En effet, a-t-il déploré, alors que la formation professionnelle en soins infirmiers comporte cinq niveaux hiérarchiques de compétences universitaires dans les pays anglo-saxons, dans les pays de culture latino française, les infirmiers ne peuvent pas s’investir dans les carrières de l’enseignement supérieur et de la recherche parce que la formation ne comporte que deux niveaux. Cette rencontre permettra donc aux infirmiers de réfléchir sur les bases de l’instauration de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique en soins infirmiers surtout que le chef de l’Etat ivoirien a donné son accord, en mars dernier, lorsqu’il recevait le corps médical, pour l’institution d’un troisième cycle de formation des infirmiers et sages-femmes sanctionné par un doctorat. Désormais, il appartient à Institut national de formation des agents de santé (Infas), a précisé Dr. Koffi Kan, par ailleurs sous-directeur de cette école, d’établir les modalités de la mise en œuvre de cette décision présidentielle de concert avec les ministères techniques (Enseignement supérieur, Santé et fonction publique).

L’objectif étant, selon lui, de donner un contenu à démarche qualité adoptée par le ministère de la Santé comme la priorité pour améliorer la qualité des services de santé. «L’approche qualité en soins infirmiers est une trilogie de développement de la pratique infirmière qui réalise une harmonie entre les attentes des populations, la politique nationale de santé et la motivation du personnel infirmier et sage-femme. Elle permet d’obtenir l’amélioration de la qualité de la prestation des soins infirmiers en investissant dans le développement des ressources humaines qui motive le personnel infirmier et sage-femme pour réaliser les objectifs de la politique nationale de santé», a souligné Dr. Koffi Kan, comme pour dire que les infirmiers et sages-femmes pourront bientôt avoir la possibilité, par la formation, d’améliorer leurs conditions de vie puisqu’un profil de carrière se dégage pour eux.

Bruno Kouadio

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