« Communiquer sur la santé, c’est communiquer sur une valeur forte au plan social ». Ce principe, le ministère de la santé en a pleinement conscience et a décidé de se doter d’un outil d’orientation qu’est la stratégie nationale de communication en santé 2018-2020. La cérémonie d’ouverture de l’atelier de validation de ladite stratégie est intervenue ce jeudi 5 avril 2018, à Ouagadougou.

La recherche du « meilleur état de santé possible pour l’ensemble de la population à travers un système national de santé performant ». C’est cette vision de la politique nationale de santé (PNS ,2010), qui devra guider la stratégie nationale de communication en santé 2018-2020. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du volet santé du Plan national de développement économique et social ( PNDES), le Burkina Faso, selon la Secrétaire générale du ministère de la santé, Dr Francine Ouédraogo, s’est engagé dans un processus de réformes profondes afin de se doter d’instruments et d’organes efficaces.

Et pour disposer de ce document de référence national en matière de communication, Raïssa Ouédraogo, la directrice de la communication et de la presse ministérielle du ministère de la santé explique : « Au préalable, nous avons organisé des travaux qui nous ont permis d’identifier les problèmes de communication au niveau du ministère de la santé. Nous avons relevé des insuffisances au niveau du management de la communication, de la prestation de la communication au niveau du ministère et une faiblesse de la coordination des actions ». Quant à la mobilisation des ressources de cet instrument de travail dont le coût global s’élève à 3 750 717 650 francs CFA, la DCPM rassure : « Nous avons élaboré un mécanisme de mobilisation de ressources. Plusieurs activités dont les plaidoyers nous permettront de récolter les fonds ».

La santé, « un domaine multidimensionnel »

Soulignant que la santé est un secteur « multidimensionnel où les seuls praticiens ne peuvent pas absolument tout gérer », la SG du ministère de la santé soutient que « la persistance des maladies à potentielle épidémique (dengue, fièvre de Lassa, rougeole, grippe…) et la montée de certaines maladies d’origine métabolique, placent la communication au cœur des enjeux modernes ». Dans la même veine, Dr Francine Ouédraogo indique que la situation épidémiologique de toutes ces pathologies conduit à considérer la communication en santé comme étant « l’étude et l’utilisation de stratégies de communications interpersonnelles, organisationnelles et médiatiques visant à informer et à influencer les décisions individuelles et collectives propices à l’amélioration de la santé ».

Ce référentiel national en matière de communication devra s’inscrire dans des contextes multiples tels que, entre autres : les relations patient-prestataire de service, la gestion rationnelle des rumeurs en matière de santé publique, l’élaboration de campagnes de sensibilisation destinées au grand public. Et de l’avis de Dr Ouédraogo, cette nouvelle vision du système de santé qui valorise la prévention et qui fait de l’approche communautaire des soins de santé primaires le socle de la marche du Burkina Faso vers la couverture sanitaire universelle, doit s’appuyer sur une communication efficace, efficiente et proche des populations.

Nicole Ouédraogo

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