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Sidwaya | Burkina Faso | 25/07/2008 | Lire l'article original
Déjà pionnier dans le planning familial, au Burkina Faso, l'ABBEF, se met de nouveau à l'avant garde de la promotion de la santé sexuelle et de la reproduction. A son initiative, une coalition nationale pour contribuer efficacement à la mise en œuvre des engagements politiques et financiers en faveur de la Santé sexuelle et reproductive (SSR) verra bientôt le jour. Lors d'une rencontre préparatoire tenue, le 23 juillet dernier au siège de l'association, les contours du futur ensemble qui travaillera pour la cause, de la SSR, ont été tracés. L'objectif général de la coalition sera d'œuvrer à la mise en œuvre concrète du plan d'action de Maputo par le gouvernement burkinabè.
Ce plan d'action a été adopté par la conférence des chefs d'Etat de l'Union africaine à Addis-Abéba en janvier 2007 et s'articule autour de neuf (9) champs d'action dont l'intégration des services de SSR aux soins de santé primaires, le renforcement des services santé en matière de sexualité et de la reproduction (SDSR) à base communautaire, le repositionnement de la planification familiale, le développement du bien-être des jeunes, la réduction de l'avortement à risques. Le rôle principal des membres de la coalition sera donc de mener le plaidoyer selon des objectifs précis et consensuels dans le domaine de la santé de la reproduction. Ils devront adopter ensemble, un plan de travail, se définir des objectifs et stratégies. Les membres de la coalition sont des organisations de la société civile intervenant principalement dans les différents secteurs du développement, notamment la santé, les droits, le genre, l'environnement.
Elles ont été identifiés sur la base de leur crédibilité et de leur notoriété dans le concert des organisations de la société civile au Burkina Faso. La coalition aura un ancrage institutionnel au niveau de l'ABBEF, qui en assurera le secrétariat. Elle mettra à la disposition de la coalition le minium nécessaire (ressources humaines, financières et matérielles) pour assurer son fonctionnement. La nécessité de la mise en place d'une coalition s'est imposée, au regard de certains retards pris dans la mise en œuvre d'engagements dans le domaine de la santé de la reproduction. Il en est ainsi du plan d'action de la Conférence internationale sur la population (CIPD) et le développement, tenue en septembre 1994 au Caire en Egypte. Dix ans après le Caire en 2004, une évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre du plan d'action de la CIPD dans les pays africains, a fait prendre conscience du retard accusé par la plupart de ces pays.
Plus spécifiquement, il a été établi que la pratique de la planification familiale n'a pas atteint le niveau requis pour contribuer à la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. Les programmes de planification familiale ont fait l'objet d'une baisse d'intérêt tant de la part des gouvernements que des bailleurs de fonds au profit des programmes de lutte contre le VIH/Sida, la tuberculose, la poliomyélite, le paludisme. Et le plan de Maputo risque de connaître le même sort que celui du Caire "si les acteurs de la société civile, ne se mobilisent pas, pour rappeler aux leaders politiques, leurs engagements, qui ne sont pas seulement politiques, mais aussi financiers".
Gabriel SAMA
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