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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 22/05/2008 | Lire l'article original
Des médecins se plaignent, en effet, de recevoir des malades qui leur arrivent dans un état souvent critique, après avoir fait le tour des tradi-praticiens. « Des cas d’AVC [accidents vasculaires cérébraux], de diabète déséquilibré, de complications de la prostate… sont régulièrement enregistrés dans les hôpitaux à cause du manque de dosage des produits de la médecine traditionnelle», disent-ils.
En avril 2008, le ministre de la Communication et des Médias, Emile Bongeli, a rappelé le prescrit d’un arrêté ministériel de 2007 interdisant la publicité des médicaments. Cette mesure avait été prise pour prévenir les nombreux abus constatés dans le domaine de la santé publique. « Il n’est pas normal que n’importe qui parle de la médecine, du corps humain… quand il n’a pas fait des études appropriées. Tout ça doit être réglementé », souligne le ministre, qui a mis en garde les responsables de télévisions, radios, journaux et agences de publicité.
Le rappel de cette mesure interdisant la publicité des médicaments dans les médias ne semble guère entendu. Au contraire, elle continue à passer sans désemparer. Didier Mampasi, l’un des tradi-praticiens de Kinshasa, explique pourquoi : « Tout tradi-praticien a le droit de faire la publicité de son médicament lorsqu’il s’avère véridique », argumente-t-il, citant un autre arrêté ministériel de 2002 organisant le secteur de la médecine traditionnelle.
Il ajoute que la mesure d’interdiction a été attaquée en justice par un groupe de tradi-praticiens.
Du côté des médias, un responsable de télévision qui parle sous couvert d’anonymat estime que les médias ne peuvent pas se priver de cette manne publicitaire…
En attendant une harmonisation des décisions gouvernementales, le Programme national pour la promotion de la médecine traditionnelle mis en place par le ministère de la Santé, recense, quantifie et codifie certains médicaments. « Il faut une collaboration entre les deux médecines », plaide finalement le Dr Andy Engumba de l’Ordre des médecins, pour que les malades sachent à qui se confier.
O.D./Syfia
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