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Midi Madagasikara | Madagascar | 04/10/2017 | Lire l'article original
En traitant les infestations par le ténia, on diminue le risque de dispersion des œufs de ce ver dont les larves sont à l’origine de la cysticercose. Le lancement, le 29 septembre dernier, du troisième tour de la campagne de traitement médicamenteux de masse sur la téniase (infestation par le ténia), a remis la question de la cysticercose sous les feux des projecteurs.
Car la cysticercose, maladie parasitaire assez répandue à Madagascar, est due au ver parasite « ténia ». Si la forme adulte de ce ver – également appelé ver solitaire et qui se développe dans l’intestin de l’homme – est bénigne, la forme larvaire, à l’origine de la cysticercose par l’ingestion d’œufs (lors de la consommation d’aliments ou d’eau souillée ou à cause des mains sales) est en revanche, très dangereuse. Ce, à cause des localisations oculaires et nerveuses, les larves pouvant venir se loger dans l’œil et le cerveau. Le ténia et la cysticercose sont ainsi causés par le même parasite et le traitement du ténia permet de faire diminuer le risque de cysticercose. C’est dans cet esprit que la campagne de traitement sur la téniase qui a été lancée la semaine dernière dans la commune d’Ambatolahy, district d’Antanifotsy, dans le Vakinankaratra, a été menée. Une campagne qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet pilote réalisé dans les communes d’Antsahalava, d’Ambohitompoina et d’Ambatolahy sur la lutte contre la cysticercose.
Résultats. Les deux dernières campagnes ont visiblement porté leurs fruits, mesurables à travers les taux de prévalence sur la cysticercose dans ces communes. Le choix de ces trois communes est basé sur le fait que seuls des cas de cysticercose y ont été identifiés, car en principe, cette maladie va de pair avec la bilharziose. A ce propos, le Dr Sylvia Ramiandrisoa, responsable auprès du service de lutte contre les maladies épidémiques et négligées, explique : « En fait, ce n’est pas la bilharziose qui se manifeste généralement avec la cysticercose, mais c’est le dépistage de la bilharziose qui donne des résultats de la téniase et qui permet d’identifier les zones endémiques en téniase ».
Au début de la campagne, le taux de prévalence sur la cysticercose variait entre 2% et 19%. En 2016, lors de l’évaluation à mi-parcours, ce taux a chuté à 2,8% avec un taux de participation de 95% des populations cibles. Outre la sensibilisation sur l’importance de l’hygiène et de la propreté, la campagne consiste à distribuer des médicaments contre le ténia : une prise d’un comprimé par an par et par personne à partir de l’âge de cinq ans. La dose du médicament est prescrite suivant la taille de la personne. L’objectif est alors de réduire le taux de prévalence de la cysticercose en renforçant la prévention par le biais de ce traitement médicamenteux de masse. Bref, à travers le traitement du ténia, faire d’une pierre deux coups.
Recueillis par Hanitra R.
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