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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 15/07/2008 | Lire l'article original
Dans les pays développés, les transfusions servent le plus souvent d’appoint à des procédures médicales invasives et à des interventions chirurgicales, comme les opérations à cœur ouvert ou les transplantations d’organes.
Dans les pays en développement ou en économie de transition, de nombreuses personnes meurent à cause du manque de sang sécurisé, même dans certains établissements de santé urbains. Dans la région de l’Afrique australe, on attribue jusqu’à 20% des décès maternels et 15% des décès d’enfants à des anémies sévères dues au paludisme. La prise en charge de ces cas suppose souvent de transfuser rapidement du sang sécurisé.
Pour des complications liées à la grossesse ou pour l’anémie sévère de l’enfant. La demande de sang augmentant, les pénuries sont fréquentes. Il faut recruter davantage de donneurs pour remplacer ceux qui se retirent chaque année parce qu’ils ont des problèmes de santé. Ils ont atteint la limite d’âge ou déménagent.
Chaque année, plus de 529.000 femmes, dont 99% dans les pays en développement, meurent pendant la grossesse ou l’accouchement. Les hémorragies entraînant des pertes massives de sang sont la principale cause de mortalité maternelle dans le monde entier: elles sont à l’origine de 44% des décès maternels dans certaines régions de l’Afrique subsaharienne.
Chaque année, plus de cinq millions de personnes meurent dans le monde d’agressions violentes et de traumatismes. Les accidents de la route sont la deuxième cause de mortalité et l’une des principales causes de traumatismes graves dans la tranche d’âge de 5 à 29 ans. La transfusion de sang sécurisé est une composante essentielle du système de soins d’urgence en traumatologie pour réduire le plus possible le nombre des décès et des incapacités chez les blessés.
Il faut toujours contrôler l’absence du VIH, de l’hépatite B, de l’hépatite C et du syphilis dans le sang destiné aux transfusions mais dans 31 pays (sur les 133 ayant fait un rapport en 2006), ces contrôles ne sont pas faits sur l’intégralité du sang collecté.
Les tests ne sont pas fiables dans de nombreux pays en raison des pénuries de personnel, de la mauvaise qualité des kits de laboratoire, de l’approvisionnement irrégulier ou de la qualité insuffisante des laboratoires.
Dans la plupart des pays en développement ou en économie de transition, ces contrôles coûtent trop cher et n’ont pas un bon rapport coût-efficacité.
L’OMS collecte chaque année dans le monde plus 81 millions d’unités de sang, dont seulement 45% dans les pays en développement ou en économie de transition, qui représentent pourtant plus de 80% de la population mondiale. La quantité moyenne de sang collecté est trois fois plus élevée dans les pays en économie de transition et onze fois plus élevée dans les pays développés que dans les pays en développement.
Seul le système de dons réguliers de donneurs bénévoles non rémunérés permet de constituer des réserves suffisantes de sang sécurisé, car c’est dans ce groupe que la prévalence des infections véhiculées par le sang est la plus faible.
Elle est au contraire plus élevée chez les donneurs qui font don de sang à la demande de la famille ou de la communauté et elle est maximale chez ceux qui donnent contre rémunération ou toute autre forme de paiement.
Par REGINE KIALA
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