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Revue de presse de Santé tropicale

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Ebola / Isabelle Defourny : « il est temps d'étendre l'accès aux vaccins »

Médecins sans frontières | France | 19/07/2019 | Lire l'article original

Les acteurs de santé sur le terrain n'arrivent pas encore à maîtriser l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola, qui sévit depuis presque un an en RDC. Alors qu'un cas vient d'être confirmé à Goma, deuxième ville du pays, l'Organisation mondiale de la santé vient de déclarer que cette épidémie constitue une urgence de santé publique de portée internationale.

Isabelle Defourny, directrice des opérations de MSF, répond à vos questions sur l'importance de la vaccination pendant une épidémie d'Ebola.

Où en est la riposte à l'épidémie d'Ebola en RDC ?

L'épidémie d'Ebola dans l'est de la République démocratique du Congo n'est toujours pas maîtrisée, avec plus de 1 600 décès liés au virus Ebola signalés depuis la déclaration de l'épidémie le 1er août 2018.

Au cours des sept premiers mois de l'épidémie [d'août 2018 à mars 2019], plus de 1 000 cas (confirmés et probables) ont été signalés.

Cependant, entre mars et juin 2019, ce nombre a doublé avec 1 000 nouveaux cas supplémentaires au cours de cette courte période avec un pic fin avril avec plus de 120 cas par semaine.

Le nombre de nouveaux cas reste très élevé, avec entre 75 et 100 patients par semaine. Dans ce contexte, il est très difficile de retracer précisément les chaînes de transmission de cette épidémie.

Lors de l'épidémie en 2014, les seules solutions disponibles étaient d'isoler les patients puis les prendre en charge sans traitement adéquat.

En 2019, avec les vaccins et les traitements expérimentaux qui sont à notre disposition, nous pouvons offrir la possibilité aux personnes de se protéger individuellement et d'avoir accès à des traitements prometteurs.

Au début de l'épidémie, les nouveaux cas confirmés et leurs proches, encore inconnus des équipes de surveillance, étaient systématiquement vaccinés, ce qui a certainement permis de contrôler l'épidémie pendant quelques temps.

C'est la première fois qu'une vaccination à cette échelle est mise en place et c'est un élément très positif.

Cette approche est-elle encore possible aujourd’hui ?

Non, cela n'est plus possible car la multiplication des nouveaux foyers ces six derniers mois ne nous permettent plus aujourd'hui de contenir cette épidémie qui semble hors de contrôle.

En 2014, 7 personnes contaminées sur 10 décédaient. Aujourd'hui, ce pourcentage est d'une personne sur cinq si un patient a été vacciné ou pris en charge précocement.

Je suis convaincue que la population a compris l'utilité de la vaccination et demande à y avoir accès car c'est l'outil le plus utile pour éviter la propagation de l'épidémie.

Actuellement, la vaccination s'organise 'en anneau' autour d'un cas confirmé, c'est-à-dire que les proches qui ont été récemment en contact avec cette personne sont vaccinés.

Cette logique n'est pas mauvaise en soi. Mais le nombre de personnes vaccinées est trop faible et sa mise en œuvre opérationnelle comme l'identification des cas préalable reste longue et difficile.

Les équipes rencontrent également des difficultés à acheminer les vaccins depuis Kinshasa qui doivent être conservés à une température constante de -60°C.

Avec un approvisionnement au compte-gouttes et une recherche de cas complexe, nous ne sommes pas dans une stratégie de réponse d'urgence. Aujourd'hui, sur 200 personnes à risque, seulement 50 seront vaccinées.

Il faudrait donc changer de stratégie pour venir à bout de l'épidémie...

Alors que pendant des mois nous demandions un état des stocks précis du nombre de vaccins Merck, il semblerait - selon les dernières informations transmises par l'OMS - que 600 000 doses du vaccin Merck soient actuellement disponibles.

Si tel est le cas, la stratégie vaccinale pourrait être revue à la hausse, ce qui pourrait permettre d'endiguer la propagation de l'épidémie.

Il existe surtout un 2ème vaccin qui n'a pas encore été testé pendant une épidémie. Je pense qu'il faut aujourd'hui l'utiliser plus largement car les premières phases de test sont encourageantes et que nous n'avons plus vraiment le choix.

Certains prédisent une fin rapide de l'épidémie pourtant aucun signe ne permet aujourd'hui de tirer une telle conclusion, au contraire ! Nous avons récemment eu des alertes en Ouganda et à proximité de la frontière sud-soudanaise.

Et puis, nous devons anticiper les prochaines épidémies d'où la nécessité d'avoir à notre disposition un 2ème vaccin efficace et testé en zone épidémique.

Cet outil, le vaccin, est aujourd'hui sous-utilisé et nous plaidons pour son usage systématique pendant une épidémie d'Ebola.

Nous devons saisir l'opportunité que nous avons aujourd'hui de tester ce 2ème vaccin pour nous inscrire dans une stratégie à plus long terme.

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