La vaccination a réduit la mortalité infantile dans les districts de Touba et de Mbacké. C’est ce qui est ressorti de la Semaine africaine de la vaccination. Les praticiens de santé ont constaté une adhésion des populations à la vaccination.

Des visites guidées au niveau des services impliqués dans la vaccination dans les districts sanitaires de Touba et de Mbacké ont permis de constater la baisse de la mortalité chez les enfants. Les idées fausses véhiculées sur les vaccins ont également été dépassées. Les activités ont été déroulées par l’ONG « Speak Up Africa » du 24 au 30 avril dernier, dans le cadre de « La Semaine africaine de la vaccination ». A cet effet, des médecins ont donné des assurances sur les effets protecteurs de ces produits notamment le vaccin contre le cancer du col de l’utérus.

Au premier jour, la caravane des journalistes a visité d’abord le centre de vaccination du centre de santé Darou Khoudoss qui abrite la chaîne de froid, avant de se rendre au centre de santé de Keur Niang, une localité religieuse située dans le district sanitaire de Touba. Ici, le taux de couverture vaccinale a avoisiné les 95%, selon l’infirmier Mamadou Fall.

Il est revenu sur le Programme élargi de vaccination (Pev) qui a fortement réduit la morbidité et la mortalité chez les moins de 5 ans. « Nous avons constaté, depuis 1986, avec l’accélération du Pev, une diminution drastique de nombre de décès causés par la rougeole, la coqueluche, etc. Pour la stratégie fixe, on vaccine tous les jours au niveau du centre de santé, en moyenne 60 enfants par jour 4 à 5 flacons de Bcg sont ouverts quotidiennement », s’est félicité l’infirmier. L’adjoint au médecin-chef du district sanitaire de Touba, Dr Mbacké Sylla, a abondé dans le même sens. Il a donné des explications qui ont permis l’obtention de ces résultats. Il a cité la réduction des ruptures de stocks de vaccins, le respect des calendriers. D’ailleurs le superviseur du Pev, Mamadou Sylla, a constaté un changement de comportements dans la cité religieuse. « Les populations ont adopté la vaccination. Nous avons moins de problème », s’est-il réjoui. Comme à Touba, les indicateurs sont aussi bons à Mbacké où l’on dénombre 23 points de prestations vaccinales et 22 postes de santé. Pour le Dr Adama Aidara Mbacké, médecin-chef du district sanitaire de Mbacké, le Pev est un programme prioritaire du ministère de la santé. S’agissant des antigènes, le district sanitaire de Mbacké a dépassé l’objectif du ministère de la Santé qui est de 90 %. Le taux de disponibilité de tous les antigènes est de 100 %.

Au Poste de santé de Gawane, plus de 200 enfants sont déjà sur la liste des sujets vaccinés, selon l’infirmier Birahim Sy.

Prévention du cancer du col de l’utérus à Mbacke : 2 250 filles vaccinées au premier trimestre de 2019

La prévention du cancer du col de l’utérus est dans une phase prometteuse aussi bien à Mbacké qu’à Touba. A Mbacké, plus de 75 % de la cible on été protégés, tandis que dans la cité religieuse plus de 700 filles sont déjà vaccinées. « Tous les centres de santé du district exécutant le programme, seuls 5 sur les 28 postes de santé de Touba ne l’ont pas encore démarré », a informé l’adjoint au médecin-chef du district sanitaire de Touba, Dr Mbacké Sylla. Mieux, les praticiens de santé n’ont pas rencontré de réticence au sein de la population. « Le vaccin Hpv est efficace et sûr. Il doit être administré précocement avant le premier rapport sexuel », a précisé le médecin qui a soutenu que l’efficacité du vaccin a été confirmée par l’Oms qui le recommande pour protection des jeunes filles. « Sur une cible de 2.993, nous avons touché 2.250 filles âgées de 9 ans au premier trimestre de 2019, ce qui n’est pas négligeable », a considéré Dr Adama Aïdara Mbacké, médecin-chef du district sanitaire de Mbacké.

Auparavant, Mame Bousso Amar, responsable du Bureau régional de l’éducation et de l’information pour la santé (Breips), a affirmé que la région de Diourbel a démarré en mars le vaccin Hpv et qu’ils sont à un taux de satisfaction de 40%.

Les praticiens ont invité les populations à protéger leurs filles contre le cancer du col de l’utérus, surtout que le traitement est coûteux et que la guérison n’est pas garantie.

Mamadou DIEYE

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