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Revue de presse de Santé tropicale

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Chirurgie orthopédique : le parent pauvre de la médecine au Sénégal

Sud Quotidien | Sénégal | 30/03/2019 | Lire l'article original

Un seul chirurgien orthopédiste pour toute la région de Saint-Louis, idem pour toute la zone centre du pays, deux seulement en activité dans la région de Ziguinchor, zéro à Sédhiou : le déficit de spécialistes dans la matière qui est presque partagé dans tout le territoire national inquiète plus d’un observateur. Sud Quotidien attire l’attention sur le mal-vivre d’une spécialité incontournable dans la prise en charge des accidents et traumatismes.

Prise en charge des traumatismes : « Encore du chemin à faire », selon le Pr Habib Sy

L’offre en traumatologie est loin de couvrir la demande qui s’accroit de plus en plus. Selon le chef de service traumatologie et orthopédie de l’hôpital général de Grand Yoff, les hôpitaux de niveaux 3 et 2 dans une certaine mesure sont débordés par la prise en charge de ces personnes qui, souvent victimes d’un accident, nécessitent une intervention chirurgicale d’urgence.

De l’avis du professeur Habib Sy, chef du Service de traumatologie orthopédie de l’hôpital général de Grand Yoff, la place de l’orthopédiste reste primordiale dans la prise en charge des questions de traumatologie, même si ce dernier pense que pendant l’opération, l’anesthésiste devrait être le mentor qui guide l’intervention. Une sortie faite hier, vendredi, lors des rendez-vous de l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal. Revenant sur l’offre de service, le professeur Sy a souligné qu’en traumatologie, l’offre est loin de couvrir la demande qui s’accroit de plus en plus. Selon lui, les hôpitaux de niveaux 3 et 2 dans une certaine mesure sont débordés par la prise en charge de ces personnes qui, souvent victimes d’un accident, nécessitent une intervention chirurgicale d’urgence. « Rien qu’au niveau de l’hôpital de Grand Yoff, nous avons 50 consultations par jour et dans les hôpitaux régionaux, il peut aller jusqu’à 30 », a-t-il fait savoir. Et de poursuivre ; « concernant les personnes victimes de traumatologie, 65% arrivent par leurs propres moyens, 10% par les sapeurs. Il y a des choses qui sont faites mais c’est très insuffisant». Sur la disponibilité de spécialistes, le médecin a soutenu qu’il y a un manque criard. « Pour cette nouvelle promotion, nous avons 21 personnes recrutées dont 5 Sénégalais, ce qui est encore loin des besoins » a-t-il fait remarquer. Et de souligner que la recherche est quasi absente dans l’évolution de la médecine pour une meilleure prise en charge des personnes souffrant d’un traumatisme.

Ziguinchor : Deux chirurgiens orthopédistes pour toute la région

Le déficit de médecins spécialistes est inquiétant surtout dans certaines structures sanitaires. Comme à l’hôpital de la paix de Ziguinchor où il n’y a pas l’ombre de chirurgiens orthopédistes. Les rares qui existent dans la région se signalent à l’hôpital régional de Ziguinchor où le service est submergé par la forte demande. Deux chirurgiens orthopédistes dans cet hôpital et dans toute la région le déficit est à la fois préoccupant et inquiétant dans une région qui sort difficilement de sa situation d’enclavement qui n’est pas pour faciliter les évacuations vers Dakar. L’urgence est là et les autorités sont interpellées pour combler ce gap de spécialistes en santé qui intrigue la région et plonge de plus en plus le secteur de la santé dans une situation difficile. Après le manque de moyens, ce déficit en médecin spécialiste vient allonger la liste des maux du système sanitaire à Ziguinchor et sa région qui trainent un grand passif en terme de spécialistes de santé. Absence de neurochirurgien dans toute la région, le seul spécialiste qui fait office de neurologue est plus que débordé tout comme le cardiologue et le néphrologue. Un déficit qui intrigue et inquiète dans une région en convalescence après un conflit qui a traumatisé la population. Manque de volonté ou enclavement de la région ? Les raisons sont à situer à plusieurs niveaux. Si pour certains les médecins pour la plupart rechignent à officier dans une région qui offre peu d’opportunités en termes de leur formation mais aussi pour leur carrière professionnelle, pour d’autres le manque de volonté des autorités à résorber ce déficit dans le secteur de la santé est plus qu’inquiétant. Dans cette partie méridionale où les structures sanitaires sont submergées par la forte demande avec l’afflux même des populations des pays voisins comme la Gambie, la Guinée-Bissau, les défis à relever sont titanesques. Comme une rengaine, les requêtes sont agitées pour satisfaire la forte demande en personnel mais la situation reste inchangée, Ziguinchor continue de courir derrière des spécialistes qui rechignent souvent à rejoindre la partie sud du pays.

Saint-Louis-un seul chirurgien orthopédiste pour toute la région : Le Cercle des Associations de malades monte au créneau

Il n'existe qu'un seul chirurgien orthopédiste dans toute la région de Saint-Louis et cela, malgré tous ses hôpitaux. « Cela a toujours été ainsi dans plusieurs régions du pays et franchement, ça ne suffit pas du tout et c'est vraiment inquiétant », a laissé entendre notre source préférant garder l'anonymat. Un constat fait également par le Président de l'Association des diabétiques de Saint Louis, par ailleurs Coordonnateur du Cercle des Associations de malades de la région. Doudou Diop juge lui aussi insuffisant le nombre de chirurgiens dans les hôpitaux du pays. « Rien que le département de Saint-Louis fait plus de 300.000 habitants et la région avoisine aujourd'hui le million d'habitants. Donc, un seul chirurgien pour toute cette population, c'est vraiment insuffisant », regrette Doudou Diop estimant que cette région devrait être dotée de plus de chirurgiens pour une meilleure prise en charge des patients. « Cela a toujours été une demande sociale du Cercle des Associations de malades de Saint-Louis. Nous voulons plus de chirurgiens dans la région », lance-t-il à nouveau ce cri de cœur. Une situation qui n'est pas sans conséquence au vu du grand nombre d'accidents souvent enregistrés. Selon toujours Doudou Diop, la région est composée de plus de populations s'activant dans le secteur informel (agriculture, pêche, artisanat, etc.) avec tout ce qu'il y a comme accidents, que de fonctionnaires.

Sedhiou –déficit chronique de spécialistes médicales : L’absence de chirurgiens orthopédistes handicape les patients !

S’il y’a une région au Sénégal qui souffre le plus d’un manque criard de spécialités médicales, Sédhiou en détiendrait la palme de ce dénuement en personnel et plateau technique. Ainsi pourrait-on résumer le pessimisme nourri par les populations de la région de Sédhiou. Elle ne dispose pas de chirurgien orthopédiste. Conséquence, beaucoup de blessés perdent l’usage de leur jambe faute de prise en charge adéquate. Le médecin chef de la région médicale de Sédhiou Dr Amadou Yéri Camara, par ailleurs, vice-président du syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) compte porter le plaidoyer aujourd’hui, samedi 30 mars à l’occasion de leur 5e congrès ordinaire à Dakar.

La région de Sédhiou n’a jamais disposé d’un service de chirurgie orthopédiste autant que bien d’autres spécialités notamment la cardiologie, la néphrologie, l’ORL, la pédiatrie. Cette absence de personnel qualifié impacte négativement sur la santé publique dans la région de Sédhiou car, nombreux sont des patients astreints à se chercher des rendez-vous dans les centres hospitaliers régionaux de Kolda ou de Ziguinchor. Ce dernier apparait plus équipé en plateau technique que Kolda. Les déplacements coûtent trop chers. « Pour se rendre à Ziguinchor, il faut au moins 10.000F y compris les frais de taxis. L’hébergement et la restauration sont aussi des charges supplémentaires pour le patient et son accompagnant. Nous, populations de la région de Sédhiou souffrons énormément quand il faut se rapprocher des structures de santé » a indiqué Bouba Souané, un chef de carré rencontré sur l’emprise de l’établissement public de santé de niveau 1 de Sédhiou. Cette situation préoccupe au plus haut niveau le médecin chef de la région médicale de Sédhiou. Dr Amadou Yéri Camara, par ailleurs, vice-président du Syndicat autonome des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (SAMES). En perspective de leur 5e congrès ordinaire prévu ce jour, il avait fait une déclaration de presse non sans relever ceci : « nous qui sommes en zone périphérique, nous jugeons de la pertinence accrue de la thématique portant les ressources humaines. Nous avons un déficit en spécialistes alors que, par exemple, à Dakar, nous avons des hôpitaux qui ont sept réanimateurs pendant qu’il n’en existe pas dans nombre de régions comme Sédhiou et Kédougou. Ce sont des régions qui n’ont pas de dermatologue, de cardiologue, de chirurgien orthopédiste etc. il y’a vraiment une disparité des ressources humaines notamment les spécialistes », fait-il observer. « Beaucoup de malades meurent à Sédhiou faute de moyen. A cela s’ajoute l’enclavement de la région car, un malade évacué en pirogue ou en charrette a moins de chance de survivre s’il est en urgence. De même, de nombreux blessés ont perdu l’usage de leurs jambes à cause des retards dans le référèrent ou la prise en charge au-delà du délai d’attente entrainant des pourritures dans la jambe traumatisée », lâche Bourama Massaly, un habitant du Boudié. Vivement donc l’achèvement des travaux de construction de l’hôpital régional de Sédhiou sur la route de Marsassoum. Lors de la visite des travaux, le chef de l’Etat Macky Sall avait fait savoir que le coût global de l’investissement est de 20 milliards de CFA pour 150 lits.

Kaolack/ Chirurgie orthopédique : Un seul spécialiste pour toute la zone centre

Même étant un motif de consultation très fréquent dans les hôpitaux de Kaolack, la chirurgie orthopédiste est quasi rare sur toute l’étendue de la région de Kaolack et environnants. Pour tout compte et décompte, seul le centre hospitalier régional El Hadji Ibrahima Niasse est privilégié d’un spécialiste de cette pratique chirurgicale. Une situation très alarmante pour les nombreuses populations et autres patients cohabitant dans cette région qui ne dispose que d’un centre hospitalier prompt à accueillir les malades présentant certains traumatismes du genre. Ainsi réputée avoir une circulation quasi submergée, naturellement bondée de vélos-taxis « Jakarta » et classée aujourd’hui parmi les régions les plus accidentogènes du pays, voire de la sous-région, Kaolack peine à accueillir tous les patients venus avec des fractures ou présentant d’autres anomalies d’ossement appelées à subir une intervention chirurgicale. L’unique chirurgien orthopédiste en service à l’hôpital régional, nous dit-on, est des fois débordé et passe la plupart de ses heures entre le bloc opératoire et la salle de réanimation. Et beaucoup se posent la question de savoir s’il dispose d’une vie privée correcte depuis qu’il a franchi pour la première fois les portes de la structure hospitalière. Car, même étant envahi par la forte population de patients lui venant du périmètre communal qu’il peine d’ailleurs à satisfaire malgré les nombreux services rendus, il continue encore de recevoir d’autres accidentés des régions limitrophes et de certains pays voisins, et qu’il n’a jamais renoncé à traiter par simple respect de ses exigences professionnelles.

Denise ZAROUR MEDANG, Ignace NDEYE, Yves TENDENG, Moussa DRAME et Abdoulaye FALL

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