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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 30/03/2006 | Lire l'article original
Ces experts en santé sont unanimes : parmi les facteurs de risque les plus nocifs de l’hypertension artérielle (HTA) chez les Congolais, figurent l’alcool (33 %), le diabète, l’obésité et l’hypercholestérolémie. Selon les médecins, «ces facteurs ont été identifiés comme étant responsables d’événements cardio-vacusculaires sévères, parmi lesquels la cardiomyopathie dilatée hypertensive avec insuffisance cardiaque constante (30 %), les accidents vasculaires cérébraux».
La prévalence nationale élevée de l’HTA est un problème de santé publique. Le professeur Christophe Bouramoué, président des Journées scientifiques, a d’ailleurs précisé que cette prévalence comporte des aspects contrastés et concerne environ 15 % de la population. «Toutefois elle présente des variations importantes avec des pics de 25 à 30 % à Brazzaville et Pointe-Noire, et 11 à 15 % dans les zones rurales ou les petites villes», a-t-il commenté.
De tous les facteurs de risque, l’alcool a donc été ciblé comme une cause majeure. Une enquête organisée en mai 2004 par le ministère de la Santé, avec l’aide de l’OMS, sur l’approche « stepwise » (surveillance, prévention et contrôle), renforce cette hypothèse. Sur un échantillon de 2 100 personnes âgées de 24 à 64 ans, 1 308 ont été des consommateurs potentiels d’alcool.
En matière d’alcool, la prévalence se situe à 32,5 % à Brazzaville selon l’enquête (34,4 % chez les hommes et 30,6 % chez les femmes). Un Brazzavillois sur trois est hypertendu pour des raisons d’alcoolisme, la tranche d’âge la plus visée se situant entre 24 et 34 ans.
Face à cette gravité, et tenant compte des autres aspects nocifs conduisant à la pathologie, les spécialistes de l’HTA et de médecine interne ont déploré la faiblesse des diagnostics délivrés par les laboratoires et autres centres techniques.
Le traitement de l’HTA se fait actuellement grâce aux inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC), aux antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARAII) et aux calcibloquants. Mais le caractère onéreux de ces produits pharmaceutiques, au regard de la prévalence de l’hypertension artérielle dans les couches les plus démunies au Congo, est un obstacle majeur.
La communauté médicale scientifique congolaise de l’HTA et de la médecine interne a ainsi recommandé aux pouvoirs publics de permettre la poursuite des enquêtes épidémiologiques sur l’HTA et ses cofacteurs, et de mettre en œuvre des stratégies curatives contre l’HTA. Les pouvoirs publics devront également assurer la modernisation des centres techniques pour l’assistance des comateux, des insuffisants rénaux et cardiaques au stade terminal.
Au cours des Journées scientifiques, les médecins spécialistes ont insisté pour que l’accent soit mis sur la formation et l’information du public. Ils proposent à ce titre que soit éditée une revue périodique permettant la vulgarisation des travaux scientifiques portant sur l’HTA.
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