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L'express de Madagascar | Madagascar | 02/03/2006 | Lire l'article original
Un véritable problème de santé publique. Les maladies chroniques liées au mode de vie, dont l'hypertension artérielle, les accidents cardio-vasculaires cérébraux, les cancers, les maladies respiratoires, le diabète etc... n'épargnent pas Madagascar.
Une enquête sur les “Facteurs de risque des maladies non transmissibles”,
réalisée par le ministère de la Santé et du planning
familial, avec l'appui de l'Organisation mondiale de la santé (OMS),
indique que “24% des Tananariviens souffrent de l'hypertension, un problème
qui semble toucher toutes les catégories sociales”.
“Les provinces d'Antananarivo et de Toliara s'avèrent être
les plus concernées, mais la prévalence est plus élevée
dans la première”, fait savoir le Dr Henri Fidèle Marie
Raharivohitra, chef de division des maladies cardiovasculaires et du diabète,
hier, au cours de la présentation des résultats de l'enquête.
“La forte prévalence de l'hypertension artérielle, constatée
dans la capitale, pourrait s'expliquer par le mode de vie caractérisé
notamment par la probable intervention d'un plus grand stress et, sans doute,
une plus grande consommation de sel”, explique un médecin libre.
Le tabagisme et surtout un usage du tabac à chiquer, une consommation
excessive de l'alcool mais insuffisante de fruits et de légumes y sont
aussi pour quelque chose.
Dans la province de Toliara, cette prévalence est moins élevée,
mais avec d'autres facteurs de risque plus marqués, tels que l'obésité
surtout chez la femme, du fait de la consommation de matières grasses
autres que l'huile végétale, une grande sédentarité,
l'abus d'alcool et du tabac.
Risque élevé
D'après le Dr Sonia Andrianabela, chef du service de lutte contre les
maladies liées au mode de vie, “la fréquence de l'hypertension
artérielle s'est élevée à 1,4 % en 2004. Le taux
de létalité hospitalière qui y est lié a été
de 7,1% soit sept décès pour 100 malades. Dans ce cadre, elle
s'avère être la septième cause de mortalité hospitalière,
l'accident vasculaire cérébral étant la première”.
Il va sans dire que le risque des maladies non transmissibles, notamment les
maladies cardiovasculaires, les accidents vasculaires cérébraux
et les cancers, est assez élevé.
“La lutte contre ces maladies passe par le renforcement des conseils diététiques,
plus particulièrement en encourageant la consommation de fruits et de
légumes et la réduction de la consommation de sel”, précise
un autre médecin. L'objectif étant de protéger efficacement
la population contre ce genre de maladies.
Cette enquête a permis d'évaluer la prévalence des six facteurs
de risque de ces maladies non transmissibles : le tabagisme, l'alcoolisme, le
mauvais régime alimentaire, l'inactivité physique, l'obésité
et l'hypertension artérielle. Ainsi, il sera plus aisé de mettre
en place une surveillance par la collecte systématique et l'utilisation
de l'information épidémiologique destinée à la planification,
l'exécution et l'évaluation des programmes de contrôle.
“Ses résultats serviront dans l'élaboration d'une politique
nationale pour la lutte contre les maladies non transmissibles y compris les
maladies émergentes et ré-émergentes”, conclut le
Dr Léonard Tapsoba, représentant de l'OMS à Madagascar
et dans l'océan Indien.
Henintsoa Andriamiarisoa
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