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L'express de Madagascar | Madagascar | 16/03/2006 | Lire l'article original
Ils sont issus des quatre coins de la Grande île, se déplaçant à Antananarivo dans l'espoir de recouvrer un aspect physique ou une physionomie moins traumatisants. Bao Mazava Claudine, 13 ans, figure parmi les bénéficiaires de l'action humanitaire. A la suite d'un accident survenu en 2001, elle a hérité d'une vilaine cicatrice sur le visage. Elle a été finalement opérée vendredi 10 mars, de 8h30 à midi. " Dès que j'ai su les nouvelles dans le journal, je me suis précipitée à l'amener ici ", explique la mère, arrivée avec elle le 28 février de Fianarantsoa. De même, une autre avec un bébé de 18 mois, présentant un bec-de-lièvre congénital, a rallié le CHU-HJRA en provenance toujours de la capitale du Betsileo. "Cette chirurgie plastique réparatrice est une occasion pour mon enfant d'obtenir le miracle espéré. Son handicap serait embarrassante pour elle quand elle sera grande, et je veux éviter le pire.", souligne Tahina Andréa Randrianarimalala, mère de la petite Sehenomalala.
Volonté des parents
Les parents se sont bousculés pour les consultations et les interventions gratuites, à l’occasion de la venue des chirurgiens français d’Interplast. Les parents de cette dernière ont déjà tenté de l'emmener dans les hôpitaux de Fianarantsoa, mais ils n'ont pas obtenu le consentement des médecins, car Sehenomalala n'a pas encore l'âge approprié pour subir l'opération. "Les personnes bénéficiant d'une chirurgie plastique réparatrice doivent avoir un an et demi au minimum. Les bébés de bas âge ne peuvent pas encore supporter l'anesthésie ou encore leurs poids ne sont pas encore convenables pour l'opération proprement dite ", souligne le major Odette Ralivao du service de chirurgie infantile. Mais il n'est jamais trop tard.
Rakotondrazafy, 34 ans, venu mardi au CHU-HJRA pour consultations, compte acquérir une nouvelle vie. " Ma famille, à Antanifotsy, m'a encouragé. Avec ces soins gratuits qui sont une occasion en or, je compte enfin me débarrasser de mon handicap physique ", souligne-t-il.
Un petit ressortissant étranger, âgé de 6ans, accompagné de ses parents, a quitté Toliara pour se rendre auprès du service de chirurgie infantile. Ils voudraient réparer une malformation de l'oreille de l'enfant.
La petite Fiderana, trois ans, ne passe pas inaperçue dans la salle. Malgré sa main gauche obligée de se recroqueviller à la suite de brûlures dues à l'huile bouillante, il y a un an, elle est pleine de vie. Sa mère se met dans la file, tandis qu'elle court partout en ignorant l'opération qui l'attend bientôt.
Ces cas ne sont que des exemples. Mais le CHU-HJRA en accueille beaucoup durant la semaine proposée par l'association de chirurgiens plasticiens de France, en collaboration avec huit Malgaches. Ils constituent, à eux tous, une équipe devant réaliser les 60 opérations prévues. La plupart des interviewés annoncent que la gratuité de l'opération, annoncée dans les médias de la capitale, les pousse à venir nombreux. Mardi, par exemple, si la consultation est censée commencer à 14h, un père de famille se tient déjà devant la porte du médecin dès 11h30.
Pour une continuité
Selon le Dr Jean Louis Ramarosandratana, assistant auprès du service de la chirurgie infantile, le coût total d'une intervention plastique réparatrice peut atteindre Ar 50 000 à Ar 70 000. L'hôpital HJRA dispose du matériel, toutefois vétuste, pour les opérations de ce genre. " Le problème se trouve au niveau de la sensibilisation des gens qui, pour la plupart, ignorent que de telles interventions chirurgicales sont pratiquées ", précise le médecin. On rencontre beaucoup d'adultes se promenant avec leurs handicaps physiques tous les jours. " C'est assez désolant de voir à quel point les gens puissent ignorer ce qui leur arrive.
A l'étranger, les gens n'aiment pas garder des séquelles sur leurs corps. A Madagascar, nombreux sont ceux qui se résignent à vivre avec leurs malformations", se désole Dr Sylvia Rakotarisoa, major du bloc opératoire de la chirurgie infantile. Comme tous les types de brûlures, l'imperfection congénitale peut faire l'objet d'une opération. Ensuite, le patient bénéficie du suivi et du contrôle des médecins. Les quatre spécialistes de France sont là pour renforcer la sensibilisation sur la pratique.
D'autres chirurgiens, comme des Allemands, sont déjà venus partager leur savoir-faire au HJRA à une certaine époque. Quatre autres missions d'Interplast France viendront au cours de l'année. " C'est du bonheur pour tous ceux qui veulent obtenir des soins gratuits ", conclut Jean Louis Ramarosandratana.
Fanja Saholiarisoa
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