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Cameroon tribune | Cameroun | 09/01/2018 | Lire l'article original
Pr. Magloire Biwole Sida, coordonnateur du Comité national de lutte contre les hépatites virales au Cameroun.
Comment est-on arrivé à la baisse des coûts des médicaments des hépatites B, C et D au Cameroun ?
C’est la politique d’accélération mise en place par le gouvernement pour évoluer vers l’éradication de l’hépatite virale C et la baisse de la prévalence des hépatites B et D qui est ainsi en marche. Ce n’est d’ailleurs pas la première baisse de ces prix. D’autres ont déjà été enregistrées et toutes sont le fruit des partenariats signés entre le gouvernement du Cameroun, le ministère de la Santé publique notamment et plusieurs firmes pharmaceutiques internationales. Avec la firme américaine Gilead par exemple, le partenariat a permis d’obtenir des médicaments à 1% du prix. Ainsi, le protocole qui coûte 90 000 dollars nous revient à 900 dollars. Ceci pour l’amélioration de l’accès au traitement des patients. Sans oublier qu’au travers d’une autre convention avec une firme égyptienne, le Cameroun va avoir une nouvelle combinaison qui a l’avantage de traiter tous les génotypes du virus de l’hépatite C. C’est également un gain parce que le génotypage coûte autour de 90 000 F. Ce n’est pas donné. Il faut également savoir qu’à partir du moment où les coûts de ces produits ont chuté à l’international, le gouvernement devait faire quelque chose pour améliorer l’accès au traitement pour ceux qui ont les moyens réduits.
Donc quand ces coûts remonteront à l’international, les malades souffriront à nouveau ?
Non. Les prix baissent généralement de façon irréversible. Ceci parce que les molécules sont détenues par les inventeurs et en raison des lois du commerce international, ces molécules sont vendues aux firmes pharmaceutiques fabricant les génériques. Donc, dès que la baisse est engagée, elle ne s’arrête plus.
Au-delà de la réduction des prix, que fait le ministère de la Santé publique pour lutter contre ces affections qui sont de véritables tueurs silencieux ?
La baisse des prix n’est qu’une partie du travail abattu. Il y a aussi la mise en place d’une politique de dépistage à coût très réduit voire gratuit au Cameroun. C’est ce qui a été mis en avant dans la feuille de route 2018 au ministère de la Santé publique.
Quels conseils pour éviter d’avoir les hépatites B, C et D ?
Il s’agit de maladies silencieuses se révélant tardivement par des complications : cirrhose de foie, cancer du foie… Les virus des hépatites B, C, D et même celui du VIH ont presque les mêmes voies de contamination : le contact avec les sécrétions biologiques (sang, sperme, salive) d’un sujet infecté à un autre. Il est ainsi suggéré de faire tous ces dépistages à la fois et de se protéger en cas de rapport sexuel. Les co-infections sont très fréquentes.
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