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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Cameroon tribune | Cameroun | 28/02/2019 | Lire l'article original
Au regard de la persistance du paludisme aussi bien dans le Littoral que dans le reste du pays, peut-on véritablement réduire les taux de morbidité et de mortalité liés à cette maladie ?
Il est possible de réduire considérablement ces taux si chaque maillon de la chaîne de lutte respecte les prescriptions. Les populations en particulier doivent appliquer les mesures préventives. Notamment dormir sous une Milda, observer les règles d'hygiène environnementale en nettoyant les alentours des maisons, faciliter la canalisation des eaux pour éviter que celles-ci stagnent, assurer la désinsectisation régulière de leur domicile. Pour les femmes enceintes, elles doivent faire leurs consultations prénatales dans les hôpitaux où elles recevront gratuitement le traitement préventif intermittent du paludisme en plus de la Milda. La Milda est la méthode la plus efficace de prévention du paludisme. Le personnel médical doit se conformer aux protocoles de traitement du paludisme car il y a des traitements qui sont gratuits ou subventionnés. Ce serait bénéfique pour un malade d'avoir, sur une ordonnance de quatre ou cinq médicaments, deux qui soient gratuits ou à moindre coût.
Le Minsanté ne peut-il pas accompagner les populations dans la désinsectisation à laquelle vous faites allusion ?
C'est ce qu'on appelle la lutte anti vectorielle. C'est des pratiques qui se réalisent dans le grand Nord. Le Minsanté définit sa politique en fonction du contexte. Là où on a des grands taux d'endémie comme dans le Nord, cette méthode de lutte est mise en œuvre. Mais pour le Littoral, il s'agit de l'utilisation correcte de la Milda et de l'hygiène de l'environnement qui doit être assurée par le citoyen lambda.
Le Minsanté peut-il atteindre les objectifs de lutte contre le palu sans l'intervention des sectoriels apparentés ?
Tous les problèmes de santé ne sont pas seulement de la responsabilité du Minsanté. Les autres secteurs apparentés doivent comprendre qu'ils ont un rôle à jouer dans les déterminants de la santé comme l'hygiène, la salubrité, l'environnement. Même s'il y a des mesures concrètes prises dans ce sens, elles ne sont pas fréquentes. On souhaiterait une prise de conscience de nos collègues des secteurs concernés pour qu'ils nous accompagnent dans l'éducation des populations. Quelle que soit la situation actuelle, nous pensons qu'il faut renforcer ces partenariats et ces actions conjointes pour que tout le monde se sente concerné et que chacun apporte du sien.
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