malemba-Nkulu, Minova, Mokala, Kimpese, Uvira et quelques zones de santé de Kinshasa.
C’est donc à dessein que le ministère de la Santé, l’Organisation mondiale de la santé et les partenaires humanitaires ont enclenché le plan de riposte. Non seulement l’épidémie de choléra a été déclarée comme une priorité d’urgence, mais aussi et surtout une enveloppe substantielle a été aussitôt débloquée et une équipe d’épidémiologistes a été déployée entre la capitale Kinshasa, où des cas de choléra ont de nouveau été signalés, et les régions du Kasaï.
La menace du choléra est suffisamment grave pour que tous les Congolais soutiennent les efforts déployés par le gouvernement et les partenaires techniques dans la mise en œuvre du plan de riposte appropriée. Cette menace survient au moment où la partie orientale du pays est en voie de stabilisation et que le pays tout entier est en pleine tentative de réajustement du calendrier électoral. La normalisation de l’est ne peut certainement pas être interrompue. Le calendrier électoral ne peut pas être perdu de vue non plus. Mais pour le moment, l’urgence consiste à faire face au choléra.
Paul EBOA
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