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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 12/12/2007 | Lire l'article original
Des années plus tard, cette déclaration continue de résonner dans chaque maison, dans chaque communauté et dans chaque pays. Des femmes continuent de perdre inutilement leurs vies des suites de complications qui auraient pu être évitées.
Selon les estimations de l’OMS, 500 000 femmes meurent chaque année des complications de la grossesse, au nombre desquelles l’avortement, et 99 % de ces décès interviennent dans les pays en développement et plus particulièrement en Afrique.
Les complications les plus courantes enregistrées sont l’arrêt prolongé de progression du travail, les retards de l’accouchement, les troubles de l’hypertension pendant la grossesse, les hémorragies, les sepsies, les complications de l’avortement à risque et les complications après accouchement dont l’hypertension et les hépatites infectieuses.
L’organisme des Nations unies affirme que l’arrêt de progression du travail et les saignements aigus représentent plus du tiers de l’ensemble des décès maternels dans les pays en développement. Chaque année, plus d’un demi-million de femmes mourraient pendant la grossesse ou pendant l’accouchement.
Les sepsies pelviennes non traitées, qui suivent parfois les accouchements ou les avortements, peuvent entraîner des maladies pelviennes inflammatoires qui sont la cause fondamentale de nombreux cas de stérilité, de troubles des menstruations et des grossesses extra-utérines.
Chez de nombreuses femmes, les infirmités qui suivent l’accouchement affectent négativement la santé en général mais aussi les fonctions reproductives et l’activité économique.
L’ignorance
L’on estime qu’en Afrique subsaharienne, pour chaque décès maternel enregistré, 15 autres femmes sont handicapées ou condamnées à vie à des complications telles que l’incontinence, le prolapsus utérin et la stérilité.
D’autres statistiques sombres révèlent qu’entre deux et trois millions de femmes africaines sont handicapées des suites de complications d’obstétrique - autrement dit tout problème intervenant chez une femme enceinte et qui affecte le fœtus qu’elle porte - chaque année.
Chez d’autres femmes, la vulnérabilité à ces complications est plus grande en raison du taux élevé de fertilité, donc des grossesses trop fréquentes.
Dans différents pays, de nombreuses femmes sont également confrontées à ces complications, soit par ignorance, soit en raison du retard accusé par la famille à prendre la décision d’emmener la femme à l’hôpital, soit encore en raison de l’éloignement des centres de santé ou du manque de services d’obstétrique et de la pauvreté.
La mauvaise allocation de ressources pour la santé des femmes, les croyances et pratiques sociales et sociétales jouent également un grand rôle dans ces complications.
Des études effectuées par le passé ont révélé que 63 % de l’ensemble des décès maternels interviennent dans les 24 heures qui suivent l’accouchement, et 80 % au cours de la première semaine qui suit l’accouchement. L’ignorance des signes et symptômes des complications d’obstétrique a été identifiée comme étant l’un des facteurs responsables de cet état de choses.
D’après les associations membres de l’IPPFRA (Ndlr : IPPFRA: Fédération internationale de Planification familiale/Région Afrique), de nombreuses femmes fréquentent rarement les cliniques pendant la grossesse, ce qui fait que les experts médicaux ont du mal à détecter les complications et à les anticiper avant qu’il ne soit trop tard.
Les complications de l’hypertension qui finissent par affecter gravement ces femmes arrivent le plus souvent aux femmes qui se présentent à la clinique pour la première fois lorsqu’elles sont en travail et ont une tension artérielle très élevée, ou encore celles qui viennent accoucher bien après la date normalement prévue pour la délivrance. Alors que ces cas peuvent être gérés efficacement et à des coûts abordables à travers la simple information et l’éducation des femmes sur les aspects critiques de la grossesse.
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