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Le soleil | Sénégal | 07/10/2020 | Lire l'article original
Le Sénégal, à l'instar des autres pays, est en pleine campagne de communication annuelle « Octobre rose ». Laquelle permet d'accroître la sensibilisation et le dépistage des cancers du sein et du col de l'utérus. Le Directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé, Dr Babacar Guèye, informe que le Sénégal disposera, d'ici à la fin de l'année, d'un registre national qui permettra d'avoir des données fiables sur les différents types de cancers.
Le Sénégal aura un registre national sur le cancer d'ici à la fin de l'année. Il permettra de disposer des données précises par rapport au cancer. L'information est donnée par le Directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé, Dr Babacar Guèye, lors d'un entretien.
Selon lui, le matériel informatique est déjà acquis. «Il nous reste un outil informatique qui devrait être logé au ministère de la Santé et qui permettra, avec l'appui de l'Adie (Agence de l'informatique de l'État), de démarrer ce travail», a affirmé le Directeur de la maladie.
Il a rappelé qu'à l'Institut Julio Curie de l'hôpital Aristide le Dantec, il y a un registre qui fonctionne déjà mais qui concerne cette structure de référence.
«Dans cet institut, les données dont nous disposons montrent que les cancers du sein et du col de l'utérus arrivent largement en tête. Mais nous travaillons à mettre en place ce registre national», a insisté Dr Guèye qui a révélé que les ressources domestiques qui ont empêché la mise en place de ce registre sont disponibles. Il a indiqué que le cancer fait partie du grand groupe des maladies non transmissibles.
Cela veut dire que le Sénégal, d'après lui, est confronté à un double fardeau ; car dans les années précédentes, la priorité en matière de santé reposait sur les maladies infectieuses, notamment le paludisme, la tuberculose et le Vih/Sida. «Aujourd'hui, il y a une recrudescence des maladies non transmissibles, dont les cancers, les maladies cardiovasculaires, le diabète, entre autres, qui occupent le peloton», a soutenu le médecin spécialiste en santé publique.
Il a informé que pour faire face aux cancers, l'État, à travers le ministère de la Santé, a élaboré un plan stratégique quinquennal de lutte contre les cancers. «Dans ce plan, nous avons tiré deux types de cancers : celui du sein et du col de l'utérus puisque ce sont les plus fréquents.
En plus de cela, s'ajoute la vulnérabilité parce que souvent, les moyens déployés par l'État pour lutter contre ces types de cancers ne donnent pas les résultats escomptés parce que les malades se présentent tardivement dans les structures de santé», a commenté Dr Babacar Guèye qui a insisté sur le fait que si le cancer est détecté à un stade précoce, le malade peut guérir.
«Il ne faudrait pas que les communautés pensent que cancer égale fatalité même si la mortalité liée au cancer reste élevée au Sénégal (70%). Mais cette mortalité s'explique par un diagnostic tardif des patients qui viennent souvent à un stade très avancé», a-t-il justifié.
Pour Dr Guèye, il faut poursuivre les campagnes de sensibilisation qui permettront aux populations de savoir, qu'avec les moyens simples, on peut détecter précocement le cancer du sein.
La chimiothérapie est gratuite au Sénégal, depuis octobre 2019, pour ce qui concerne les cancers du sein et du col de l'utérus. «Tous les protocoles qui permettent de prendre en charge ces deux cancers sont donnés gratuitement», a affirmé Dr Babacar Guèye, Directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la Santé qui a révélé qu'au total, 1.500 femmes bénéficient de la gratuité de la chimiothérapie.
En plus de cette gratuité, l'État a subventionné à 60% le prix des molécules destinés à la prise en charge des autres types de cancers. À côté de la chimiothérapie, il y a la radiothérapie et le Sénégal en compte trois dont deux à l'hôpital Dalal Jamm et une autre à l'hôpital Aristide Le Dantec.
«Nous avons en perspective, la construction d'un Centre national d'oncologie à Diamniadio où il y aura un plateau technique acceptable pour une prise en charge correcte des malades du cancer», a promis le Directeur de la lutte contre la maladie.
Malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, le ministère de la Santé et de l'Action sociale et la Ligue sénégalaise contre le cancer (Lisca) maintiennent l'organisation des activités de dépistage et de sensibilisation. Selon Dr Babacar Guèye, «on peut valablement organiser des activités de dépistage et de sensibilisation en respectant les mesures barrières.
Je voudrais rappeler qu' «Octobre rose» est une campagne qui permet d'accroître la sensibilisation et le dépistage. À mon avis, cette sensibilisation ne doit pas se limiter au mois d'octobre. Si nous voulons réduire, de façon significative, l'incidence de ces types de cancers, notamment le cancer du sein, nous devons sensibiliser tous les jours». Il a affirmé que le ministère de la Santé va assurer, malgré la pandémie, la continuité des services en prenant en charge les autres pathologies.
Pour le moment, la mammographie sera subventionnée durant tout le mois d'octobre à 15.000 FCfa au lieu de 40.000 FCfa voire 60.000 FCfa, selon les structures.
Eugène KALY
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