La maladie continue de se propager dans les différentes zones de santé des provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri, en dépit des stratégies renforcées de lutte. Elle a déjà occasionné plus de mille deux cents morts. Dans le souci de réduire la propagation du virus au-delà des deux provinces touchées, les équipes de riposte organisent chaque jour la vaccination en ceinture. Il s'agit d'une opération ciblée qui concerne les personnes ayant été en contact avec les malades.

Le ministère de la Santé, dans son rapport quotidien sur la situation épidémiologique de la maladie, note que parmi les personnes vaccinées, 32 577 sont des contacts à haut risque; 58 347 sont des contacts de contacts et 28728 sont des prestataires de première ligne.

Le seul vaccin à être utilisé dans cette épidémie est le rVSV-Zebov, fabriqué par le groupe pharmaceutique Merck, après approbation du Comité d'éthique dans sa décision du 19 mai 2018. Depuis le début de l'opération le 8 août 2018, 119 652 personnes ont été vaccinées dans plusieurs zones de santé touchées par l'épidémie, notamment Katwa, Beni, Butembo, Mabalako, Mandima, Kalunguta, Goma.

La situation épidémiologique du 19 mai révèle que le cumul des cas est de 1816 , dont 1 728 confirmés et quatre-vingt-huit probables. 1 209 décès ont étédocumentés, à savoir 1 121 confirmés et quatre-vingt-huit probables. Quatre cent quatre -vingt-deux personnes ont pu quitter le centre de traitement d'Ebola pour avoir été guéries.

S'agissant de la surveillance épidémiologique, les investigations continuent autour du premier patient confirmé de la zone de santé d'Alimbongo. D'après les premiers résultats, le patient aurait été contaminé après avoir participé à un enterrement non sécurisé d'un membre de sa famille, décédé à Katwa.

Par Blandine Lusimana

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