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Cameroon tribune | Cameroun | 28/02/2019 | Lire l'article original
La pathologie demeure la première cause de mortalité dans le Littoral, malgré les efforts du gouvernement et des partenaires. Selon des chiffres du Minsanté rendus publics en 2017, en moyenne 4 000 personnes meurent de paludisme chaque année au Cameroun. Dans la région du Littoral, cette maladie représentait 19% des consultations et 38% des décès en 2017, à en croire le médecin-chef du district de santé de Deïdo, Dr Kévine Laure Nkaghere Mbuembue. Les stratégies de lutte mises en place jusqu'ici par le gouvernement peinent à produire les résultats escomptés dans la région.
Plusieurs raisons expliquent cette situation. « Entre 2014 et 2018, le Minsanté s'était fixé pour objectif la réduction de 75% du taux de morbidité et de mortalité liés au paludisme au Cameroun à l'horizon 2018. Mais ces objectifs n'ont pas été atteints.
Ils ont été reportés pour la période 2018- 2020 », explique Dr Kévine Laure Nkaghere Mbuembue. Une contre-performance qui s'explique par l'ignorance et la négligence des mesures préventives par les populations et dans une moindre mesure, par la qualité approximative des diagnostics posés par certains personnels de santé.
« Du côté des prestataires de soins, il arrive parfois que le palu soit sous diagnostiqué, ou sur diagnostiqué. Pourtant, le Minsanté a mis sur pied le Test de diagnostic rapide (TDR) du paludisme qui permet d'obtenir les résultats en moins de cinq minutes. Il y a aussi la mauvaise prise en charge des cas de paludisme aussi bien par certains prestataires que les familles des malades. Certains collègues ne respectent pas rigoureusement le protocole de prise en charge », soutient le médecin chef du district de santé de Deido.
L'insalubrité et l'incivisme des populations de la ville de Douala sont aussi pointés du doigt. De l'avis des spécialistes, le réseau hydrographique de la capitale économique est un facteur favorisant la présence des moustiques. L'abondante présence des eaux stagnantes et polluées fait de Douala un véritable gîte à moustiques.
Le non-respect des règles d'hygiène environnementale par les populations ne peut que contribuer à aggraver cette situation déjà préoccupante. Certaines personnes continuent de dormir sans moustiquaires imprégnée à longue durée d'action (Milda), pourtant distribuées gratuitement en 2011. Toutes ces facteurs rendent difficile la lutte contre le paludisme.
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