Le conseil des ministres a confirmé, le 3 janvier à Libreville, la présence du variant Omicron sur le territoire national. A cet effet, le président de République a instruit le gouvernement à renforcer et promouvoir la vaccination, qui ne fait toujours pas l'unanimité au sein des populations.

Dernier variant connu du Covid-19, Omicron s'est invité au Gabon. C'est du moins ce qu'a annoncé le gouvernement réuni en conseil des ministres, le 3 janvier à Libreville. «Face à la quatrième vague de cette pandémie qui se  caractérise par une augmentation exponentielle des  cas de Covid-19 liés, notamment, par la présence du variant Omicron sur le territoire national, le Chef de  l'Etat, a confirmé l'urgence attachée au maintien  des mesures de prévention, de lutte et de riposte  contre la Covid-19 en instruisant le gouvernement  à renforcer et promouvoir la vaccination pour un  retour à la vie normale et la relance de l'économie», a annoncé le conseil des ministres.

Encore faudra-t-il trouver les arguments pour persuader les populations d'adhérer à la campagne de vaccination. D'après les premières données, les personnes infectées par le variant Omicron seraient moins touchées par l'agueusie (trouble du goût caractérisé par la perte, la diminution ou l'absence du sens du goût) et à l'anosmie (perte de l'odorat) par rapport à ceux contaminés par le variant Delta. Les symptômes les plus répandus sont donc des congestions nasales, des maux de tête, une toux sèche qui donne la sensation d'une gorge qui gratte, de la fièvre, une fatigue extrême, une perte d'appétit ainsi que des sueurs froides caractérisées par des épisodes répétés de transpiration extrême, notamment la nuit et des douleurs musculaires, localisées particulièrement au niveau des lombaires.

Le 28 décembre pourtant, le ministre de la Santé était catégorique : «Aujourd'hui nous ne pouvons pas affirmer qu'il y ait la présence du variant Omicron au Gabon», affirmait Guy Patrick Obiang.  Entre temps, des échantillons de tests PCR positifs avaient été envoyés au Centre international de recherches médicales de Franceville (Cirmf) et au Centre de recherches médicales de Lambaréné (Cermel) pour le séquençage, afin de révéler si oui ou non le variant Omicron était présent dans le pays. La présence de celui-ci a été confirmée par le conseil des ministres. L'on peut cependant s'interroger sur le timing de cette annonce qui coïncide avec l'adoption, par le conseil des ministres, d'un projet de décret portant modification et suppression de certaines mesures de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation du Covid-19. Celui-ci vise à «renforcer le cadre juridique du dispositif  sanitaire de prévention, de lutte et de riposte contre  la propagation de la Covid-19 en République  gabonaise».

Stevie Mounombou

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