Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Notre Voie | Côte d'Ivoire | 28/03/2006 | Lire l'article original
“Je pense qu’il y a une augmentation des cas en ce moment. Il est souhaitable que ces chiffres augmentent, parce que nous savons que les interventions n’atteignent pas toute la population. Ça veut dire qu’il y a des zones qui ne sont pas totalement couvertes. Quand vous prenez la ville d’Abidjan, il s’agit d’une ville peuplée d’au moins 5 millions d’habitants aujourd’hui. Donc, en termes de couverture, nous pensons qu’elle ne l’est pas suffisamment. C’est l’une des raisons pour lesquelles par exemple, le centre anti-tuberculeux d’Adjamé est débordé avec plus de 5000 malades par an. L’objectif, c’est d’avoir beaucoup plus de structures. Je vous donne l’exemple précis de la commune de Yopougon. Là-bas, nous avons deux structures publiques qui sont la PMI de Yopougon Attié et le CHU. Ce sont deux structures de référence. Mais, nous n’avons pas suffisamment de structures relais à part les formations sanitaires communautaires urbaines. Donc, l’accès de la population aux structures est faible par rapport à une ville comme Bouaké qui a la même configuration que la commune de Yopougon mais avec beaucoup plus de structures sanitaires”, a-t-il expliqué. Selon lui, depuis une décennie, il y a en plus, 10% de cas notifié, chaque année. Et cela, grâce à l’intensification du dépistage.
Dr. San qui est appelé à faire valoir ses compétences à la tête du programme national de lutte contre le paludisme, a estimé, concernant les zones assiégées, qu’il faut que les centres de santé dans les villages ouvrent pour que le dépistage atteignent la majorité de la population. En effet, les structures de dépistage et de traitement de la tuberculose ont été ouvertes dans les grandes villes comme Bouaké, Korhogo et Man. Mais ces structures ne sont accessibles qu’aux populations vivant à proximité de ces centres anti-tuberculeux. Celles des villages n’ont pas les moyens d’y accéder. “Nous avons pu ouvrir les structures dans les grandes villes (Bouaké, Korhogo et Man). Mais vous savez que la tuberculose ne peut se dépister uniquement que dans les grandes villes. Parce que dans le processus, le malade qui ressent des signes, se rend dans le centre de santé le plus proche où il est référé après dans la structure de la grande ville. Donc, si la plupart des centres de santé ne fonctionnent pas, même en ouvrant les structures de ces grandes villes, nous avons uniquement ceux qui ont accès à ces structures. Les autres échappent à tout ce qu’il y a comme campagne de sensibilisation qui se faisait de façon traditionnelle dans les différents villages. Je pense que c’est pourquoi le ministre a insisté pour que ce soit l’ensemble du système de santé qui puisse lutter contre la tuberculose”, soutient Dr. San Koffi.
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux