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Sud Quotidien | Sénégal | 06/05/2008 | Lire l'article original
Maintenant la coupe est pleine, nous ne voulons qu’une seule chose pendant qu’il est encore temps : son départ » martèlera le vieux Cheikhou Diarra.
À l’origine de la brouille, racontent les notables, les élus, matonnes et membres du comité de santé, le comportement de l’infirmier chef de poste qui depuis six mois qu’il est en service à Kothiary, « a opéré un bouleversement inexplicable » des perspectives. « Il ne communique point et n’avait aucune sorte d’affinité avec le comité de santé » dira Diénou Sankaré, le président dudit comité. Pis, dit-on : « l’infirmier chef de poste gère lui-même les tickets de consultation qu’il avait dans un premier temps soustraits de la gestion des matrones avant que le sous-préfet ne le rappelle à l’ordre ». L’infirmier aurait créé sa propre pharmacie différente de celle du comité, et « il va lui-même acheter les produits à Tambacounda pour les vendre directement aux malades, sans que personne n’ait dessus un droit de regard. Le comble, c’est que les dimanches, il ordonne un repos forcé aux agents pour dire qu’il travaillera pour lui-même » ajoutera, très amer, Ibrahima Dieng, un des portes-parole du jour.
Les quatre matrones en service au poste de santé de Kothiary soutiendront n’avoir jamais rencontré pendant trente d’années de carrière, un homme du sérail de ce genre. « Il nous arrive de recevoir nuitamment des femmes en travail et il n’a jamais daigné nous assister malgré nos vives sollicitations. Finalement les malades ont une peur bleue de s’adresser à lui, préférant se rendre à Tambacounda. Nous sommes d’ailleurs restées sous son magistère trois mois sans percevoir nos émoluments » raconte Mme Fatou Kaba, une des matrones.
Après avoir mis hors circuit le domicile de l’infirmier chef de poste, les populations se diront surprises de le voir ré-alimenté et soupçonnent un déplacement sur un terrain jugé extrêmement dangereux des débats par certaines personnes mues par l’on ne sait quel intérêt. C’est pourquoi ils soutiennent que « le plus vite il quittera le village qu’il ne veut visiblement point servir, mieux ce sera avant qu’il n’y ait d’autres développements beaucoup plus graves ».
Nos tentatives d’entrer en contact avec l’infirmier chef de poste se sont avérées vaines. Nos colonnes lui sont ouvertes pour sa version des faits.
Par Boubacar TAMBA
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