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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 13/06/2008 | Lire l'article original
« Poursuivant notre lutte contre le paludisme ce matin, nous lançons le projet Halte Palu par l'imprégnation des moustiquaires. Ce projet résulte de la volonté du gouvernement d'étendre la protection contre l'agent vecteur du paludisme à l'ensemble de la population », a déclaré Emilienne Raoul.
Résultant d'un partenariat entre le secteur privé et public, le projet est l'œuvre de Global Business consulting (GBC). Il vise, a rappelé le directeur général de GBC, Yao Jules Olivier Diby, à « stopper et faire reculer le paludisme ». Il est un complément des actions spécifiques de gratuité mises en place par le gouvernement congolais avec l'aide des institutions internationales, a-t-il assuré.
« il consiste en l'imprégnation et la ré imprégnation des moustiquaires existant déjà dans les foyers congolais, soit près de 1 540 187 moustiquaires selon la dernière enquête démographique et de santé réalisé en 2005 », a précisé Yao Jules Olivier Diby.
Halte Palu concerne les populations qui ne bénéficient pas encore des actions de gratuité. Ce sont les populations non vulnérables, les femmes non enceintes et les enfants de plus de 15 ans et les hommes.
L'imprégnation des moustiquaires se fera à base du K-OTAB, un insecticide homologué par l'OMS. Des agents commerciaux formés au préalable en assureront l'opération de porte à porte selon les besoins des populations.
Afin de mieux les distinguer, une tenue spéciale - tablier jaune et casquette verte - leur a été distribuée avec que des kits d'imprégnation.
Deux formules d'imprégnation seront disponibles. La formule courte durée de six mois pour un coût de 850 FCFA et celle dite longue durée, avec deux ans de garantie pour un coût de 1500 FCFA.
L'opération s'étendra à Pointe-Noire, Dolisie, Owando, Impfondo et Loukolélas, ont annoncé les organisateurs.
Toutefois, a fait remarquer le représentant de l'Unicef au Congo, Koen Vanormelingen, imprégner sa moustiquaire n'est pas suffisant pour lutter contre le paludisme. « Les populations doivent traiter tout excès de paludisme en particulier chez les enfants après vingt quatre heures. Elles doivent également assainir le milieu afin d'éviter la multiplication des moustiques », a-t-il conseillé.
Au Congo, le paludisme est la première cause de mortalité et de morbidité des enfants de moins de 5 ans. La maladie est à l'origine de 32,2% des décès dans les centres de santé avec 50% des causes d'hospitalisation des enfants et des femmes enceintes. Elle provoque 17% de naissances de faible poids.
Emilienne Raoul a rappelé que le gouvernement a décidé de la gratuité du traitement antipaludique chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 15 ans. Le lancement officiel de cette opération et celle concernant les examens biologiques du VIH/sida interviendra en juillet prochain, a-t-elle précisé.
Le projet Halte Palu a été lancé en présence de la ministre en charge de l'Enseignement
primaire et secondaire, Rosalie Kama Niamayoua, le maire de Poto-poto, Gaston
Yoka, et les directeurs généraux notamment de la fondation MTN, Eric Tronel,
et du ministère de la Santé.
Quentin Loubou et Lydie Gisèle Oko
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