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GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Sud Quotidien | Sénégal | 03/03/2021 | Lire l'article original
453 personnels de santé ont été touchés avec 2 décès au cours du premier cycle du coronavirus au Sénégal. Pour Dr Abdoulaye Bousso du Centre des opérations d'urgence sanitaire, les hommes sont plus touchés avec un pourcentage de 54%. Les régions de Kaffrine et Sédhiou demeurent les moins touchés.
Pour docteur Abdoulaye Bousso du centre des opérations d'urgence sanitaire, 453 personnels de santé ont été touchés par cette épidémie et 2 décès ont été notés durant ce premier cycle de la pandémie bouclée pour le Sénégal hier, mardi 2 mars.
Face à la presse, il renseigne : «nous avons une majorité de patients qui est de sexe masculin 54 % d'hommes et 46% de femmes». Ces pathologies chroniques les plus fréquentes en urgence, Dr Bousso dénote trois principales comorbidités dont l'hypertension artérielle, le diabète et toutes les autres maladies cardiovasculaires. Sur le maillage des cas de covid-19 au niveau national, la blouse blanche a renseigné : «toutes les régions du Sénégal sont touchées ainsi que les 79 districts. Il y a 5 régions qui ont franchi la barre des 1000 cas. Il s'agit des régions de Dakar avec 21824 cas, qui correspond à 62% de l'ensemble des cas notés, suivie de la région de Thiès avec 4336 cas, la région de Diourbel avec 1666 cas, la région de Kaolack avec 1540 cas et la région de Saint -Louis 1250 cas. Nous avons deux régions de moindre cas moins notamment 200 à Kaffrine et Sédhiou 175 cas».
SUR LA PROPAGATION DE LA MALADIE
De l'avis de Dr Bousso, l'épidémie au Sénégal a passé tous les stades. «Nous sommes dans cette hausse active des cas. Ceux communautaires sont à une proportion de 47%. Les cas contacts sont à une proportion de 51%, les cas importés à 2%», a-t-il renseigné. Et de poursuivre : «cette épidémie a évolué depuis 1 an. Nous avons deux vagues. Une première qui a commencé le 2 mars qui est allée jusqu'à la semaine du 16 novembre 2020. Dans cette partie nous avons eu le pic dans la première quinzaine du mois d'août 2020, où nous avons eu un maximum de cas hebdomadaire à 926 cas par semaine. Cette deuxième vague a démarré autour de la semaine avec 48 cas. C'est-à-dire vers le 23 novembre jusqu'à nos jours. La deuxième vague est beaucoup plus intense que la première en termes d'amplitude, d'intensité, de cas sévères et de nombre de cas graves.»
UNE BAISSE DE CAS DEPUIS TROIS SEMAINES
Pour docteur Bousso, «depuis trois semaines maintenant, nous commençons à avoir une annonce de baisse de la courbe épidémiologique». «C'est très notable. Il faut le prendre dans le compte de l'ensemble des mesures qui ont été prises et aussi tout l'engagement que les populations ont eu sur l'ensemble des mesures édictées par le département de la santé. Le taux d'attaque a également baissé passant dans la semaine précédente à 9,7 pour 100 mille habitants», a-t-il renseigné.
LES FORCES DE LA REUSSITE DE LA PREMIERE VAGUE
La stratégie du Sénégal a re posé selon Docteur Bousso sur deux piliers à savoir la transparence dans la communication. «L'autre idée, c'est dans la résilience de notre système de santé qui est notable. Aujourd'hui, à plus de 34 mille cas par jour, cela n'a pas empêché notre système de santé de continuer à fonctionner mais aussi l'ensemble des autres services. C'est très remarquable. Le Sénégal a pris l'option d'avoir une organisation avec des niveaux de coordination qui est d'abord stratégique et ensuite opérationnelle», a-t-il renseigné. Et d'attester : «le deuxième niveau, c'est la tactique au niveau régional avec les comités régionaux, les gestions des épidémies, mais également les régions médicales. C'est une stratégie de décentralisation de la prise en charge où les districts sanitaires ont un rôle important dans le diagnostic, l'isolement et dans le transfert des patients».
DEFIS
De l'avis de Dr Bousso, les défis du Sénégal reposent actuellement sur la prise en charge des cas graves et des cas sévères. «Nous avons dans cette deuxième vague plus de cas graves, plus de décès. Notre stratégie, c'est de limiter ces cas et de pouvoir mieux les gérer. Je pense qu'il y a des difficultés qui continuent à exister mais n'empêche, l'ensemble du secteur est en train de faire un travail énorme pour pouvoir limiter ces désagréments. Nous sommes sûrs que nous pourrons arriver aujourd'hui avec tous les outils que nous avons, la vaccination de réduire les risques», a-t-il avancé.
DENISE ZAROUR MEDANG
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