Au cours d'une réunion d'évaluation mercredi 31 octobre 2018à Yaoundé, le Minsanté, André Mama Fouda a demandé à ses équipes de redoubler d'ardeur au travail.

« 634 cas suspects de choléra, c'est trop ! ». En présidant mercredi 31 octobre 2018 à Yaoundé la réunion d'évaluation de la stratégie mise en place pour contrecarrer cette maladie au Cameroun, André Mama Fouda, ministre de la Santé publique n'a pas caché son indignation. Les premiers cas ont été découverts en mai 2018. Les régions du Centre et du Littoral qui étaient à l'époque touchées ne le sont plus.

Mais dans le Nord, notamment entre le 23 et le 29 octobre derniers, 36 nouveaux cas suspects ont été enregistrés et huit dans l'Extrême-Nord. Pour ce qui est des décès, les statistiques font état de 43 morts. Ce qui n'est pas réjouissant de l'avis du ministre de la Santé publique. André Mama Fouda demande ainsi à ses équipes de redoubler d'ardeur au travail afin que l'épidémie soit dans un premier temps contenue dans cette partie du pays, avant d'être éradiquée.

Le dispositif de riposte a bien évidemment été mis en marche depuis la découverte du premier cas. Mais le Cameroun partageant une longue frontière avec le Nigéria où plus de 27 000 malades ont été enregistrés, il est question pour le ministère de la Santé publique et ses partenaires, d'intensifier la réplique. Pour ce faire, André Mama Fouda a mobilisé tous les maillons de la chaîne afin que de nouvelles propositions, capables d'inverser la tendance soient faites.

A l'Oms, Dr Emmanuel Douba Epéé reconnaît que « dans la région du Nord, il y a une nette amélioration parce que le nombre de décès a diminué mais nous constatons qu'il a de nouveaux cas. Il faut que nous allions un cran au dessus, pour les débusquer ». « Ne négligez aucune solution afin qu'on puisse arrêter la chaîne de transmission », a insisté André Mama Fouda. 950 agents de santé communautaire ont été formés, dont 750 dans le Nord et l'Extrême-Nord pour détecter les cas.

Lire l'article original