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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 15/02/2008 | Lire l'article original
L’épidémie du choléra sévit dans la province du Katanga depuis le dernier semestre de 2007. Les chiffres sont effarants et la maladie poursuit son avancée à la manière d’une larve incandescente après une éruption volcanique. Selon Médecins sans frontières (MSF) il s’observe une augmentation moyenne de 389 patients, au vu des statistiques livrées par des centres de santé.
Le dernier bilan fait état de 4000 malades infectés. La ville
de Lubumbashi compte 2543 cas répertoriés dans deux centres situés
l’un dans la communes de la Kenya et l’autre dans la commune de
la Katuba. A Likasi, il a été enregistré 1486 cas.
De septembre 2006 à ce jour, plus de cent malades ont déjà
succombé des suites de cette épidémie qui n’existe
que dans des pays où l’hygiène publique est le cadet des
priorités du gouvernement. Au Katanga, la population se plaint du fait
que les autorités provinciales ne sont pas en mesure de répondre
à cette épidémie qui est due, selon MSF, au manque d’eau
potable.
C’est donc une question de santé publique. Et cela exige de gros
moyens. C’est une matière qui est gérée concurremment
entre le gouvernement central et les gouvernements provinciaux. C’est
dans ce sens que la population ne comprend pas comment le gouvernement tarde
à libérer les 40 % des recettes réalisées par les
provinces. « Cela aiderait à parer au plus pressé avant
l’intervention du pouvoir central, comme c’est le cas du choléra
», a déclaré M. Ngoy, infirmier à Likasi.
Les Katangais souhaiteraient voir diminuer l’intervention des ONG et autres
organismes internationaux pour des épidémies que les Congolais
peuvent combattre. Ils plaident pour l’augmentation du taux de la retenue
à la source des recettes réalisées localement. Le choléra
devrait interpeller le gouvernement, le Parlement et les pousser à activer
la mise en application des dispositions constitutionnelles. Car, les jours passent
mais, les années aussi. Les nouvelles échéances avancent
à grandes enjambées. Il faut avoir un bilan à présenter.
Par Willy Kabwe
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