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L'essor | Mali | 12/02/2008 | Lire l'article original
Au cours de sa tournée, le ministre de la Santé a pu mesurer l'insuffisance des ressources humaines à maints endroits. Sur ce point, Oumar Ibrahima Touré a demandé à ses services techniques de lui présenter une politique de développement des ressources humaines d'ici mai prochain, afin d'assurer une répartition équitable du personnel.
Face justement à l'instabilité de ce personnel, les médecins chefs des centres de santé de référence (CSREF) ont développé des stratégies adaptées à la réalité du terrain. Oumar Ibrahima Touré à salué à ce propos la culture de la polyvalence en rappelant l'extrême sensibilité de son département. "Les attentes y sont immenses tant du côté des usagers des services que de celui des travailleurs. Dans un tel contexte, le dialogue social, la concertation permanente demeurent la voie royale pour trouver des compromis dynamiques permettant de relever les défis du développement sanitaire", a-t-il indiqué.
En visitant le CSREF de Tombouctou, le ministre a constaté que cette structure ne disposait que d'un seul médecin. Ce centre qui assure la surveillance préventive des enfants, dispose d'un bloc opératoire pour effectuer la césarienne. Si l'unité affiche un besoin de produits anesthésiques pour les cas compliqués de césarienne, le cercle, lui, a grand besoin d'un dépôt répartiteur de médicaments dont l'absence constitue un manque à gagner pour le CSREF. Explication : le mécanisme d'approvisionnement en médicaments est organisée de manière que la Pharmacie populaire du Mali (PPM) fournit le magasin régional qui ravitaille à son tour le dépôt répartiteur au niveau des cercles. Celui-ci vend aux CSCOM et une partie des bénéfices réalisés à ce niveau est reversée au CSREF.
A l'hôpital régional de Tombouctou où les activités
sont globalement en nette progression, l'arrivée de la délégation
ministérielle a coïncidé avec un cas dramatique : une parturiente
qui, fatiguée par une dystocie (difficulté d'accouchement) après
des jours de travail, s'est éventrée pour tenter d'accoucher.
Heureusement, elle a été sauvée par une intervention chirurgicale.
L'hôpital régional abrite un village de fistuleuses dont la prise
en charge est assurée par une équipe médicale allemande.
Oumar Ibrahima Touré a également visité le CSCOM de Toya
qui mène bien des activités de vaccination, ainsi que le dépôt
régional de médicaments en dénomination commune internationale
(DCI) qui assure à 100% la disponibilité de ces produits. Le ministre
de la Santé s'est rendu aussi à Rharous dans le Gourma où
le CSREF donne une large satisfaction malgré de petites difficultés.
A la fin de la visite, la délégation ministérielle a dressé une feuille de route qui incite les 5 cercles de la région de Tombouctou (Niafunké, Diré, Goundam, Gourma Rharous et Tombouctou) à s'engager dans la prévention des épidémies car l'Organisation mondiale de la santé (OMS) prévoit que 2008 sera une année d'épidémie de méningite.
Le document intègre également les besoins de construction et de rénovation des centres de santé communautaires et de référence. A ce niveau, il y a peu de soucis à se faire car un projet de décret portant approbation de marchés relatifs à l'exécution des travaux de construction de centres de santé dans les régions de Mopti et Tombouctou vient d'être adopté par le gouvernement. Pour la 6è Région, les marchés portent sur la réhabilitation du centre de santé de référence de Tombouctou et des CSCOM de Bani Kanté, Ndaki, Salakoïra et Léré.
En outre, le document définit un chronogramme pour la construction et l'équipement de certains CSCOM. Rappelons que la politique de santé de notre pays est basée sur le communautaire, la décentralisation des soins et le transfert des compétences et des ressources. Les collectivités ont une grande responsabilité dans la gestion des questions de santé et doivent contribuer dans le système de référence-évacuation afin d'accompagner les efforts de l'État dans la mise en œuvre de la gratuité de la césarienne. Il a été demandé aux collectivités qui manifestent visiblement des réticence à signer la convention d'assistance mutuelle commune/association de santé communautaire (ASACO) de s'engager dans cette voie.
B. DOUMBIA
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