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Cameroon tribune | Cameroun | 10/07/2018 | Lire l'article original
Le protocole de contrôle déclenché après des premiers cas suspects enregistrés à Garoua et dans le Mayo Louti. Une ambiance particulière, hier dans les services de la délégation régionale de la Santé publique du Nord. Des va-et-vient incessants et pressés dans les couloirs, succédaient aux réunions dans les bureaux. Surtout, ne pas susciter de panique, mais les mines sérieuses et les langues refusant de se délier attestaient bien de l’état d’alerte.
Car ce lundi matin, apprendra-t-on dans les couloirs, deux cas suspects de choléra auront été détectés du côté de l’arrondissement de Garoua II. Et le protocole de contrôle et de mise en traitement immédiatement déclenché.
Car si la maladie était confirmée, son caractère épidémique obligerait à élargir le dispositif de surveillance, en cette période sensible des vacances scolaires où les mouvements de personnes sont multipliés. La saison des pluies étant par ailleurs propice à la propagation.
Il faut dire que l’état d’alerte était déjà sonné par le gouverneur du Nord en personne, lors des travaux du comité régional de coordination administrative pour le Nord, tenu à Garoua jeudi 05 juillet dernier. Quelques jours plus tôt, en effet, c’est près d’une vingtaine de cas de choléra qui étaient signalés dans le département du Mayo Louti, plus précisément à Mayo Oulo. Avec déjà, apprend-on de source sanitaire, deux décès enregistrés.
Suffisant pour amener le numéro un de la région à instruire ses quatre préfets d’activer le dispositif de prévention. Intensification des campagnes d’hygiène et de salubrité avec des descentes prévues cette semaine de l’inspection générale, et relance dans toutes les communes de l’opération « Une concession, une latrine ».
Depuis 2015, la région du Nord n’avait plus enregistré de cas confirmé de choléra, malgré quelques alertes sans conséquences, notamment du côté de Touboro dans le Mayo Rey. Comme souvent, c’est dans les zones frontalières que l’épidémie fait son retour.
Les premiers cas confirmés ont réussi à être confinés, et seul le Mayo Louti faisait l’objet d’une surveillance accrue. Mais si les cas déclarés à Garoua étaient eux-aussi confirmés, on pourrait s’attendre à une riposte plus conséquente des pouvoirs publics.
Pour autant, les services régionaux de la Santé se veulent rassurants. La situation pour l’heure est maitrisée, mais la vigilance plus que jamais de mise.
Eric ELOUGA
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