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Le patriote | Côte d'Ivoire | 07/03/2018 | Lire l'article original
La menace est bien réelle. L’épidémie de la fièvre Lassa peut se déclencher à tout moment en Côte d’Ivoire ou même se propager. Les autorités sanitaires ivoiriennes en sont bien conscientes. Les services du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique sont donc en alerte maximale. « Nous avons actuellement deux objectifs. Faire en sorte que la maladie ne survient pas.
Mais, si elle survient, nous devons la détecter rapidement », a indiqué hier Dr Daouda Coulibaly, épidémiologiste et sous-directeur de l’Institut national d’hygiène publique (Inhp), aux journalistes présents à l’amphithéâtre de l’institut, dans le cadre du débriefing sur la maladie.
Le risque qui est déjà réel s’est accru, selon Dr Daouda Coulibaly, avec la survenue d’un cas de décès lié à la fièvre de Lassa au Ghana. « C’est vrai que ce n’est pas dans la zone frontalière avec la Côte d’Ivoire, mais avec ce cas, il y a un risque réel de propagation de la maladie en Côte d’Ivoire. Car le mouvement des populations est un facteur d’extension de la maladie », a-t-il expliqué. Ajoutant qu’en plus de cette menace, il se trouve que l’animal réservoir du virus responsable de la maladie, à savoir le rat à mamelle multiple, est présent en Côte d’Ivoire. « Les réservoirs du virus : les rats et les souris sont bien présents en Côte d’Ivoire. Nous avons une population qui est réceptive car tout le monde peut faire la maladie.
Personne n’est immunisé naturellement. Il suffit d’être en contact avec les secrétions de ces rats pour être contaminé », a averti le sous-directeur de l’Inhp. Tout comme pour la maladie à virus Ebola, la Côte d’Ivoire, a-t-il poursuivi, a pris les dispositions qu’il faut en pareille situation. Les comités de surveillance ont été réactivés, les équipements ont été pré-positionnés dans les 82 districts sanitaires (comme pour la maladie à virus Ebola, le corps médical doit porter des combinaisons pour traiter un malade de la fièvre Lassa), le local de pandémie pour isoler des cas suspects à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny est également fonctionnel, ainsi que le Samu. Dr Coulibaly a aussi insisté sur l’assainissement et l’hygiène.
« Lutter contre la fièvre de Lassa, c’est lutter contre l’insalubrité, contre les ordures ménagères », a-t-il soutenu, appelant la population à suivre les mesures d’hygiène que sont : la dératisation des maisons, marchés, dépôts de boissons, éviter les contacts avec les urines et excréments de rats et souris, etc. Faut-il le rappeler, depuis le début de l’année, une épidémie de la fièvre Lassa sévit au Nigéria, en Sierra Leone, au Bénin et au Libéria. Déjà menacée par la maladie du fait des déplacements des populations, la Côte d’Ivoire a commencé à retenir son souffle, depuis la survenu d’un cas au Ghana, pays voisin. Cette inquiétude est d’autant plus justifiée qu’il n’y a pas de vaccin contre la maladie. Le Nigeria, pays le plus touché, enregistrait 1081 cas dont 90 décès à la date du 25 février 2018.
DAO MAÏMOUNA
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