Le 13e congrès ordinaire de la Société Ivoirienne d'Ophtalmologie (SIO) s'est tenu du 25 au 27 octobre, au Palm club. Cette rencontre qui a pour thème : « Nouvelles explorations en ophtalmologie dans le glaucome, les pathologies cornéennes et vasculaires » est aussi un congrès hommage au Pr Souleymane Sangaré.

Fondateur et premier président de la Sio, il est décédé le 19 août dernier. Hommage lui a été également rendu par l'actuel président de l'organisation, Pr Fanny Adama, pour ses actions qui ont impacté la nation ivoirienne.

Il a été le fondateur de la faculté de médecine et du tout premier service d'ophtalmologie. Il a aussi créé l'école d'ophtalmologie, celles des infirmiers et des aveugles.

Durant les travaux, le glaucome sera au cœur des débats parce que cette maladie de l'œil est selon, le Pr Fanny Adama, la cause d'une cécité irréversible.

« Certaines pathologies entraînent une baisse de l'acuité visuelle, mais lorsqu'elles sont traitées, le patient retrouve la vue. Tandis que le glaucome entraîne une cécité pour laquelle rien n'est plus possible lorsqu'elle intervient ».

La prévalence de cette maladie est importante en Afrique et en Côte d'Ivoire où 6% de patients sont atteints de glaucome. Et lorsque le diagnostic n'est pas fait à temps, les malades sont frappés de cécité dans l'âge de la production : de 40 à 50 ans.

C'est pour cela que cette maladie fait partie des préoccupations des ophtalmologues et de la Sio. Pr Fanny Adama a fait savoir également que la vue des nouveau-nés et des enfants est également menacée par cette maladie.

Les bébés menacés

Un bébé peut naître avec le glaucome pour des raisons génétiques, en raison d'infections pendant la grossesse ou de prédispositions. Le Pr Fanny a expliqué que dans ces cas-là, il est difficile à guérir de ce glaucome.

C'est pour cela que les visites prénatales sont importantes. « Il faut éviter la toxoplasmose et la rubéole. D'où l'importance de la vaccination prénatale parce que les malformations ophtalmologiques sont très fréquentes au cours de la grossesse ».

L'une des préoccupations de la Sio, selon son président, c'est que les maladies oculaires sont très nombreuses et le ratio entre les capacités des praticiens et la gravité des maladies est tel que la prise en charge n'est pas encore efficace.

Car, soutient-il, « l'ophtalmologie est une maladie tributaire de la technologie, nous avons à la fois le problème de l'équipement et des infrastructures ».

Aussi durant les travaux, il sera surtout question de prévention, mais également de faire en sorte que le diagnostic soit précoce pour une meilleure prise en charge. Car lorsqu'il est fait à temps, on peut soigner certaines maladies.

Pour le président du comité d'organisation, Pr Koffi K. Virgile, ce genre de rencontres donne l'occasion aux ophtalmologues d'échanger sur leurs expériences professionnelles, mais également d'élever leur niveau scientifique par le partage de connaissances dans ce domaine. Particulièrement dans celui des équipements de prise en charge des malades.

Les ministres Kandia Camara et Koné Bruno étaient représentés à l'ouverture du congrès. Ainsi que les membres de la famille biologique du Pr Souleymane Sangaré.

Par Marie-Adèle Djidjé

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