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Revue de presse de Santé tropicale

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Masroor Eye Institute : « 2% de Burkinabè sont des aveugles », révèle Dr Diallo Wenceslas du CHUSS de Bobo

Le Faso | Burkina Faso | 06/12/2021 | Lire l'article original

C'est un groupe d'ophtalmologues visiblement émerveillés qui ont assisté, à « Masroor Eye Institute », centre spécialisé à vocation sociale de la communauté islamique Ahmadiyya, à la conférence publique ophtalmologique à l'issue d'une visite guidée en ces lieux sis à Kouba, dans la commune rurale de Koubri (sortie sud de la capitale). C'était dans l'après-midi de vendredi, 3 décembre 2021.

La conférence publique s'est déroulée en modes présentiel et visioconférence avec des professeurs intervenant de l'international, inter-agissant avec Pr Wenceslas Jean Diallo, chef de service ophtalmologie du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso et Pr Ahgbatouhabeba Zabsonré, chef de service ophtalmologie au centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Elle s'est tenue dans la salle de conférences du centre médical d'accueil, « Masroor Eye Institute » (Institut d'œil Masroor) avec plusieurs dizaines de spécialistes de l'œil, venus de divers horizons.

Après un moment de découverte de ce centre à la pointe de la technologie, à vocation sociale, les participants ont échangé avec les spécialistes sus-cités sur l'enjeu de la lutte contre les maladies oculaires au Burkina et de la mise en place d'un tel centre à la disposition des populations burkinabè, voire ouest-africaines.

« Les maladies oculaires au Burkina posent un problème de santé publique, quand bien même souvent c'est sous notifié. Il faut savoir que la cécité est le premier de tous les handicaps au Burkina avec 19% et 2% de Burkinabè sont des aveugles. Et si on prend tous les handicaps (moteur, physique, psychologique), c'est le handicap visuel qui vient donc en tête avec 19%. Donc, les problèmes visuels posent un problème réel dans notre pays », situe Pr Wenceslas Jean Diallo. Selon le spécialiste, le faible taux de consultations liées à l'œil peut aussi s'expliquer par le fait que les structures et les hommes ne sont pas toujours disponibles.

« Ce n'est pas spécifiquement ophtalmo, mais l'œil étant tout petit, il n'est pas souvent regardé par le personnel de santé et il y a des sous notifications. Mais il est clair que nous ne sommes pas mieux que les autres pays ; les premières causes de la malvoyance, c'est le fait de ne pas avoir de bonnes lunettes. Dans tous les pays du monde, l'OMS (organisation mondiale de la santé) l'a montré, la moitié du milliard de malvoyants sont ceux qui n'ont pas de lunettes. Au Burkina, nous manquons de correction chez les enfants, chez les adultes et les adolescents. Deuxièmement, c'est la cataracte qui est la deuxième cause. C'est une maladie de la personne âgée et ça nécessité la chirurgie, si vous n'avez pas les moyens d'opérer le malade, il ne va jamais recouvrer la vue. Et là, ce sont des moyens économiques, médicotechniques et la disponibilité du personnel », a expliqué Pr Diallo.

C'est pourquoi, pense le spécialiste Diallo, le centre médical « Masroor Eye Institute » de la communauté islamique Ahmadiyya en gestation, va apporter véritablement une grosse bouffée d'oxygène pour la santé oculaire. « Pourquoi ? Parce que ce sera la première fois qu'on aura un hôpital dédié à lui (à l'œil, ndlr). Ça n'existe pas encore dans notre pays. On a des services dans les hôpitaux, les CMA, mais pas un hôpital dédié à lui, comme on a un hôpital pédiatrique, cardiologique, etc. Donc, la spécificité même de ce centre fait qu'il va apporter quelque chose. Deuxièmement, le contenu de ce centre : on va faire des soins, la formation et la recherche. Ces trois axes vont certainement améliorer et booster la qualité des soins et ce centre entend, dans la vision de ses responsables, être un centre de référence pour non pas le Burkina seulement, pas l'Afrique de l'ouest, mais toute l'Afrique. Le souhait, c'est que les soins qui se font ici soient les mêmes qu'à Birmingham, Londres, Paris, etc. », loue l'enseignant-chercheur en service au Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou (CHUSS) de la capitale économique.

'est s'appuyant également sur cet enjeu, que Pr Ahgbatouhabeba Zabsonré, présidente de la société burkinabè d'ophtalmologie, présidente de la société africaine francophone d'ophtalmologie, apprécie le niveau d'équipement du centre et son volet formation post-universitaire. Car, souligne-t-elle, le principal défi au Burkina en matière de santé oculaire, c'est le manque de matériel et la maintenance. Elle exhorte donc les responsables du centre à miser sur la maintenance. « Quand on en a (le matériel, ndlr), ça s'abime et on ne sait pas comment faire pour réparer ça. Si on peut le faire, ce sera bien, on a assez de ressources humaines qui, bien formées, peuvent prendre soins de la santé oculaire des patients », recommande Pr Ahgbatouhabeba Zabsonré.

Principal artisan de cette initiative, « Masroor Eye Institute », Dr Ivaz Ur Rehman souligne que ce centre va se déployer à travers trois axes à savoir, des soins de qualité aux populations, la formation de médecins spécialistes nationaux et la recherche. La construction et l'équipement du centre, qui a coûté plus d'un milliard de francs CFA, a nécessité la collecte de Fonds.

« L'objectif principal de ce Centre, c'est de former des docteurs nationaux pour qu'ils soient davantage aptes à efficacement aider les populations qui n'auront plus besoin d'aller ailleurs pour avoir des soins. Il y a des pays où on trouve des soins de qualités, mais l'objectif, c'est de permettre aux gens d'avoir des soins appropriés sur place au Burkina. (…). Selon les analyses, ceux qui ont des maladies liées aux yeux sont nombreux, alors que des soins appropriés n'y sont pas apportés. C'est la raison pour laquelle, le Burkina a été choisi pour abriter ce centre », justifie le chef de l'initiative, Dr Ivaz Ur Rehman.

Pour rappel, au Burkina, et ce depuis plusieurs années maintenant, la communauté islamique Ahmadiyya, avec l'appui de son organisation auxiliaire, Humanity First, offre régulièrement et gratuitement aux populations, des consultations et opérations de la cataracte.

O.L.

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