Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Internet Gabon | Gabon | 10/03/2006 | Lire l'article original
Ce sont 56 communications et conférences réparties sur 10 sessions qui vont meubler cette rencontre scientifique jusqu'à demain.
MALADIE redoutable et toujours redoutée, le cancer continue de faire des ravages. Les statistiques, qui le classent comme deuxième cause de mortalité dans les pays avancés après les maladies cardio-vasculaires, l'attestent. Cent cinquante mille morts par an et bientôt une tendance similaire dans les pays du Sud.
Conscients de la gravité des faits ci-haut énoncés et toujours soucieux d'apporter des solutions idoines a ce mal social, les praticiens européens et africains réunis au sein du Congrès euro-africain de cancérologie planchent depuis hier, et ce jusqu'à demain, sur cette question de santé publique de plus en plus préoccupante. Le thème de la rencontre est : "Les cancers de la femme et de l'enfant".
Selon le comité d'organisation, ce sont 56 communications et conférences réparties sur 10 sessions qui vont meubler ce congrès scientifique de haut niveau.
A l'ouverture des travaux hier matin à l'auditorium de l'immeuble Arambo, sis Boulevard Triomphal, Mme Paulette Missambo, ministre d'État, ministre de la Santé publique exprimé la satisfaction du président de la République et du gouvernement pour la tenue de ces assises dans nôtre pays. Elle a souhaité que la communauté médicale du Gabon échange, partage et confronte ses expériences avec celles des délégués venus de l'extérieur.
Elle rappellera opportunément que le cancer constitue après les maladies cardio-vasculaires, la deuxième cause de mortalité dans le monde. Et de prophétiser, sur la base de nombreuses indications scientifiques, que ces mêmes cancers seront en augmentation dans les années à venir. Y compris dans notre sphère géographique. La santé de la mère et de 1 enfant, a-t-elle ajouté, au terme des États généraux de la santé, a été élevée au rang de priorité numéro un. Une manière de saluer au passa5e la pertinence qui a préside au choix de la thématique en discussion.
L'intervenante a demandé aux médecins et chercheurs de mettre ensemble leurs connaissances pour que la guérison soit possible chez le plus grand nome de malades. Elle qui a apprécié à sa juste valeur, l'importance de la journée de dépistage gratuit des cancers féminins organisée mercredi 8 mars courant à la Fondation Jeanne Ebori et à la Maternité Joséphine Bongo.
Dépistage précoce
La ministre de la Santé publique a souhaité en sus, qu'au terme des ces assises, les participants mettent en pace des stratégies pour faciliter le dépistage précoce de cette maladie qui concerne tous les acteurs de la société. En définitive, a-t-elle dit croire, «les cancers sont un problème de santé publique sur lequel nous devons tous nous pencher»
En ce qui le concerne, le Pr André Moussavou-Mouyama, recteur de l'Université des sciences de la santé (USS), a déclaré que le cancer est une maladie qui fait peur et dont on a honte. «Le médecin a peur parce que les armes d sa disposition ne sont pus suffisantes pour venir à bout du mal , a-t-il ajouté. Il précisera en outre que la cancérologie, à l'époque, n'était pas enseignée comme discipline à part entière.
Le recteur de l'USS a conseillé que dans le cancer, la précocité du diagnostic est un élément fondamental de la guérison. De son point de vue, l'Afrique s'attelle à s'arrimer au tram de la mondialisation scientifique pour gagner la bataille. Par ailleurs, :1 a souhaité que la cancérologie soit désormais enseignée en priorité dans les facultés de médecine aux fins de renforcer le combat contre cette maladie grave demeurée jusque-là incurable.
Le Pr André Moussavou-Mouyama a, d'autre part, dit croira que lorsque les intelligences du Nord et celles du Sud se mettront résolument ensemble - avec à leurs côtés celles venues d'autres régions du globe -, le monde ira mieux, la science va progresser. « Il ne faut plus que le cancer soit une maladie honteuse car, aujourd'hui, il peut être soigné» , a terminé le praticien.
Pour le Dr Paul Ndom, secrétaire permanent du Congrès euro-africain de cancérologie, la rencontre de Libreville coule du constat : les spécialistes africains de la pathologie se rencontraient plus en Europe que sur le continent. La réflexion menée à cet effet a permis de mettre en place une organisation rotative entre les pays membres.
Le CEAC, a-t-on appris, vise trois objectifs majeurs, 0 savoir faire retrouver les membres des différents réseaux tous les deux ans, élaborer des stratégies pour faire reculer le cancer et assurer la formation continue des cancérologues africains. L'orateur a assuré que grâce à leur volonté et leur solidarité, ils gagneront le combat.
Quant au Pr Ernest Bélembaogo du comité d'organisation, tout en souhaitant la bienvenue à ses confrères venus de l'extérieur du Gabon, il a précisé que le thème de la rencontre scientifique de Libreville se justifie par la fréquence élevée des cancers chez les femmes notamment. Pour lui, la présence de Mmes Paulette Missambo en charge de la Santé et Angélique Ngoma (Famille, protection enfance et promotion de la femme) se justifiait amplement.
Notons, enfin, que la présente réunion scientifique, comme les, précédentes, vise à enrichir les connaissances des uns et des autres sur les cancers féminins et des tout-petits.
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux