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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 13/05/2008 | Lire l'article original
Les deux médecins, Heinz Feldmann et Hallen Grollard, qui sont sous la tutelle du ministère canadien de la Santé, ont conféré ce matin, au laboratoire national, avec le directeur général de l'institution, le professeur Henri Joseph Parra, assisté du directeur du département de la Recherche et de la production, le docteur Jean Vivien Mombouli.
« Nous allons bénéficier de l'appui du ministère de la Santé du Canada qui a un laboratoire de microbiologie très performant. Ces deux médecins ont mis au point une approche légère et mobile qui permettra très rapidement d'identifier la maladie afin de mobiliser les moyens nécessaires pour contenir le mal », s'est réjoui le docteur Mombouli à l'issue de la réunion.
Jusque-là, en terme de surveillance épidémiologique, les échantillons prélevés au Congo étaient envoyés au Centre international de recherche médicale de Franceville (CIRMF) basé au Gabon. Il fallait, pour cela, attendre au minimum 48 heures pour obtenir les résultats.
Désormais et avec cette nouvelle approche, explique-t-il, les équipes médicales se déplaceront sur le terrain avec plus d'assurance. « Au lieu de 48 heures, en deux heures nous aurons des résultats et serons capables d'annoncer si oui ou non il s'agit d'Ebola », a précisé le docteur Mombouli.
Selon lui, le laboratoire mobile permettra au Congo d'obtenir une autonomie de gestion et de suivi de l'épidémie. Si hier, les équipes se déplaçaient « les mains vides » pour « prêcher les règles d'hygiène », désormais il est possible de déduire sans complaisance l'existence ou non du virus dans les différents foyers suspectés, a-t-il estimé.
« Cet appareil va faire partie d'un arsenal mobile de suivi des patients. Nous avons cherché à acquérir d'autres appareils pour, cette fois-ci, tenter de traiter les patients », a indiqué le docteur Mombouli, soulignant que cette approche technologique permettra également la gestion d'autres épidémies, telles que la grippe aviaire et le Chikungunya.
L'acquisition de ce dispositif mobile constitue la volonté du gouvernement de la République du Congo de vouloir garantir la santé des populations. Dans le contexte épidémiologique, le Congo n'a plus connu de cas depuis juin 2005. Ce succès vient du fait que le pays a initié de véritables campagnes d'information et d'éducation sur la prévention de l'épidémie qui tue 80 % des personnes infectées au Congo.
L'un des objectifs poursuivis par les pouvoirs publics, est de contenir la maladie pour qu'elle n'atteigne pas les grandes villes. « Nous continuons à surveiller de manière très rapprochée, la Cuvette Ouest, la Sangha, la Likouala et la Cuvette centrale qui sont des foyers de la maladie », a rassuré le docteur Mombouli.
Le virus Ebola est l'un des plus pathogènes que l'on connaisse puisqu'il entraîne la mort chez 50 à 90 % des malades présentant des manifestations cliniques. Des recherches sur l'origine exacte de la maladie se poursuivent encore. Mais des animaux, tels que les chauves-souris, seraient à l'origine de la maladie, selon des recherches publiées.
Quentin Loubou
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