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Plans de développement : Plaidoyer pour une prise en charge du VIH/SIDA

Sidwaya | Burkina Faso | 07/11/2019 | Lire l'article original

L'Evêque de Gaoua, Mgr Modeste Kambou, a confié à son visiteur, que des fidèles sont sensibilisés au VIH/Sida dans les différentes paroisses. Le Secrétaire permanent du Conseil national de lutte contre le VIH, le SIDA et les IST (SP/CNLS), Dr Smaïla Ouédraogo, a effectué, les 4 et 5 novembre 2019 dans la région du Sud-Ouest, une tournée de plaidoyer auprès des autorités administrative, politique, coutumière et religieuse.

L'objectif visé est de les impliquer davantage, pour la prise en compte du volet VIH dans les Plans Communaux et Régionaux de Développement (PCRD).

Le Sud-Ouest, selon les statistiques du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le VIH, le SIDA et les IST (SP/CNLS), fait partie des cinq régions (les autres étant les Hauts-Bassins, la Boucle du Mouhoun, le Centre-Ouest et le Nord), où le taux de séroprévalence du VIH est de 2,5% en 2018, contre 0,7% au niveau national en 2017.

Face à cette situation où le "mal du siècle" continue de faire en silence des victimes, le SP/CNLS, Dr Smaïla Ouédraogo, a pris son bâton de pèlerin, les 4 et 5 novembre 2019 pour ladite région, en vue de plaider pour une prise en compte du VIH dans les Plans Communaux et Régionaux de Développement (PCRD).

A l'entame de sa tournée, Dr Ouédraogo a d'abord "frappé" à la porte des autorités coutumière et religieuse et demandé des bénédictions et la protection des mânes, dans cette mission qui lui a été confiée.

De Gaoua, en passant par Dano, Dissin, Diébougou et Loropéni, il a pu toucher du doigt, les réalités que vivent les personnes infectées par le VIH/SIDA, dans certaines structures associatives.

A l'association REVS Plus de Dano dans la province du Ioba, la coordonnatrice, Blandine Dakio, a signifié que sa structure compte 363 membres, dont 179 infectés, 25 orphelins et enfants vulnérables dont 11 infectés.

La prise en charge se faisant difficilement, un chapelet de doléances a été adressé à l'hôte du jour, parmi lesquelles, la dotation du CMA de Dano en matériels et en médicaments, en matériels informatiques pour capitaliser les données et le virement à temps des ressources financières.

REVS Plus a également évoqué le cas des perdus de vue, ceux qui commencent le traitement qui, se sentant mieux, disparaissent sans terminer les prises des produits.

Et si ces derniers ne sont pas retrouvés, de l'avis du SP, ils deviennent dangereux pour eux-mêmes et pour la société.

A Dissin, localité située à une quarantaine de km de Dano, à l'Association solidarité vie positive, ce sont des personnes infectées et "joviales", qui ont accueilli le SP et son staff.

Elles ont décidé de prendre leur sort en main, en se servant de modèle pour être utiles à leur communauté. Leur but est de lutter contre la stigmatisation et la discrimination. Elles l'ont d'ailleurs montré à travers une chorégraphie musicale, un sketch et des témoignages poignants à visages découverts.

Olivier Somé et Fréderic Kpoda, tous deux infectés depuis 2009, ont raconté leur récit de vie qui a impressionné le visiteur et toute son équipe.

Ils ont avoué que grâce aux Antirétroviraux (ARV), ils sont aujourd'hui bien portants et ne se fient plus au regard de leur entourage, bien qu'il y ait encore des préjugés liés à cette maladie, de l'avis du président de l'Association, Adama Koala.

Le SP a souhaité que cette initiative soit intensifiée, car pour lui, le "VIH reste toujours le VIH". Il a sollicité la contribution des acteurs et de la société civile, afin que la population accepte que cette pathologie est transmissible comme beaucoup d'autres maladies et qu'il existe un médicament qui permet aux personnes touchées, de vivre sainement. Il a aussi insisté sur le dépistage précoce et le traitement, car à l'entendre, la transmission du VIH est fonction du nombre de virus dans le sang.

Autres sites, mêmes réalités

Les participants ont souhaité l'accompagnement du Secrétariat permanent dans l'élaboration de leurs prochains Plans communaux de développement.

Dans presque toutes les structures sillonnées, ce sont les mêmes activités qui sont menées au profit des malades : causeries-débats, ateliers culinaires, Activités génératrices de revenus (AGR) collectives, avec les mêmes doléances.

A l'Association REVS Plus de Diébougou, la coordonnatrice, Aurélie Dabiré, a exprimé sa satisfaction du fait qu'une "épine" sera enlevée du pied, par rapport à la prise en charge des victimes annoncée par le SP/CNLS.

De la province de la Bougouriba, le cap a été mis sur le village de Obiré dans la commune de Loropéni, pour une visite de courtoisie au roi Gan.

L'accueil chaleureux qui a été réservé au SP par la population dans cette localité, est déjà un signe convaincant, que la lutte contre le VIH/SIDA sera gagnée d'avance.

La fondatrice du Réseau actif d'information et d'éducation sur la santé (RAIES), Claire Farma, a révélé que lors des sensibilisations sur l'excision, il a été constaté que le nombre d'orphelins était élevé dans la commune. Elle a fait savoir que c'est après investigation, que le réseau a découvert que leurs parents étaient décédés du VIH/SIDA.

« Les grossesses non désirées et les risques de contamination aux IST sont aussi une réalité dans notre commune.

Notre souhait est de pouvoir mener avec l'appui du SP/CNLS, des campagnes de sensibilisation et de dépistage en faveur des élèves et de prendre en charge ces orphelins scolarisés », a plaidé Mme Farma. Pour Dr Smaïla, le SIDA ne devrait plus être une fatalité.

A son avis, les infections du VIH dans les années 80 à 90, étaient une panique pour la population, mais de nos jours, la maladie présente un visage humain, car une personne peut être infectée, vivre décemment à travers la gratuité de certains examens et l'accès des ARV à moindre coût.

Après avoir fait un tour à l'Association Vie Solidaire (AVS) à Gaoua et au CHR de la province du Poni, l'hôte a été surpris de constater que des personnes infectées, sont couchées à même le sol, par manque de locaux.

La principale difficulté soulevée par les agents de santé, est le manque d'équipements, la charge virale, l'absence d'appareil de dépistage dans des localités de la région, obligeant des malades à parcourir des centaines de kilomètres pour rejoindre le CHR.

Les rackets de certains agents de santé n'ont pas été occultées par les victimes du VIH/SIDA. Cette triste réalité n'a pas laissé le SP/CNLS indifférent.

Il a, à cet effet, rassuré toutes les associations visitées et l'hôpital ayant la prise en charge des malades infectés, que lors du prochain financement, un soulagement sera apporté à toutes les préoccupations soulevées.

Agir "vite" dans le Sud-Ouest

Le SP/CNLS, Dr Smaïla Ouédraogo : « Chaque personne doit connaître sa sérologie et lorsqu'elle n'a pas une charge virale qui atteint un certain niveau, elle n'est pas transmissible ».

Le SP/CNLS, Dr Smaïla Ouédraogo, a consacré la demi-journée du 5 novembre de son périple aux maires, préfets, responsables des projets/programmes de la région, aux sociétés publique et privée et aux structures associatives.

Après des communications faites sur l'analyse de la situation épidémiologique de la région du Sud-Ouest, celle de la mobilisation des ressources internes et externes pour la riposte au VIH et la dynamique communautaire dans la réponse nationale au VIH, s'en sont suivis des échanges francs avec l'ensemble des acteurs.

Dr Ouédraogo leur a rappelé : « Qu'aucun développement n'est possible avec une population malade ». Il les a donc invités à accompagner et soutenir cette réponse dans l'atteinte de l'objectif 90-90-90.

C'est-à-dire, faire en sorte que d'ici à fin 2020, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique, ensuite, que 90% des personnes qui connaissent leur statut soient sous ARV et enfin, que 90% de ceux qui sont sous ARV, aient une charge virale indétectable.

Malheureusement, dans la région du Sud-Ouest, la situation épidémiologique de cette pandémie n'est pour le moment pas du tout reluisante.

Le chef d'antenne régional du SP/CNLS, René Kaborégou, a dans sa communication, noté que le nombre total de cas d'IST notifié en 2018 est de 22 989 contre 18 559 en 2017. « Sur 40 806 personnes dépistées en 2018, 467 ont été déclarées séropositives, soit un taux de séropositivité de 1,15% », a-t-il regretté.

Cette situation pourrait s'expliquer selon lui, par un certain nombre de facteurs favorisants, notamment la fréquentation des sites d'orpaillage, le lévirat, les ruptures de stock des préservatifs, la pratique de l'excision, les mouvements de populations avec la Côte d'Ivoire et le Ghana, l'ignorance voire l'imprudence.

« De façons insidieuse et silencieuse, un drame se prépare à l'insu de tous », a-t-il prévenu. La plupart des collectivités qui ont dit être surpris de ce fort taux de prévalence dans la région, ont affiché leur volonté de rendre réel, la lutte contre cette pandémie dans la gouvernance locale.

Le Haut- commissaire de Gaoua, Antoine Douamba, qui a apprécié cette rencontre de plaidoyer a indiqué que pour venir à bout de cette lutte, les communes doivent inclure dans leurs plans de développement, des activités de sensibilisation auprès des populations.

Le SP a, pour sa part, affirmé que sur les plans national et international, les ressources deviennent rares, alors que la prise en charge des malades doit se faire de façon continue.

Pour cela, il a suggéré que des initiatives soient débloquées de manière endogène, pour poursuivre la lutte contre l'expansion du VIH/SIDA dans la région.

Par Afsétou Sawadogo

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