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Revue de presse de Santé tropicale

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Dix-sept cliniques se bousculent pour un marché de 664 lits

L'Express | Maurice | 13/09/2018 | Lire l'article original

Elle est rude la concurrence dans le secteur privé des services de santé. Elles sont 17 cliniques, avec une capacité totale de 664 lits contre 3 878 lits au secteur public incluant Rodrigues en 2017, à tenter de prendre leur part des 236 789 cas qui se sont présentés à elles pour se faire soigner durant la même période.

Avec l’entrée en scène de l’ex-groupe BAI, le secteur privé du service de santé allait connaître un nouvel essor. Le nouveau venu qu’était l’hôpital Apollo Bramwell a multiplié la capacité de ce secteur avec une palette de services dans un cadre relevé et un environnement qui n’a rien à envier au service dans les hôtels.

Avec le départ du groupe BAI de la scène économique, l’empreinte qu’il a laissée dans le secteur privé de la santé n’a fait que se consolider avec l’entrée en scène de CIEL, troisième plus important groupe de sociétés de Maurice selon la classification réalisée dans l’édition 2018 de « The Top 100 Companies », une publication du groupe La Sentinelle.

« Nous ne pouvons pas nous battre avec les mêmes armes que les grosses sociétés qui disposent d’importants moyens financiers. L’investissement dans la technologie va contribuer à maintenir notre niveau de service. »

L’ambition du groupe CIEL à travers sa filiale CIEL Healthcare Ltd (CHL) dépasse les frontières de Maurice. Le principal objectif de CHL consiste à s’approprier, à opérer et à gérer des actifs dans le secteur de la santé non seulement à Maurice et dans le bassin de l’océan Indien mais même au-delà, dans la région subsaharienne.

C’est ainsi que CHL détient la majorité des parts dans Medical and Surgical Centre Ltd (MSCL) qui possède Fortis Clinique Darné, l’hôpital Wellkin (ex-hôpital Apollo Bramwell) et l’International Medical Group, le plus gros prestataire de services de la santé en Ouganda. CHL a également des intérêts dans Hygeia Ltd, le numéro un parmi les prestataires de services de la santé au Nigeria.

L’initiative de MSCL de prendre en main, dès la fin du contrat de Fortis Healthcare le 31 décembre prochain, la gestion des opérations de l’hôpital Wellkin et de la Clinique Fortis Darné est venue démontrer la frilosité qui règne parmi certains opérateurs du secteur. « Il n’y aura aucun impact nouveau sur les autres cliniques. Notre ambition reste d’améliorer et d’accroître l’offre de soins à Maurice pour les Mauriciens d’abord mais aussi pour les étrangers », soutient Hélène Echevin, présidente du conseil d’administration de MSCL (voir plus loin).

La crainte que cette opération n’empiète sur la part de marché des 15 autres opérateurs est palpable. Le Dr Dawood Oaris, président de l’association regroupant les opérateurs des cliniques privées, dont font partie Wellkin et Darné, n’est guère rassuré. Cela, en dépit de l’assurance de la Competition Commission que l’initiative de la MSCL ne justifie aucunement une intervention de sa part.

« Les détenteurs d’une police d’assurance sont orientés vers des cliniques spécifiques. Ces restrictions pourraient potentiellement constituer une forme de concurrence déloyale. »

Le Dr Oaris préside le conseil d’administration et occupe également la fonction de Medical Director de la clinique Shisty Shifa. « Les cliniques qui ne disposent pas de grands moyens financiers et l’appui de puissants actionnaires ne font que survivre. »

Le Dr Dawood Oaris dit regretter que la réticence gouvernementale à accorder certaines facilités aux cliniques privées perdure. La liste de facilités souhaitées comprend, entre autres, la possibilité de contracter des prêts en bénéficiant des avantages accordés aux opérateurs des petites et moyennes entreprises, l’achat d’équipements avec, à la clé, l’exemption de droits de douane ou de la taxe sur la valeur ajoutée. Tout en concédant l’existence d’une rude concurrence, le Dr Oaris estime que « celle-ci est de bonne guerre ».

Patrick Chui Wan Cheong, président du conseil d’administration et directeur exécutif de la City Clinic, et Mukhesh Sooknundun, Managing Director /propriétaire de la clinique du Nord, estiment qu’elle est rude. « Nous ne pouvons pas nous battre avec les mêmes armes que les grosses sociétés qui disposent d’importants moyens financiers. L’investissement dans la technologie va contribuer à maintenir notre niveau de service et de repérer les mesures pouvant contribuer à fidéliser notre clientèle », explique Patrick Chui Wan Cheong.

« Notre planche de salut, soutient Mukhesh Sooknundun, consiste à innover, à investir dans des équipements dernier cri, à créer de la valeur grâce à l’amélioration permanente de la qualité des services offerts, une disponibilité constante 24 sur 24. »

Mukhesh Sooknundun explique que son cas prouve qu’il existe certains facteurs qui font que les opérateurs du secteur privé de la santé ne jouent pas actuellement sur un terrain équitable. « J’ai investi énormément dans une clinique flambant neuve à Flic-en-Flac avec l’espoir de dégager une part, ne serait-ce que minime, de cet important marché de l’Ouest. Comment expliquez-vous que les malades frôlent l’entrée de ma clinique pour aller se faire soigner ailleurs ? La Competition Commission a le devoir d’enquêter sur une possible situation d’abus de position de certains opérateurs du secteur privé de la santé. Je survis car j’arrive à peine à atteindre le seuil de rentabilité. Si l’investissement et le recours à l’innovation ne permettent pas à un opérateur de sécuriser sa part de marché, quelque chose ne tourne pas rond quelque part », avance Mukhesh Sooknundun.

« Les petites cliniques ne font que survivre », explique le Dr Atmanandsingh Dinassing, Managing Director et propriétaire de la Clinique St Jean. « Il leur est impossible d’investir régulièrement dans de nouveaux équipements. » Bien qu’il admette en général que les malades sont libres de se faire soigner dans la clinique de leur choix, il regrette qu’il existe des cas où les détenteurs d’une police d’assurance sont orientés vers des cliniques spécifiques. « Ces restrictions pourraient potentiellement constituer une forme de concurrence déloyale. L’idéal aurait été de laisser une liberté totale aux malades de choisir la clinique qu’ils veulent sans condition préalable. »

Ainsi, le marché est partagé entre trois groupes distincts. Premièrement, existent les grosses pointures comme le groupe CIEL qui ont d’importants moyens financiers. Deuxièmement, les cliniques de taille moyenne qui se singularisent par une capacité d’expansion de leurs services. C’est le cas pour City Clinic, la Clinique du Nord ou la Clinique St Jean qui investissent énormément dans la technologie dernier cri. Les autres doivent se contenter du niveau actuel des services qu’elles assurent sans pouvoir vraiment rehausser considérablement leur compétitivité dans les courts et moyen termes.

Pour compenser le déficit en termes d’équipements modernes, l’entraide prime parmi les cliniques. Un fait que reconnaît le Dr Ham Houng (John) Ng Lung Kit, directeur de la Clinique mauricienne. Depuis 2006, celle-ci s’est dotée d’une unité de tomodensitogramme (scanner en spirale – Spiral CT Scan). Projet réalisé avec la collaboration de City Clinic. Ce qui illustre la volonté des cliniques privées à réunir leurs moyens pour compenser leur incapacité individuelle à renouveler régulièrement leurs équipements.

S’il y a un domaine où existe une cohérence entre grosses et petites/moyennes cliniques, c’est celui du mode de paiement des frais. Les dernières nommées s’en sortent en proposant au patient de régler cash une partie et de payer le reliquat par versements échelonnés. Question de ne pas effaroucher les malades qui n’ont de moyens que pour aller se faire soigner là où les tarifs et services d’hébergement sont abordables.

« Il arrive que parfois certains ne s’acquittent pas de leurs obligations. L’essentiel pour nous c’est de soigner le malade et non pas de faire de l’argent à n’importe quel prix », affirme Patrick Chui Wan Cheong. Si les tarifs sont plus ou moins les mêmes, la différence se fait au niveau de la prestation des services des chambres mises à la disposition des patients.

Pas d’intervention de la Competition Commission

La Competition Commission of Mauritius, organisme régulateur chargé de la promotion de la concurrence n’interviendra pas pour vérifier si la démarche de MSCL constitue un cas de monopole.

« L’hôpital Wellkin et Fortis Clinic Darné opèrent déjà sous l’égide d’un même propriétaire et d’un même système de contrôle », explique Deshmuk Kowlessur, directeur exécutif de la Competition Commission.

« Le changement intervenu au niveau de la gestion de ces deux établissements ne nécessite pas une intervention de la part de la Competition Commission », soutient-il. D’ajouter que « celle-ci peut seulement intervenir si elle dispose d’éléments démontrant qu’il existe bel et bien une situation pour restreindre la pratique des affaires dans le secteur ».

Deshmuk Kowlessur affirme que le rôle du directeur exécutif de la commission consiste justement à enquêter sur les cas de pratiques restrictives des activités économiques à la suite de la constitution de cartels, d’abus d’une situation de monopole et de la mise en place de projets de fusion qui, à

terme, peuvent contribuer substantiellement à l’émergence de pratiques anticoncurrentielles. « Ce n’est pas le rôle de la Competition Commission d’agir comme un organisme régulateur de monopoles avec autorité d’empêcher leur émergence. Son intérêt porte sur les abus qu’une situation de monopole pourrait occasionner. »

Par Lindsay Prosper

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