Plus qu’un Conseil, cette prière de Allah Kouadio Remi, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique montre l’urgence d’une prise en charge rapide de cette pathologie qui fait des ravages dans le monde et en Côte d’Ivoire. Lors de la 10ème journée mondiale de la lutte contre la tuberculose, célébrée, hier vendredi 24 mars 2006 au Centre pilote de Port-Bouët, le ministre Allah a dressé un tableau sombre et inquiétant de la maladie en terre ivoirienne. Selon lui, 20.000 cas de tuberculeux ont été dépistés en 2005, avec plus de 12 400 cas de décès enregistrés. Soit une progression de 8 % de la maladie. « Le gouvernement va mettre en pratique une politique de décentralisation, avec la réouverture des centres de dépistage dans les zones centre, nord et ouest. Il nous faudra mettre l’accent sur le dépistage précoce, la qualité des prestations, la prise en charge et le suivi médical des malades pour espérer freiner l’avancée de ce fléau », a déclaré le ministre de la santé. Le docteur Dramé Kandjoura, s’exprimant au nom du représentant résident de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Côte d’Ivoire, a indiqué que la tuberculose reste et demeure l’une des principales causes de décès aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant. « Chaque année, 9 millions de nouveaux cas sont notifiés avec 2 millions de décès. Cela en dépit de l’existence de moyens de traitement bien établi depuis des décennies » a relevé le Dr Dramé. Cette 10è journée a été désignée : “Agir pour la vie. Vers un monde sans tuberculose”. La maladie a une progression annuelle de 7,8 % dans le monde. L’OMS envisage d’intensifier la lutte en combattant la propagation de la co-infection tuberculose et VIH en Afrique.

D. Maïmouna

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