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Cancer du sein/Dr Aboubacar H. Bambara : Les hommes n'en sont pas épargnés

L'Observateur | Burkina Faso | 03/09/2019 | Lire l'article original

Quand on parle de cancer du sein, ils sont nombreux à ne penser qu'aux femmes. Pourtant, parce qu'ils ont aussi des seins, les hommes n'en sont pas épargnés. Bien que le cancer du sein chez l'homme soit rare, il existe et est même plus invasif que chez la femme.

A en croire le Dr Aboubacar H. Bambara, le service oncologie-hémato clinique à l'hôpital de Bogodogo, dont il est le responsable, a enregistré 7 cas du cancer du sein chez des hommes, d'avril 2017 à ce jour.

Il nous dévoile la face cachée de cette maladie dans cet interview qu'il nous a accordé le 28 août 2019 à son service.

Peut-on dire que la lutte contre le cancer avance au Burkina ?

Oui, la lutte avance beaucoup. Depuis notre arrivée en 2010 en tant que premier oncologue médical à nos jours, on sent une certaine progression, que ce soit au niveau du ministère de la Santé, des praticiens hospitaliers dont le nombre a évolué ou des OSC qui nous accompagnent dans cette lutte transversale.

Et aujourd'hui nous avons des projets concrets. Par exemple, à côté de l'hôpital de Tengandogo, on est en train d'ériger une unité de radiothérapie qui va voir le jour très bientôt et une autre au sein du CHU de Bogodogo, essentiellement dédiée à la prise en charge des patients qui présentent cette pathologie.

C'est vrai qu'il faut encore une synergie d'actions pour fédérer toutes ces initiatives mais déjà, avec l'appui du ministère de la Santé, des OSC et de l'épouse du chef de l'Etat, nous sommes parvenus à booster la lutte.

Cependant, il y a de nouveaux cas comme le cancer du sein de l'homme...

Hélas oui. L'homme a des seins mais qui ne sont pas aussi développés que chez la femme. Mais comme la femme, un homme peut avoir le cancer du sein.

Ce cancer est rare chez l'homme, soit moins de 1% des cancers. Cela veut dire que si on prend 100 cas de cancers du sein, il y a environ 1 cas d'hommes. C'est dire que la maladie existe, même si elle est rare. Mais de plus en plus, nous rencontrons ces cas.

Dans notre service, d'avril 2017 à aujourd'hui nous avons recensé 7 cas de cancer du sein chez des hommes.

C'est énorme quand on sait qu'au total, nous comptons environ 400 cas de cancer en général. C'est dire que c'est des faits réels, des cancers qui existent et qui doivent interpeller les hommes sur le fait qu'ils sont aussi concernés.

Qu'est-ce que le cancer du sein ?

C'est lorsque les cellules de la glande mammaire se multiplient de manière anarchique et deviennent très agressives, avec possibilité d'aller d'abord sous l'aisselle pour faire des ganglions ou d'aller ailleurs et donner des localisations secondaires comme au niveau du poumon, du foie ou des os.

Le cancer du sein de l'homme c'est comme celui de la femme, mais il concerne les cellules qui sont dans la glande mammaire.

Comment se manifeste le cancer du sein chez l'homme ?

C'est à peu près les mêmes signes que chez la femme. Ça peut être un nodule, une boule qui apparaît sur le sein, qui ne fait pas mal mais qui prend du volume progressivement.

Il peut aussi s'agir d'un écoulement (eau, sang) au niveau du mamelon, bien que l'homme n'allaite pas. Ça peut aussi être l'aspect de la peau du sein qui change.

En tout cas il n'y a pas de douleur. Mais ces éléments peuvent être annonciateurs d'un cancer du sein. Comme le sein de l'homme n'est pas très volumineux, il peut ne pas s'en apercevoir. Toutefois au moindre changement constaté, il doit se faire ausculter.

Y a-t-il des hommes qui sont plus concernés que d'autres ?

Oui comme chez la femme, il y a des facteurs favorisants. Chez l'homme aussi lorsqu'on a la notion de cancer familial, c'est-à-dire si la mère, le père ou les sœurs ont déjà eu le cancer, il doit s'inquiéter.

Cela ne veut pas dire qu'il va à coup sûr faire le cancer mais que le risque est élevé. Il peut aussi avoir des prédispositions sur le plan génétique.

Là, un test peut aider à le savoir. Un autre facteur peut être la gynécomastie, c'est-à-dire les hommes qui ont de gros seins comme des femmes.

D'autres facteurs qui n'ont pas tout à fait leur preuve existent aussi. Il s'agit notamment de l'obésité et de la consommation excessive d'alcool qui peuvent concourir à créer un désordre au niveau des cellules de la glande mammaire, qui vont commencer à se multiplier.

Comment se fait le diagnostic ?

Le diagnostic se pose à partir de 3 éléments. Il y a d'abord l'examen clinique. Ensuite, par des examens comme l'écho-mammographie classique et surtout la biopsie mammaire qui va permettre de réaliser l'examen anatomo-pathologique qui doit confirmer le diagnostic.

Malheureusement, souvent on pose le diagnostic et le malade disparaît pour revenir à un stade avancé. Pourtant il faut une prise en charge entière.

Pour un dépistage précoce, l'homme peut-il aussi s'adonner à l'autopalpation des seins ?

Comme c'est un cancer rare, ce n'est pas conseillé d'emblée. Mais chacun doit faire attention à son corps.

Aller consulter au moindre changement d'autant plus qu'au Burkina, le dépistage des lésions précancéreuses du sein et du col de l'utérus est gratuit.

Et par la succion des seins ?

Là aussi, il faut relativiser. Même chez la femme quand on parle de succion des seins, c'est à travers l'allaitement maternel car il y a une glande chez elle qui produit du lait.

Alors comment prévenir ?

Pour le cancer, on ne parle pas de prévention mais plutôt de dépistage précoce. Il faut, de temps en temps, faire des dépistages classiques, par exemple par l'autoexamen du sein et, s'il y a quelque chose d'anormal, faire des examens qui vont suivre pour pouvoir aboutir au diagnostic.

Ce qu'il faut savoir est que le cancer du sein est plus agressif, c'est-à-dire plus mortel chez l'homme que chez la femme.

C'est pourquoi il faut s'y prendre tôt. Malheureusement certains hommes disparaissent après le diagnostic. C'est un problème sérieux auquel nous sommes confrontés. Sur les 7 malades que nous avons enregistrés, nous avons perdu de vue 3 au moins.

Le traitement est-il disponible ?

Oui. Il y a 3 types de traitements d'une manière générale. Il s'agit de la chimiothérapie, qui est l'administration sous forme de médicaments ou de perfusions, du traitement par la chirurgie et de la radiothérapie.

Malheureusement au Burkina le moyen manquant est la radiothérapie. Mais nous espérons, en 2020, avoir au moins 2 centres pour soulager un tant soit peu les malades qui, pour le moment, sont obligés d'aller à l'extérieur pour réaliser la radiothérapie.

C'est un examen complémentaire qu'il faut pourtant faire à tout prix car en cancérologie si le traitement est incomplet, il y a des risques de rechute, de récidive, donc d'atteinte d'autres organes vitaux et à ce moment le pronostic vital est engagé.

Quels sont les organes qui peuvent être atteints en cas de complications ?

Comme je l'ai déjà dit, le cancer peut quitter le sein et se loger sous l'aisselle et créer des ganglions.

Si cela n'est pas traité, ça va évoluer vers des métastases qui sont des localisations secondaires qui peuvent concerner le sang, le foie, les os ou le cerveau, souvent avec une grosse plaie. On peut avoir aussi le bras qui va grossir comme une cuisse.

Y a-t-il une possibilité de guérison du cancer du sein chez l'homme ?

Nous faisons beaucoup attention à l'utilisation de ce mot en oncologie. Mais plus vous venez tôt en consultation, plus vous augmentez vos chances de guérison.

Après tous les traitements, il y a une surveillance sur au moins 5 ans. C'est à l'issue de cette surveillance qu'on peut déclarer une rémission complète du patient.

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