Accès aux sites pays fleche Santé tropicale au Bénin BENINSanté tropicale au Burkina Faso BURKINA FASOSanté tropicale au Cameroun CAMEROUNSanté tropicale en Centrafrique CENTRAFRIQUESanté tropicale au Congo CONGOSanté tropicale en Côte d'Ivoire COTE D'IVOIRESanté tropicale au Gabon GABON
Santé tropicale en Guinée GUINEESanté tropicale à Madagascar MADAGASCARSanté tropicale au Mali MALISanté tropicale en R.D. Congo R.D. CONGOSanté tropicale au Sénégal SENEGALSanté tropicale au Togo TOGO



Partenariat Strides - 4ème conférence de l'Académie Africaine de Neurologie - Plus d'informations

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici

Revue de presse de Santé tropicale

Trier les actualités par :

Fièvre plus maux de tête et douleurs retro-orbitaires... Vite la consultation, ça peut être la dengue, selon Dr Sondo Apoline

Le pays | Burkina Faso | 12/11/2019 | Lire l'article original

La dengue, une maladie virale dont le traitement est symptomatique. Souvent confondue au paludisme bien que le patient peut souffrir des deux maladies à la fois, la dengue est mortelle, et le Burkina est dans une période cruciale de la maladie. Le chef de service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU- YO), Pr Apoline Ouédraogo/Sondo, dans cette interview, donne des conseils pour prévenir la maladie. Lisez !

« Le Pays « : Comment peut-on définir la dengue ?

Pr Sondo : La dengue est une maladie infectieuse due à un virus qui est transmis à l’Homme par un moustique qui pique habituellement le jour. C’est donc une maladie à transmission vectorielle.

Quelles sont les causes de cette maladie ?

La dengue est due à un virus qui comprend 4 sérotypes : DENV-1, DENV-2, DENV-3 et DENV-4, tous indépendants. Mais la DENV-1, DENV-2 et DENV-3 sont les trois sérotypes du virus de la dengue qui circulent au Burkina Faso. Cela veut dire qu’on peut faire la dengue au moins 4 fois.

Ya-t-il plusieurs sortes de dengue ?

On parlera plutôt de formes asymptomatiques. Après l’infestation, il existe plusieurs présentations cliniques :

Il y a les formes asymptomatiques (sans signes) où on découvre la dengue de façon fortuite après un test sérologique. Les formes pauci-symptomatiques (avec peu de signes) caractérisées par une fièvre isolée de courte durée, avec ou sans maux de tête, ou des douleurs articulaires/musculaires. Et les formes symptomatiques généralement peu fréquentes. Mais les formes les plus fréquentes sont celles asymptomatiques et pauci-symptomatiques dans environ 50 à 90% des cas.

Y a-t-il une période réputée où cette maladie sévit le plus ?

Oui, particulièrement à la période de la saison pluvieuse avec un pic du nombre de cas en octobre et en novembre. Mais toujours est-il que l’on peut contracter la maladie à tout moment de l’année.

D’aucuns confondent paludisme et dengue. Comment doit-on s’y prendre pour faire la différence ?

La première des choses à faire, c’est de se rendre dans un centre de santé pour la consultation dès qu’on ne se sent pas bien. En fonction des signes que vous présentez, l’agent de santé fera le nécessaire pour diagnostiquer ce que vous avez. Mais attention, vous pouvez avoir les deux maladies en même temps. Ce sont deux maladies différentes : le paludisme est une maladie parasitaire et il existe un traitement curatif efficace. Par contre, la dengue est une maladie virale dont le traitement est symptomatique.

Quels sont les symptômes de la dengue ?

Après la contamination, la maladie évolue en 3 phases :

  • une phase dite fébrile : fièvre (39-40°C) avec des douleurs généralisées (maux de tête, douleurs retro-orbitaires, douleurs musculaires articulaires), une éruption cutanée, des signes hémorragiques bénins, des nausées, des vomissements…
  • une phase dite critique : à partir du 4-5e jour où on observe une baisse de la fièvre. Les patients, dans la majorité des cas, vont guérir et évoluer vers la convalescence ; mais d’autres vont évoluer vers des formes sévères avec des atteintes organiques (rénales, hépatiques, neurologiques, pulmonaires, hémorragiques…) le plus souvent mortelles.

Phase de convalescence : à cette phase, on note une amélioration de l’état général, un retour de l’appétit, une normalisation des signes vitaux et des démangeaisons généralisées.

Comment peut-on soigner cette maladie ?

Il n’y a pas de traitement curatif, mais il existe un traitement symptomatique. Ce traitement symptomatique suffit pour sauver le patient, raison de la consultation précoce, pour détecter et prévenir les complications.

Combien de temps peut durer le traitement de la dengue ?

Cela dépendra de la durée des symptômes ; en moyenne 4 à 5 jours si le patient est vu au début de la maladie. Seulement, c’est la convalescence qui est longue et caractérisée par une fatigue.

Est-elle mortelle ?

Elle est habituellement bénigne, si la prise en charge est précoce et adaptée. Pour des raisons inconnues, certaines personnes évoluent vers des complications graves qui vont mettre en jeu le pronostic vital.

Quelle est la situation de la maladie dans le service des maladies infectieuses au CHU- YO ?

Le service reçoit surtout les formes sévères et depuis le début de l’année, il y a plus d’une vingtaine de cas dont deux ou trois décès.

Comment prévenir la dengue ?

La prévention passe par l’assainissement du cadre de vie et de travail.

La prévention individuelle en évitant les piqûres du moustique vecteur de la dengue consiste à :

  • l’utilisation de crèmes/spray répulsifs à renouveler toutes les 4 heures et le port de vêtements longs ;
  • la mise en place de grilles anti moustiques aux portes et fenêtres des maisons et utilisation de tortillons anti- moustiques dans la journée (salle de séjour et les vérandas) ;
  • dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action ;
  • tuer les moustiques adultes en pulvérisant les chambres, les dessous des lits et dans les armoires avec les insecticides.

La lutte anti-larvaire avec l’aide de la communauté ; c’est la lutte anti-vectorielle qui consiste à limiter la population de moustiques en éliminant les lieux de ponte du moustique tels que les récipients de toutes sortes exposés à la pluie et au soleil (bidons, bouteilles, canettes, pneus, casseroles…), car ils constituent des réserves d'eau stagnantes et chaudes propices au développement des larves des moustiques. Verser les soucoupes des pots de fleurs, couvrir les récipients de stockage d’eau de boisson…, couvrir les poubelles et éloigner les dépotoirs des populations. Il faut aussi assainir l’environnement domiciliaire et péri-domiciliaire, adopter la pulvérisation intra et extra-domiciliaire et isoler sous moustiquaires les malades à la phase virémique et/ou avec usage de crème répulsive (pour éviter que les moustiques ne s’infectent).

Quelques conseils pratiques

La lutte anti-vectorielle par l’assainissement du cadre de vie et de travail permet la réduction du nombre de moustiques ; éviter l’automédication, éviter les anti-inflammatoires et se rendre dans un centre de santé dès l’apparition des premiers signes. N’oubliez pas d’informer et de communiquer autour de vous.

Valérie TIANHOUN

Lire l'article original

Retour

NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions


Vous êtes professionnel(le) de santé ?

Ce contenu gratuit vous est destiné :

img_produit

img_produit

img_produit

img_produit
Téléchargez hearWHO - Pour vérifier l'audition !

img_produit

img_produit

encart_diam_dafra
Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays

encart_diam_strides
Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


CONTACTEZ-NOUS

adresse Adresse

  • APIDPM
    135, chemin de Canto Maï
    83190 Ollioules - France

tel Téléphone

  • +33 4 94 63 24 99

email Contactez-nous


APIDPM

Qui sommes-nous ?

Droits d'utilisation


Site éditeur :
logo

Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !