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Revue de presse de Santé tropicale

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Dr Arnaud Toe - « On peut avoir des kystes et mener une grossesse à terme »

Le pays | Burkina Faso | 07/03/2018 | Lire l'article original

Les tendances sont de plus en plus élevées à propos des personnes souffrant de kystes ovariens. Bon nombre de jeunes filles, en particulier, ont parfois des difficultés pour tomber enceinte à cause de cette anomalie. Ces kystes sont aussi souvent la cause de multiples fausses couches chez les femmes. Le gynécologue obstétricien et praticien hospitalier, Dr Arnaud Lawassoum Toé, dans cette interview, nous situe sur les causes, les différentes sortes et les conséquences de ces kystes. Lisez plutôt !

« Le pays » : Quelle définition peut-on donner aux kystes ?

Dr Arnaud Toé : Il s’agit de cavités à contenu liquide composé de liquide tissulaire, de sang et de sécrétions muqueuses. Les kystes ovariens se développent le plus souvent durant la période de vie génitale active de la femme (chez les jeunes) et sont sous la dépendance hormonale.

Y a-t-il plusieurs sortes de kystes ?

La pathologie des ovaires constitue l’un des motifs les plus fréquents de consultation gynécologique, comme l’une des indications les plus fréquentes de chirurgie gynécologique. 5 à 7% des femmes développent une tumeur de l’ovaire au cours de leur vie.

Les kystes de l’ovaire peuvent être fonctionnels ou organiques. Les kystes de type fonctionnel sont des conséquences de fonctionnement normal de l’organisme. En temps normal, chaque femme, autour du 14e jour de son cycle, a une ovulation. Après l’ovulation, le reste de l’ovule peut persister, grossir et devenir un kyste fonctionnel. Mais, ces types de kystes peuvent disparaître naturellement en 6 semaines au maximum. Ils sont aussi surveillés et quand ils persistent, on met les ovaires au repos pour les faire disparaître. La 2e catégorie développe des kystes organiques (lésions vraies), bénins ou cancéreux. Dans ce genre de cas, c’est une tumeur qui est présente et qui ne passera pas en trois ou six semaines comme les kystes fonctionnels, mais qui peut faire des années et, dans ce cas, il faut forcément une intervention chirurgicale.

Quelles sont les causes des kystes et leurs manifestations ?

Les tumeurs de l’ovaire dont font partie les kystes peuvent se développer à partir des 3 constituants principaux de l’ovaire : l’enveloppe ou épithélium ; le corps ou stroma, et les cellules de la reproduction ou cellules germinales. Chacun de ses constituants peut donner des kystes (ou tumeurs à contenu liquidien) bénins ou cancéreux. Les kystes n’ont pas de causes directes, mais certains facteurs favorisent la survenue des kystes fonctionnels et bénins : la contraception minidosée, la grossesse, la stimulation ovarienne, le syndrome des ovaires poly-kystiques et d’autres facteurs augmentent le risque de kyste cancéreux ; l’obésité, antécédents personnels de cancer du sein ou de l’ovaire ; les antécédents familiaux au premier degré de cancer du sein ou de l’ovaire. Il n’existe pas de manifestations (symptômes) spécifiques des kystes de l’ovaire. Les principales manifestations sont les douleurs au « bas- ventre » pendant ou hors périodes des règles ressenties d’un seul côté et d’intensité modérée, généralement ressenties comme un poids ; des saignements anormaux ; l’arrêt des règles avec ou sans signes de masculinité (poils, voix rauque, augmentation du volume du clitoris) une envie fréquente d’uriner ; des troubles digestifs par compression tels que des ballonnements, une constipation et la puberté précoce. Mais dans plus de la moitié des cas, le kyste de l’ovaire est latent, découvert lors d’une consultation médicale ou sur une échographie réalisée pour une autre raison.

Qui peut souffrir de cette maladie ?

Toutes les femmes peuvent souffrir de cette maladie. Cependant, les kystes dits fonctionnels sont plus fréquents chez les jeunes femmes.

On a tendance à croire que cette maladie prend de l’ampleur, surtout chez les jeunes filles qui n’ont pas encore accouché. Qu’est-ce qui explique cela ?

Les kystes fonctionnels sont plus fréquents chez les jeunes. En effet, 20% des femmes en période d’activité génitale (jeunes) et 5% des femmes ménopausées en souffrent. Les femmes jeunes ont encore des cycles menstruels et des gros follicules où des restes, après ovulation (corps jaunes kystiques), constituent ces kystes. Ces kystes régressent, dans 90% des cas, en quelques semaines. Aussi, certains traitements utilisés chez les femmes qui désirent un enfant (inducteurs de l’ovulation) favorisent les kystes fonctionnels. Ces traitements sont de plus en plus utilisés dans notre pays.

Quelles sont les conséquences sur la santé de la femme ?

Les kystes peuvent avoir pour conséquence une dégradation du confort et de la qualité de la vie génitale de la femme. En effet, de par la possibilité de douleurs, de troubles du cycle menstruel, d’hypofertilité, les kystes de l’ovaire sont une pathologie relativement fréquente qui altère la santé génitale et de la reproduction des femmes.

D’aucuns racontent que les kystes rendent stérile. Que répondez-vous à ceux-là ?

On peut avoir des kystes et mener une grossesse à terme. Lorsqu’une femme a des kystes accompagnés de règles irrégulières, d’acné, ou une pilosité importante, on parle du syndrome des ovaires poly-kystiques. Cela peut baisser la fertilité, car l’ovaire a du mal à libérer son œuf par sa coque qui est épaisse. Les kystes organiques, lorsqu’ils sont très adhérents à la paroi ovarienne, celle-ci peut être altérée lors de l’intervention chirurgicale et diminuer les chances de grossesse. Enfin, dans le cas où le Kyste est dû à une endométriose, il peut aussi diminuer la fertilité. En effet, dans cette maladie, un tissu qui ressemble à la muqueuse qui tapisse l’utérus, se développe hors de l’utérus. Cela provoque des lésions, des adhérences qui gênent le fonctionnement normal des organes génitaux.

Comment peut-on éviter cette maladie ?

Le rôle protecteur, dans la population générale de la mise au repos de l’ovaire, soit par des grossesses répétées, soit par la prise de contraceptifs oraux, est remarquable. On peut éviter les complications de cette maladie par une surveillance appropriée en cas d’antécédents familiaux de kystes cancéreux dans la famille.

Avez-vous d’autres commentaires à faire ?

Je remercie votre journal de nous avoir donné l’opportunité de communiquer sur cette maladie qui est un des motifs les plus fréquents de consultation gynécologique. Le plus souvent, il s’agit de kystes fonctionnels qui disparaissent spontanément en 6 semaines à 3 mois. En cas de persistance des kystes ou d’aspect suspect, une analyse est recommandée et sera faite par votre médecin. J’appelle vos lectrices à consulter périodiquement un médecin pour leur santé génitale et aussi à se rendre précocement au centre de santé en cas d’apparition de tout symptôme nouveau tel que la sensation de poids au niveau du bas-ventre ou de perturbation des règles.

Valérie TIANHOUN

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