La représentante du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) en RDC, Dr Margaret Agama, a, lors de son séjour du 12 au 18 juin 2008 dans la province du Kasaï Oriental, donné le ton dans la perspective de relever le défi dans le domaine de la santé de la reproduction. En effet, le Kasaï Oriental fait partie des provinces qui ont un taux élevé de décès maternels en République démocratique du Congo. Le taux estimé, dans cette province, est de plus de 2.000 décès pour 100.000 naissances vivantes.

La visite du Dr Margaret Agama s’est inscrite dans le cadre du suivi des activités du programme pays. Elle a pu expliquer aux autorités politiques du Kasaï Oriental, notamment le gouverneur de province, le vice-gouverneur, le président de l’assemblée provinciale ainsi que les différents partenaires, la nouvelle approche adoptée pour le 3ème programme de coopération entre l’UNFPA et la RDC.

A propos, il convient de préciser qu’au courant du 2ème programme, l’UNFPA a appuyé directement les structures sanitaires. Mais désormais, avec la nouvelle approche du 3ème programme, ce sont les zones de santé qui seront appuyées. Dans cette nouvelle approche, en collaboration avec les autorités provinciales, deux zones de santé ont été choisies. Il s’agit de la zone de santé de Muya et celle de Ngandagika. La première est une zone de santé urbaine de la ville de Mbuji-Mayi et la seconde est située à 120 km de cette ville.

Pour l’appui, la procédure adoptée par l’UNFPA consistera, dans un premier temps, à une évaluation rapide pour identifier les besoins en matière de santé de la reproduction dans ces zones de santé. Il s’ensuivra l’appui, proprement dit qui consistera au renforcement des capacités des prestataires, à la dotation en équipements et matériels, à l’approvisionnement régulier en médicaments et intrants de planification familiale et autres ainsi que la réhabilitation des maternités.

La représentante de l’UNFPA, a, en outre, précisé que les différentes structures appuyées pendant le 2ème programme continueront à bénéficier d’un appui en médicaments et en intrants de planification familiale parce que la santé de la reproduction revêt une importance capitale pour l’UNFPA. Avec les autorités provinciales, Margaret Agama a aussi abordé le sujet relatif à l’organisation, au recensement général de la population et à l’habitat d’ici à 2010 et qui constitue un autre défi à relever pour l’UNFPA.

Dans une province où le statut de la femme est de plus en plus bafoué par des pratiques rétrogrades, Agama a également rappelé que le troisième programme de l’UNFPA met un accent particulier sur le genre. Ce, afin d’assurer l’autonomisation des femmes.

Par Raymonde Senga Kosi

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